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Commentaires GHI - Page 62

  • Dignes de la victoire

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 26.04.23

     

    Ce déplacement du curseur vers la droite, le 2 avril, donne le ton pour les cinq ans qui viennent. Pour la nouvelle majorité du Grand Conseil, il s’agira de se montrer digne de la victoire, en travaillant d’arrache-pied au service de Genève.

     

    Dans quels domaines ? On peut discerner deux axes. D’abord, renverser la vapeur par rapport à cinq années d’errance centriste sur la mobilité. Plus question de faire la politique des Verts, par peur de déplaire à ses adversaires. Respect, bien sûr, pour tous les modes de transports. Amélioration des pistes cyclables. Mais plus question de traiter l’automobiliste en pestiféré, y compris dans la ceinture urbaine. Respect du libre choix du mode de transports, la voiture en fait partie.

     

    Toujours dans ce premier axe, celui des politiques publiques, il faudra bien évidemment reprendre le DIP de fond en comble. Fini, le pouvoir aux apparatchiks. Respect et confiance envers les directions d’établissement, les équipes sur le terrain. Valoriser enfin l’apprentissage, autrement que par des mots. Rendre à l’école enthousiasme et joie d’apprendre.

     

    Deuxième axe, le Parlement lui-même, son rôle, sa mission. Nous voulons des députés inventifs, imaginatifs, qui créent la politique, et surtout pas des aficionados de leurs ministres, qui attendent les impulsions de l’exécutif. Ce nouveau Grand Conseil doit être une boîte à idées, avec des hommes et des femmes déterminés à s’imposer face aux Conseil d’Etat, et surtout face à l’administration. A tous, excellente législature 2023-2028 !

     

    Pascal Décaillet

  • Genève est à droite, et pour cinq ans !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 26.04.23

     

    Les petits malins, ceux qui ont tout mieux compris, ceux qui nous prennent de haut en nous annonçant la disparition du clivage droite-gauche, en sont pour leurs fais. N’en déplaise à ces éternels rénovateurs, qui prétendent « faire de la politique autrement », jamais une élection genevoise n’a été aussi marquée par l’antagonisme du binôme entre la gauche et la droite. Pour ma part, n’ayant jamais cru une seule seconde à leurs fadaises, la vieille grille de lecture issue de la Révolution française, calquée sur la géographie des sièges dans la Convention, qui a traversé plus de deux siècles, et structuré la lutte des classes (lisez Marx, tout de même !), demeure la plus éclairante. La droite, ça existe. La gauche, ça existe. Le centre, c’est un Marais improbable, qui se rallie au pouvoir le plus fort, en fonction du moment. Bref, un non-lieu politique. J’ai, pour ces comportements-là, une considération relativement limitée. J’aime le courage, la clarté, à droite celle d’un Cyril Aellen, à gauche celle d’un Jean Ziegler.

     

    Plus que jamais, je continuerai à parler de la droite, et de la gauche. Regardez ce deuxième tour, cette élection du 30 avril : deux alliances, l’une face à l’autre. Deux blocs. Deux visions du monde. Chacune est parfaitement respectable, j’ai même une certaine admiration pour les deux candidats socialistes, la clarté cristalline de Mme Kast, l’humanisme patient de M. Apothéloz. Je ne suis pas de leur camp, mais je reconnais leurs qualités. L’un de ces blocs l’emportera. Et nul doute que viendra se frayer, dans le septuor, un malléable, un ductile, qui jouira pendant cinq ans de faire pencher les majorités au sein de l’exécutif, dans un sens ou dans l’autre. Mais enfin, l’une des deux alliances gagnera, et donnera sa couleur au gouvernement.

     

    Sa couleur, sans plus. Car à Genève, depuis le 2 avril, les jeux sont faits. Le vrai pouvoir, dans notre système démocratique, c’est le Parlement (sans compter, bien sûr, les ultimes arbitrages du peuple). C’est le Grand Conseil qui fait les lois, c’est lui qui décide. Or, le législatif sorti des urnes le 2 avril a subi une poussée du curseur, sans appel, vers la droite. Pas la droite libérale, libre-échangiste. Non, l’autre droite ! Patriote, protectionniste, populaire, joyeuse, proche des gens, soucieuse du pouvoir d’achat, des PME, des classes moyennes. La droite du travail. La droite de tous ces gens qu’on croise dans la rue, avec les problèmes de tous les jours. La droite qui veut la frontière, et la préférence aux nôtres, plutôt qu’aux autres.

     

    Voilà donc un Parlement plus clair. Il s’agira, pour le Conseil d’Etat élu le 30 avril, qu’il soit de gauche ou de droite, de composer avec cette députation-là. En respectant la volonté populaire, qui, sans ambiguïté, a déplacé le curseur vers les valeurs de cette « autre droite », qui est tout sauf celle du libre-échange sanctifié, et des boursicoteurs. Oui, pour cinq ans, les jeux sont faits. L’élection amirale est derrière nous. C’était celle du 2 avril.

     

    Pascal Décaillet

  • Le DIP : à droite, toute !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 19.04.23

     

    Le Département de l’Instruction publique doit être repris par la droite. C’est un enjeu majeur, essentiel, à vrai dire le plus important de la prochaine législature. Et je vais être encore plus précis : il faudra, pour remettre à flots ce navire sinistré, une droite d’Etat. Une droite cultivée, imprégnée de valeurs républicaines, passionnément attachée à la transmission des connaissances. Une droite qui connaisse l’Histoire de l’Ecole, du moins depuis la seconde partie du dix-neuvième siècle, ses enjeux, ses grandes figures : Jules Ferry en France, les grands radicaux à Genève, et aussi bien sûr le socialiste André Chavanne. Voyez, je ne suis pas sectaire.

     

    Bref, surtout pas la droite libérale, qui n’a pas laissé un très bon souvenir entre 1993 et 2003. Et surtout pas le Marais centriste (pour peu qu’il soit reconduit à l’exécutif), parti peu vertébré sur les questions scolaires. Non, je vous le dis : il faut un parti ayant le sens de l’Etat ! Un parti historique, ayant fait Genève, et fait la Suisse moderne.

     

    Le chantier est immense. Placer la connaissance au centre de tout. Valoriser l’apprentissage. Faire confiance aux directions d’établissements, aux équipes sur place. Ne pas tout régenter par des états-majors colbertistes et pléthoriques. Ce Département a besoin de confiance, de respiration, de joie de vivre : pourquoi diable l’École, un domaine aussi génial, devrait-elle être un lieu d’ennui ? Quel que soit le futur chef (ou cheffe) du DIP, je lui souhaite sincèrement bonne chance. Tout Genève aura ses regards portés sur lui.

     

    Pascal Décaillet