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Commentaires GHI - Page 131

  • Pour une Suisse libre et souveraine !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 22.04.20

     

    La crise que nous traversons depuis des semaines a beau être planétaire, elle n’en est pas moins nationale dans les réponses que chaque pays, séparément, tente de lui donner. Chaque nation, au mieux, fait ce qu’elle peut ! Mais chacune le fait pour elle-même, avec le souci prioritaire de ses citoyennes et citoyens. On sait bien que les autres, à côté, livrent la même bataille, on pense à eux, en amis. On les admire même, comme cette magnifique Italie qui chante le « Va pensiero » de Verdi sur ses balcons. Oui mais au fond, chaque pays est seul. De la toile multilatérale, celle dont la « Genève internationale » est si fière, tissée depuis 1945, que reste-t-il ?

     

    Dans cette épreuve majeure, ces conglomérats de discours et d’intentions se sont purement et simplement évaporés. L’ONU, aux fraises. L’OMS, fragilisée comme jamais par la défection américaine. L’OMC, aux abonnés absents. L’Union européenne, incapable d’exister. Le château de cartes s’effondre, et avec lui toute une idéologie mondialiste, née de l’après-guerre, ayant joué le rôle de paravent présentable, ou de feuille de vigne, à la volonté dominatrice d’un impérialisme bien précis : celui des Etats-Unis d’Amérique.

     

    Le coronavirus est un révélateur. Il jette la lumière, sans la moindre ambiguïté, sur la permanence et la primauté demeurée des nations. Oui, ces mêmes nations que toutes ces dernières décennies ont cherché à gommer, décrire comme ringardes, dépassées. Que survienne une souffrance, et les voilà qui resurgissent ! La nation italienne livre son combat, à elle, avec son génie propre. La nation française. Et notre Suisse, aussi. Toutes sont respectables. Mais chacune est seule, ne peut compter que sur son peuple. Dans la réalité vécue de l’épreuve, les bavardages mondialistes, ça ne marche plus. Moment de vérité !

     

    Alors, plus que jamais, la Suisse, notre pays, doit mettre toutes ses énergies à construire sa souveraineté. Qu’elle le fasse avec détermination, sans se laisser impressionner une seule seconde par l’image qu’elle pourrait donner d’elle-même. Souveraineté sanitaire, ça va de soi, à une époque où tant de masques, de gants, de tests de détection ont fait défaut. Souveraineté énergétique. Souveraineté alimentaire : notre population, de tout son cœur, la réclame, elle qui retrouve le bonheur d’aller s’approvisionner à la ferme. Souveraineté économique. Souveraineté monétaire, en remerciant le ciel d’avoir encore le franc. Souveraineté sécuritaire : eh oui, la bonne vieille indépendance militaire, vilipendée depuis des décennies par les pacifistes. Souveraineté politique, la clef de tout, en demeurant un pays maître de ses décisions, de son destin. Il ne s’agit pas de construire un bunker, ni un Réduit national : il s’agit simplement, tout en cultivant avec les autres l’amitié et l’échange, de demeurer une nation libre. Paisible, ouverte, souriante. Mais libre !

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

     

     

     

     

  • Simon le Stylite

     

    Commentaire publié dans GHI - 15.04.20

     

    Grand, maigre, pâle, très austère dans son mode de vie : Simon Brandt, candidat battu par Marie Barbey-Chappuis dans la course à la Mairie de Genève, un est un être singulier, tellement différent du politicien genevois moyen. Il pourrait avoir le physique de Don Quichotte, le Chevalier à la Triste Figure, ce héros qui défie les moulins. Mais il lui faudrait un cheval, un Sancho Pança. Il aurait surtout besoin d’un Cervantès pour s’intéresser à lui, forger sa légende, tisser une œuvre autour de sa personne, de ses actes.

     

    Alors, plutôt que l’Homme de la Mancha, j’ai décidé d’opter pour une autre figure immortelle de l’austérité sublimée : Simon le Stylite, appelé aussi Siméon, ce Saint du début du cinquième siècle, qui vécut dans le désert, du côté de la Syrie, et choisit de passer sa vie au sommet d’une colonne. Pas vraiment l’option confort !

     

    Simon Brandt, comme son homonyme le Stylite, est un homme seul. Là déjà, j’apprécie. Il incarne même l’absolu contraire de toute mondanité : jamais nul petit-four de cocktail ne dut avoir droit au feu de ses prunelles. Un homme seul, qui vit simplement, se targue (à juste titre) d’un bilan carbone record à la baisse. Un homme seul, qui connaît à fond ses dossiers de la Ville, se bat pour des causes, ne se laisse pas impressionner. Au fond, c’est le Simon de la Colonne, oui le Siméon du désert, juste jeté là, dans le fracas de la Ville et de la chair. Un excellent politicien. A qui, pour ma part, je souhaite bon vent pour les années qui viennent.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Les impôts : le fruit de notre sueur !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 15.04.20

     

    Nous sommes au cœur d’une crise majeure, je ne vous fais pas un dessin. Elle est avant tout sanitaire, et nous devons bien sûr, chaque fois, rappeler cette priorité. Mais elle est, immédiatement après, d’ordre économique et social. Car ces deux domaines vont ensemble : l’un ne saurait exister sans l’autre. Il faut d’abord l’économie, pour générer du profit. Puis, la solidarité, pour redistribuer : cela s’appelle le social. Sans les entrepreneurs, sans les travailleurs, salariés ou indépendants, sans les énergies créatrices de chacun d’entre nous lorsqu’il produit une activité professionnelle, sans nos efforts parfois sacrificiels, nulle cohésion sociale n’est envisageable.

     

    La Suisse, déjà, taxe à fond le travail. A fond, et même franchement trop. Lorsque vous êtes indépendant, par exemple, vous payez seul l’intégralité (et non la moitié, comme un salarié) de vos assurances sociales (AVS, etc.), de votre prévoyance retraite, et si vous avez le malheur de dégager un revenu vous plaçant dans la classe moyenne, alors c’est l’impôt qui violemment vient aspirer vos gains. Oui, le travail est trop taxé, il faut inventer de nouvelles formes de fiscalité. A cet égard, l’idée de micro-taxe (une initiative a été lancée) sur les transactions financières est une piste à étudier très sérieusement. Tout comme celle d’une taxe sur les géants numériques mondialisés, qui déferlent sur nos services en Suisse, sans pour l’heure être soumis à l’impôt. Ces nouvelles formes, impérativement, doivent permettre d’alléger la taxation du travail, qui devient étouffante, et n’incite guère à l’effort.

     

    Et puis surtout, cette crise va nous coûter très cher. Berne dégage des milliards, les Cantons des centaines de millions. Cet argent il faudra bien que quelqu’un le paye. Il n’est pas question, à mes yeux, que le contribuable genevois, déjà le plus taxé de Suisse, doive passer encore plus à la caisse. La classe moyenne de ce Canton (les gens qui travaillent, et n’arrivent pas à mettre un sou de côté, tant on les taxe) est déjà en voie d’étranglement. Il est encore moins question que l’Etat creuse encore davantage une dette déjà phénoménale. La légèreté avec laquelle cette hypothèse a été avancée par certains conseillers d’Etat est tout simplement consternante. Petit entrepreneur, je suis partisan d’une économie simple, prudente, et suis totalement opposé à toute forme d’endettement, y compris sous le prétexte (tellement facile !) « d’investissements ». La dette, c’est un boulet. La dette d’Etat, c’est un cadeau empoisonné pour nos enfants.

     

    Bref, nos autorités ont sacrément intérêt à apprendre à compter. Se souvenir que l’argent de l’Etat, c’est l’argent du peuple. Redimensionner l’ensemble de la fonction publique. Privilégier les postes essentiels au service de la population. Renoncer à des secteurs d’intendance, qui ne sont pas vitaux. C’est dans cet esprit que nos édiles doivent travailler. Avec rigueur, sérieux, et un immense respect pour les contribuables, qui ont donné à l’Etat le fruit de leur labeur. Le fruit de leur sueur.

     

    Pascal Décaillet