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Commentaires GHI - Page 124

  • Des pistes ? Volontiers !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 23.09.20

     

    Vous en voulez, des pistes d’économies, dans le train de vie de l’Etat ? Mais très volontiers ! Il faut d’abord que la démocratie directe, à Genève, empoigne avec férocité les sujets financiers, fiscaux et budgétaires. Ensemble à Gauche le fait, avec talent. Mais enfin, il y a d’autres partis ! On pourrait par exemple imaginer que l’UDC et le MCG (si ce dernier veut bien se sortir de sa léthargie gouvernementale) lancent des initiatives pour un Etat redimensionné sur quelques secteurs-clefs, régaliens, comme la sécurité des personnes et des biens, et la santé.

     

    Je ne dis même pas « la formation » ! Et Dieu sait si je suis pour l’Ecole ! Mais le DIP doit impérativement faire sa mue, s’il ne veut pas affronter, dans les années qui viennent, une opposition viscérale, frontale, venue d’en bas. Il doit cibler toutes ses priorités sur le front, entendez les classes, la transmission du savoir, la qualité de ce lien magique, entre maîtres et élèves, dont parle Péguy, en 1913, dans les Cahiers de la Quinzaine.

     

    Ce DIP-là, qui place au centre de tout le contact maître-élève, nous le défendrons toujours. Mais celui des appareils internes, des organigrammes byzantins, des systèmes de contrôle où on s’y perd, je dis non. Et nous disons tous non ! Le Département n’est pas, en tant qu’organe, un but en soi. Le but, c’est l’enseignement ! Et il m’est parfaitement égal, disant cela avec force, de déplaire aux syndicats. S’il faut déplaire, eh bien déplaisons !

     

    Pascal Décaillet

     

  • Les impôts doivent baisser à Genève !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 23.09.20

     

    Le topo, vous le connaissez : je vous l’ai dressé la semaine dernière : à Genève, les classes moyennes étouffent, c’est sans doute notre problème économique et social no 1, une véritable bombe à retardement, si on n’engage pas immédiatement des moyens décisifs pour la déconnecter. C’est bien joli de nous parler climat, développement durable, mobilité douce, si nous ne prenons pas maintenant le taureau de la classe moyenne par les cornes, nous fonçons dans le mur. Faut-il rappeler que les grandes Révolutions, à commencer par la plus illustre d’entre elles, celle qui mondialement sert d’exemple, la Révolution française, ont été faites non par le prolétariat (malgré les images d’Epinal, les foules en colère, les têtes emperruquées au bout des piques), mais par les classes moyennes. La bourgeoisie. Celle qui travaille. Celle qui est formée intellectuellement, professionnellement. Et qui aspire à un minimum de reconnaissance pour ce qu’elle apporte à la société. Lisez Michelet ! Lisez Tocqueville !

     

    A Genève, 36% - et même un peu plus, paraît-il – des gens ne payent pas d’impôts. On les aide pour l’assurance-maladie, pour le loyer, on les subventionne. Certaines personnes, il faut le dire, jeunes, en pleine santé, préfèrent ce statut, certes précaire, à l’idée de se lancer corps et âme dans un boulot, même modeste. Du coup, lesdits boulots modestes, on les donne à des travailleurs étrangers, moins regardants sur leurs salaires. Ces personnes, venues d’ailleurs pour faire chez nous les jobs les plus difficiles, je les admire, je leur tire mon chapeau, je leur suis infiniment reconnaissant. Individuellement, je salue leur courage. Mais désolé, il n’est pas normal de recourir à l’altérité, alors que certains Suisses, en pleine capacité de travailler, préfèrent une solution d’assistance. Je ne parle pas des personnes âgées, fatiguées, qui ont bossé toute leur vie. Je ne parle pas des personnes handicapées, ou malades. Je ne parle pas des personnes fragiles, physiquement ou psychiquement, qui méritent notre respect, notre attention, notre affection. Je parle des jeunes, en pleine forme, semblant estimer que certains boulots ne seraient pas faits pour eux.

     

    Entre cette tranche de personnes assistées, et celle, tout en haut, des nababs, ceux qui certes paient beaucoup d’impôts, mais tout de même gardent, en valeur absolue, un sacré pactole, entre ce bas et ce haut, il y a les classes moyennes. Elles bossent, parfois très dur, mais une fois payées toutes les charges, il ne leur reste pas le moindre kopeck. Et ça, socialement, moralement, c’est dégueulasse. Et c’est cela qui doit changer, sinon ça va exploser, un jour ou l’autre. Ces gens-là, désolé, doivent payer moins d’impôts. On fiscalise beaucoup trop le travail, à Genève et en Suisse. On doit réduire d’urgence les charges de l’Etat, réduire la voilure, cibler les politiques publiques sur l’essentiel. ET BAISSER LES IMPÔTS ! Et tant pis pour les apparatchiks ! Et tant pis pour les états-majors !

     

    Pascal Décaillet

  • Les partisans roupillent ?

     

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 16.09.20

     

    « La Suisse gère de manière autonome l’immigration des étrangers » : dix mots, qui résument tout. Que vous soyez pour ou contre, l’initiative dite « de limitation » est une votation de la première importance, sur laquelle nous nous prononcerons de dimanche 27 septembre. Elle porte sur la souveraineté du pays. Mais elle porte aussi sur l’avenir des bilatérales, donc de nos relations économiques et commerciales avec l’Europe.

    L’essentiel, c’est bien la souveraineté. La capacité, pour la Suisse, à régler elle-même, en fonction de son système démocratique, le flux de l’immigration. Tenir le robinet ! Elle est une suite, au fond, à une autre initiative, fameuse, celle du 9 février 2014, sur l’immigration de masse. Elle demandait des quotas, des contingents. Elle avait été acceptée par le peuple et les cantons. Le Parlement a tout fait pour la vider de sa substance.

     

    La campagne bat son plein. Le patronat, les milieux économiques, ont mis le paquet. Et déboursé beaucoup d’argent, à en juger par les pubs monumentales sur les trams, les bus, les murs, les journaux, les sites en ligne. A vrai dire, on ne voit, on n’entend que les arguments des opposants. Et les partisans ? Ils roupillent ? Ils n’y croient plus ? Ils ont perdu leur légendaire verve populacière ? Pourquoi diable laissent-ils à ce point le champ libre à leurs adversaires ? Y a-t-il, à l’UDC, quelque chose de cassé, dans la dynamique ? Si oui, pourquoi ?

     

    Pascal Décaillet