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Commentaires GHI - Page 126

  • Trump et la confrérie

     

    Commentaire publié dans GHI - 26.08.20

     

    Les Démocrates américains pourraient – hypothèse, bien sûr – désigner un âne comme candidat à la Maison Blanche, la presse romande choisirait l’âne. Et elle roulerait pour lui, tambour battant, dans le seul but d’accomplir son dessein, depuis quatre ans : voir Trump à terre.

     

    En 2016, pendant toute la campagne, nos braves éditorialistes ont passé leur temps à démolir le candidat Trump. Début novembre, le pestiféré a eu le mauvais goût d’être élu. La presse romande a ruminé, rongé son frein, gratté en maugréant la terre de l’arène. Et elle passé quatre ans à pulvériser toute parole, tout acte politique du Président en exercice des Etats-Unis d’Amérique. Rien ne leur convenait. Ils ont systématiquement détruit tout ce qui procédait de cet homme-là, dont une éminente éditorialiste, dans un journal de révérence, avait cru bon, la veille de son élection, de souligner avec ironie la couleur des cheveux. C’est dire le niveau de certaines attaques.

     

    A deux mois de l’élection 2020, rebelote ! Tout ce qui compte peu ou prou, tout ce qui a encore quelque pignon sur quelque rue, dans l’univers éditorial romand, vomit sur Trump. Sera-t-il réélu ? Je n’en sais rien. Mais je sais qu’en quatre ans, il n’a conduit l’Amérique dans aucune guerre, alors que son prédécesseur Obama avait multiplié, en huit ans, de la Syrie à la Somalie, de la Libye à l’Afghanistan, les bombardements sur la planète. Je sais aussi que, jusque à la crise du coronavirus (dans laquelle il n’est pour rien), il a remarquablement relevé l’économie de son pays. Me voilà donc une nouvelle fois, sur ce sujet, en total désaccord avec la confrérie.

     

    Pascal Décaillet

  • Coronavirus : parlons d'autre chose !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 26.08.20

     

    Dans la crise sanitaire que nous traversons, je n’ai jamais écrit une seule ligne sur l’aspect médical. Dans la querelle autour des masques, je n’ai jamais affiché la moindre opinion. Cela, pour une raison simple : je n’en ai pas ! Je ne suis pas médecin, et, même si j’adorais la biologie à l’école, je n’ai aucune compétence sur les virus, leur mode de transmission, l’infectiologie, etc. Citoyen, je respecte les consignes : les normes, les distances. Je porte le masque, comme tout le monde, là où c’est obligatoire. Bref, je me comporte à peu près comme l’ensemble de la population, et mon avis sur la question n’a aucun intérêt.

     

    Mais, comme nous tous, je tends l’oreille. Je laisse venir à moi les nouvelles du monde. Et, pendant tout l’été, consacré en partie à la reprise de ma Série historique en 144 épisodes sur l’Histoire de l’Allemagne, j’ai vécu, comme récepteur de messages, la douce folie de la submersion par le thème unique, ou tout au moins hyperdominant, du coronavirus.

     

    Et là, je crois qu’il est temps de dire, gentiment, que ça suffit. Il faut en parler, bien sûr, du mieux qu’on peut. Mais à chaque émetteur d’informations, il appartient de doser le message. Prendre en compte la part d’angoisse que peut générer, dans le public, le matraquage. Dire les choses, le plus honnêtement possible, au service des gens, mais sans créer un climat de catastrophisme. La situation, notamment économique, de notre pays est déjà suffisamment anxiogène, avec la montée du chômage, la peur de perdre son emploi. Il nous faut parler, aussi, d’autre chose. Sinon, nous allons devenir cinglés. Et paranos.

     

    Et justement, je tiens un domaine de discussion, profondément citoyen, faisant appel à nos responsabilités, nous traitant en acteurs de nos destins, et non en gibier à directives sanitaires : la politique ! Et ça tombe bien : il ne vous a peut-être pas échappé que nous avons, le 27 septembre prochain, un dimanche de votations absolument capital pour l’avenir de notre pays. J’ai la ferme intention, dans les semaines qui viennent, de vous en parler ! Ça nous changera des histoires de masques, de distances, de traçage, de nombre d’infections. Nous sommes des citoyennes et des citoyens libres. La démocratie directe suisse, ce bijou qui permet d’actionner la politique par en-bas, s’adresse à nous comme à des hommes et des femmes capables de décider. Chacun d’entre nous, par son vote, détient un fragment indivisible de la prise de décision souveraine sur le destin du pays.

     

    Parler de politique, organiser des débats, donner la parole à tous, et parallèlement s’engager soi-même en donnant son opinion dans des commentaires, comme je le fais dans ce journal, c’est faire vivre la citoyenneté. Je n’ai, croyez-moi, aucunement l’intention de renoncer à cette ambition sous prétexte de crise sanitaire. Je vous donnerai donc, fraternellement, mon point de vue, dans les éditions qui viennent, notamment sur le contrôle de l’immigration et sur les avions de combat. Les uns seront d’accord avec moi, les autres non. C’est la vie. On se regarde dans les yeux, avec ou sans masque. Et on se dit les franchement les choses. A tous, excellente semaine !

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Murmure et solitude

     

    Commentaire publié dans GHI - 24.06.20

     

    La seule réponse à l’ignorance, c’est d’ouvrir des livres. La seule réponse aux cris de la meute, c’est le murmure ciselé d’une solitude. Il n’y a pas de troisième voie. Il n’y a pas de solution négociée, elle ne procéderait que de l’abandon. Il ne saurait exister d’armistice, encore moins de capitulation. Dans la vie, on se bat, c’est tout.

     

    Il n’y a pas de gentils centristes. Pas de compromis. Pas de démocratie de bénitier, où l’on tremperait son doigt dans l’eau salvatrice. Pour racheter quoi ! Nos lâchetés ? Nos insuffisances ? Nos paresses, pour avoir embrassé la première foule, nous êtres fondus dans le premier troupeau ? A ces concessions coupables, je dis non.

     

    Un être humain, c’est un combat. Vous le savez autant que moi. Un jour ou l’autre, nous aurons à le mener. Pas d’échappatoire. La tranquillité, c’est une illusion. La main tendue à l’ennemi, pendant la bataille, c’est l’abandon. Le prix, c’est la mort de l’âme.

     

    Chacun de nous, battons-nous. Pour nos idées. De gauche, de droite, d’où vous voulez ! Mais que chacun s’exprime ! Avec sa voix. Avec sa plume. Que chacun le fasse en son nom, en assumant, et non derrière des banderoles ! Celui qui a besoin de se fondre dans une foule affaiblit, par cet acte même d’effacement, sa position. Il nourrit la masse, mais affame en lui l’appétit de définition individuelle, intellectuelle, spirituelle. C’est un choix. Disons que ça n’est pas exactement le mien. A tous, un excellent été !

     

    Pascal Décaillet