Sur le vif - Dimanche 14.03.21 - 14.38h
Les groupes de fans sont hélas un peu niais. Les groupes anti, entendez ceux qui n'ont d'autre raison d'exister que de s'acharner contre un individu, sont carrément immondes. On y sent toute la lâcheté de la meute.
Entre ces deux écueils, la puissance ciselée de l'individu. Un homme, seul. Une femme, seule. Une seule personne ! Elle parle en son nom, et en son nom seulement. Elle n'engage qu'elle-même. Elle assume. Elle signe, de son nom et de son prénom.
Pas de masques. Pas d'anonymat. Pas de noms d'emprunt. Juste un humain, totalement seul face à sa plume, qui définit sa position, dans la géométrie du monde. Il a tous les droits. Il choisit et propose son point de vue. Mais en contrepartie de cette liberté, il a un devoir : celui d'assumer, celui de signer.
Les groupes, réels ou virtuels, c'est le début de la fin. La vraie guerre, en ce monde, n'est pas tant entre la droite ou la gauche, qu'entre les solitaires et les grégaires. Chez les premiers, on trouvera courage et transgression. Chez les seconds, lâcheté, veulerie, comportements de meute.
N'importe quel homme, n'importe quelle femme, qui signe en son nom seul, quelles que soient ses opinions, je le respecte. Celui, à l'inverse, qui s'abrite derrière un groupe, pour s'en aller surenchérir à la mise à mort d'un tiers, je l'écarte. Je ne veux rien avoir à faire avec lui. Il vit son monde, grégaire. Je vis le mien, solitaire. A la recherche d'autres solitaires. Parfois, rarement, entre ces âmes errantes, le frottement cosmique d'une rencontre.
Pascal Décaillet