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  • Le frottement cosmique d'une rencontre

     
    Sur le vif - Dimanche 14.03.21 - 14.38h
     
     
    Les groupes de fans sont hélas un peu niais. Les groupes anti, entendez ceux qui n'ont d'autre raison d'exister que de s'acharner contre un individu, sont carrément immondes. On y sent toute la lâcheté de la meute.
     
    Entre ces deux écueils, la puissance ciselée de l'individu. Un homme, seul. Une femme, seule. Une seule personne ! Elle parle en son nom, et en son nom seulement. Elle n'engage qu'elle-même. Elle assume. Elle signe, de son nom et de son prénom.
     
    Pas de masques. Pas d'anonymat. Pas de noms d'emprunt. Juste un humain, totalement seul face à sa plume, qui définit sa position, dans la géométrie du monde. Il a tous les droits. Il choisit et propose son point de vue. Mais en contrepartie de cette liberté, il a un devoir : celui d'assumer, celui de signer.
     
    Les groupes, réels ou virtuels, c'est le début de la fin. La vraie guerre, en ce monde, n'est pas tant entre la droite ou la gauche, qu'entre les solitaires et les grégaires. Chez les premiers, on trouvera courage et transgression. Chez les seconds, lâcheté, veulerie, comportements de meute.
     
    N'importe quel homme, n'importe quelle femme, qui signe en son nom seul, quelles que soient ses opinions, je le respecte. Celui, à l'inverse, qui s'abrite derrière un groupe, pour s'en aller surenchérir à la mise à mort d'un tiers, je l'écarte. Je ne veux rien avoir à faire avec lui. Il vit son monde, grégaire. Je vis le mien, solitaire. A la recherche d'autres solitaires. Parfois, rarement, entre ces âmes errantes, le frottement cosmique d'une rencontre.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Droite genevoise : d'abord l'âme !

     
    Sur le vif - Samedi 13.03.21 - 09.34h
     
     
    Sauver le PLR n'est pas un but en soi. Les noms des partis ne font pas le succès des peuples. Le maintien des structures, non plus. Leur liturgie interne, figée comme l'éternité, avec ses "Comités directeurs" et ses "Assemblées générales", encore moins.
     
    De cette liturgie pesante, la droite genevoise peut et doit se passer. Elle n'a pas besoin de cortèges sacrés, avec encens et chœur des vierges. Non. Elle a besoin de retrouver une âme.
     
    Ca passe par le peuple. Renouer avec lui. Orienter toutes ses énergies sur ses besoins les plus criants. L'économie, bien sûr. La dignité d'un travail (pas nécessairement un "emploi"). La qualité de la formation, à l'école et tout au long de la vie. Un avenir pour nos jeunes. Des retraites solides et décentes pour nos aînés. Des flux migratoires maîtrisés. L'absolue préférence aux nôtres. Moins d'impôts pour les classes moyennes. Un Etat qui réduit sa voilure.
     
    C'est avec ces thèmes-là que la droite doit renouer. Le délire des questions sociétales, elle peut le laisser à la gauche bobo, totalement déconnectée des préoccupations du plus grand nombre.
     
    La droite genevoise doit renouer avec le peuple. Avec la petite entreprise, qu'elle doit encourager de toutes ses forces. PME, artisans, indépendants, qu'on les laisse bosser ! Qu'ils renouent avec la simplicité, l'austérité même, du petit entrepreneur. Qu'ils commencent à mettre un peu d'argent de côté, avant de se lancer dans des "investissements". Qu'ils les financent avec leurs fonds propres, économisés en amont, plutôt que d'emprunter, se lier au système financier, devenir captifs de l'usure, et finalement rouler pour l'idéologie néolibérale !
     
    Le grand parti qui a fait la Suisse, c'est le parti radical. Le Freisinn. Libre-arbitre. Liberté de conscience. Responsabilité individuelle. Maitrise de son destin. Indépendance financière de chacun. Refus absolu, féroce, de toute dette. Passion pour le savoir, pour l'école, pour la transmission. Priorité des choses de l'esprit. Primauté du verbe sur l'image.
     
    La droite genevoise doit être populaire, et ne pas craindre qu'on la traite de populiste. Elle doit tomber la cravate, ouvrir le col de sa chemise, retrousser ses manches, laisser le paraître au vestiaire, se concentrer sur l'être. Qui suis-je ? Quelles sont mes vertus profondes ? Quels sont mes dons ? Comment puis-je être utile ? Ca se passe loin du tintamarre et du cliquetis des cocktails. En chacun de nous. Seul, face à son âme.
     
    Car la politique, aussi, est affaire d'âme. Les Assemblées générales, les Comités directeurs, avec leurs grands airs de gravité mal digérée, on peut laisser tout ça dans les oubliettes. Nous avons besoin de verbe. Nous avons besoin d'action. Et nous avons, avant tout, un immense besoin d'âme.
     
     
    Pascal Décaillet
     
     

  • Je m'appelle Pascal Décaillet

     
    Sur le vif - Vendredi 12.03.21 - 16.12h
     
     
     
    Lorsque Pierre Maudet trônait au sommet de son pouvoir, je l'ai maintes fois attaqué frontalement, ici même, sur mon blog et dans GHI, notamment sur sa politique des fusibles. L'affaire Cudré-Mauroux, ça vous dit quelque chose ? Nous n'étions pas beaucoup, à l'époque. La presse genevoise lui mangeait dans les mains, sans parler de la presse dominicale et de la RTS. C'était avant l'affaire. Pierre Maudet était tout puissant, mais moi, je l'attaquais.
     
    Lorsque Pierre Maudet était à terre, au plus fort de la curée contre lui, je n'ai pas jugé bon d'en rajouter, dans le registre de la meute. Je n'attaque jamais un homme à terre. Je m'attaque aux puissants. Je m'attaque au pouvoir, là où il est maintenant, non là où il fut : trop facile, les courageux de la 25ème heure !
     
    Prenez mes textes. Ces six derniers mois, j'ai attaqué Mauro Poggia, au sommet de sa puissance, ministre cumulard de la Police et de la Santé. J'ai dénoncé certains aspects de sa gestion, je n'ai rien à y retrancher. Ces temps, je mets en cause la Présidente du Conseil d'Etat, sur d'innombrables aspects de sa gouvernance générale, ainsi que, plus particulièrement, celle du DIP. Je le fais, parce que j'estime qu'il y a des dysfonctionnements. Au DIP, j'ai sorti samedi dernier l'affaire des "onze directeurs du Collège de Genève maltraités", et en conflit direct avec le Département. C'est un dossier d'intérêt public. Il doit être révélé.
     
    Bref, j'attaque les puissants. Je ne m'acharne pas sur ceux qui sont à terre. Surtout, je n'ai, dans ce Canton, strictement aucune leçon d'indépendance à recevoir. Ni d'un groupe autoproclamé, qui distille depuis des mois sa haine contre un homme. Ni d'anciens syndicalistes de police, aigris, revanchards, qui sécrètent à longueur de journées leur volonté de vengeance contre leur ancien patron, sur les réseaux sociaux. Ni de qui que ce soit.
     
    Je suis un homme libre. Un entrepreneur indépendant. J'ai mon entreprise depuis quinze ans. J'en suis propriétaire. Je ne dois pas un seul centime à personne. Je ne roule pour personne. Je dis ce que j'ai à dire. J'attaque le pouvoir, jamais les faibles. Je n'évoque jamais la vie privée. Je ne me retranche jamais derrière des groupes, des "collectifs". Jamais derrière l'anonymat. Quand je tiens un dossier, je vais jusqu'au bout. Nulle pression ne peut m'arrêter. Quand je prends une position éditoriale, je la signe. Je l'assume. J'ai un nom et un prénom. Je m'appelle Pascal Décaillet.
     
     
    Pascal Décaillet