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  • Ecuries d'Augias, vite !

     
    Sur le vif - Vendredi 19.03.21 - 18.02h
     
     
    Que l'Université de Lausanne soit l'un des nids de gauchistes les plus fertiles et les plus douillets entre Palerme et Narvik, personne n'en a jamais douté. Et depuis des décennies ! Pas possible d'y faire trois pas, sans tomber sur un "chercheur en sciences sociales" qui veut déconstruire les stéréotypes, vous assomme avec de l'ultra-féminisme ou de l'ultra-climatisme, vous embrigade dans des "collectifs" à coucher dehors, vous pollue avec de l'inclusif et de l'épicène.
     
    Et ils osent, maintenant, venir se plaindre sur leur canal préféré, la RTS, parce que la Rectrice veut cadrer leurs prises de parole publiques. Quand je pense que ces lascars sont payés avec les deniers du contribuable !
     
    Il y a, en ces rupestres contrées où la diphtongue nasale se referme sur le désespoir du monde, des écuries d'Augias à nettoyer, et vite !
     
     
    Pascal Décaillet

  • Il y a pire compagnie, au coeur de la nuit

     
    Sur le vif - Vendredi 19.03.21 - 10.40h
     
     
    Hier soir, juste avant minuit, Mitteldeutscher Rundfunk (Sachsen-Anhalt, Thüringen, notamment). La Thomaskirche de Leipzig. L'une des versions les plus habitées de la Johannespassion, BWV 245. De celles qui vous saisissent. Par leur simplicité, leur nudité.
     
    Un concert pour le temps de Covid. L'église où Bach fut Cantor dès le Vendredi Saint 1724, vide. Pour interpréter la Passion, un clavier, un marimba (quel magnifique instrument, dans l'acoustique des pierres), un soliste à la fois. C'est tout. Le choeur est figuré par zoom, écran constellé d'hommes et de femmes qui chantent chez eux, en même temps, juste une oreillette pour le retour d'ensemble. Communauté des vivants. Communion des saints ?
     
    Et si la musique, comme aussi la poésie, se construisait à partir du vide ? Autour du vide. Dans la peur et pourtant l’attraction du vide. Tout élève confronté au solfège, que découvre-t-il, très vite ? Des soupirs. Des pauses. Des rondes. L'expression notée du silence, marqué dans la durée. Et si la première note, au premier matin du monde, était née de la première panique face au vide ? Toute musique contient du son, et elle contient aussi du vide, et le vide est son, il est son du silence.
     
    Quand on pense "Passion de Bach", on se figure une église pleine à craquer, un orchestre solide, un choeur immense, sur les gradins, quatre solistes, et un public jusqu'au fond de la salle.
     
    Là, le vide. Dans l'église même de Jean-Sébastien Bach ! Passio secundum Johannem. Première exécution ici même, le 7 avril 1724. L'église où Martin Luther avait prêché, pour la Pentecôte 1539. Des bombes, le 4 décembre 1943, mais la structure, sauvée. Le souvenir de Mendelssohn, qui redécouvre Bach. La Thomaskirche de Leipzig, c'est le coeur battant de l'âme allemande, l'un des hauts lieux de vibration spirituelle et musicale, dans le monde. Pour moi, un repère, aussi puissant que Rome ou Jérusalem.
     
    Et là, hier minuit, le vide. Le soliste à la voix douce nous chante la Passion, là où elle fut jouée pour la première fois. Et nous sommes là, emportés par la sobriété, la douceur aussi. La langue allemande, celle de la traduction de Luther, en 1522. Le marimba, qui intègre toutes les tonalités du monde. Juste être là. Chanter le texte. Jouer les notes. Accomplir la Passion. Faire office. Nul ornement. Nul pathos. Juste l'exécution du signal donné.
     
    A la vérité, dans ce concert de la Thomaskirche pour temps de Covid, nous n'étions pas si seuls. Disons, pour demeurer dans le seul ordre du temporel, qu'il y avait Bach. Et qu'il y avait Martin Luther. Il y a pire compagnie, au coeur de la nuit.
     
     
    Pascal Décaillet

  • La Genève des camarades

     
    Sur le vif - Jeudi 18.03.21 - 10.34h
     
     
    Le Conseil d'Etat doit rendre des comptes sur l'affaire des directrices et directeurs "maltraités" au Collège de Genève.
     
    Le Conseil d'Etat doit rendre des comptes sur ce qui se passe à la Chancellerie.
     
    Le Conseil d'Etat doit rendre des comptes sur l'intervention totalement intempestive, en plein processus électoral, de sa Présidente, contre l'un des candidats en lice.
     
    Le Parlement, instance de contrôle de l'exécutif, doit exiger du Conseil d'Etat toute la lumière sur ces affaires, parmi tant d'autres.
     
    Si on fait tant de tintamarre sur un "problème de RH" dans un Département, alors on applique la même exigence de lumière là où éclatent des cas similaires. M. Fonjallaz a sans doute du temps libre.
     
    La presse de gauche, toujours aussi unilatérale et lamentable, moraliste à vomir, juste là où ça l'arrange, se fait la complice de la loi du silence. Et cela, pour une seule raison : pas de remous avant le 28 mars. Pas de remous avant l'élection, tant espérée par eux, de la candidate Verte.
     
    Et puis, une fois qu'elle sera élue ? Eh bien je vais vous le dire, moi : TOUJOURS PAS DE REMOUS ! La gauche genevoise aura un relais de plus, au sein du collège, pour étouffer ce qui doit l'être.
     
    C'est cette Genève-là que vous voulez ? La Genève des camarades.
     
     
    Pascal Décaillet