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  • La rose aux points

     

    Sur le vif - Mercredi 14.09.11 - 16.10h

     

    Singulier traitement de la session des Chambres fédérales, à l'instant, dans le flash de 16h de la Radio d'Etat. Deux sujets : la sécurité intérieure ; l'adoption par les Etats du projet de réseaux de soins intégrés. Pour commenter le premier sujet, le socialiste genevois Carlo Sommaruga. Pour le second, la socialiste genevoise Liliane Maury Pasquier.

     

    C'est bien. Mais peut-être pourrait-on courtoisement rappeler aux ondes publiques qu'il existe beaucoup d'autres partis représentés sous la Coupole. Et aussi 25 autres cantons.

     

    Pascal Décaillet

     

  • M. Levrat et la cohésion nationale

     

    Sur le vif - Mardi 13.09.11 - 12.53h

     

    Singulier traitement, à l'instant, de la Radio d'Etat, à propos du rejet, par le National, d'une pétition munie de 146.000 signatures, qui demandait de diminuer de moitié la redevance radio-TV. Cet impôt déguisé, obligatoire, se monte aujourd'hui à 462 francs par an. En tout et pour tout, au 1230h RSR, on n'a entendu qu'une voix : celle de Christian Levrat. Le président du parti socialiste nous assène à la tribune, dogmatiquement et sans la moindre argumentation, qu'une telle réduction équivaut à « une attaque en règle contre la cohésion nationale ». Et basta, on passe au sujet suivant.

     

    Il existe, en Suisse, et notamment en Suisse romande, des médias privés qui, avec très peu de moyens, montent des émissions politiques, économiques, culturelles, sportives de qualité. En quoi les producteurs de ces émissions seraient-ils moins sensibles que d'autres à la cohésion nationale ?

     

    Le raccourci de M. Levrat, c'est SSR = cohésion nationale. C'est totalement disqualifiant pour les émetteurs privés, radios ou TV, producteurs indépendants. C'est juste garder de bonnes relations, en pleine période électorale, avec le principal pourvoyeur de visibilité. Et tout le reste est littérature.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Ueli et le pot au lait

     

    Sur le vif - Vendredi 09.09.11 - 18.03h

     

    Les sondages, on le sait, valent ce qu'ils valent. Le seul qui compte, ne cessait de répéter un conseiller fédéral de Martigny, c'est l'élection. Restent que le baromètre électoral Gfs/SSR, qui vient de sortir (17h), mérite un ou deux commentaires.

     

    D'abord, à moins d'un séisme, il se confirme que les grands rapports de force, à l'Assemblée fédérale issue du 23 octobre prochain, devraient ressembler de très près à ceux d'aujourd'hui. Le sondage donne l'UDC à 28, le PS à 20,5, le PLR à 15,6, le PDC à 14,5. Même quatuor, dans l'ordre, depuis tant d'années, entre les partis gouvernementaux.

     

    Loin derrière, et à des années-lumière du printemps Fukushima, les Verts sont crédités de 9,5 points. C'est peu, désespérément peu. Et ça rend passablement caduques les grandes tirades de leur président national qui nous annonce quasiment, déjà, un conseiller fédéral issu de ses rangs. Le sage et prudent Eric Leyvraz, homme de la terre et des réalités, rappelait courtoisement à Ueli Leuenberger, mercredi dans un débat, qu'à moins de 15% de voix, on ne venait pas trop exiger un fauteuil au gouvernement suisse. En tout cas dans la logique actuelle, qui n'est pas celle d'une alliance, mais d'une représentation arithmétique.

     

    Reste à s'interroger. Sur l'incroyable surplace d'un parti qui ne cesse, depuis le début de sa courte Histoire, de se définir comme celui de la jeunesse et de la modernité. Et qui n'arrive toujours pas à rallier plus d'un Suisse sur dix.

     

    Hommage, en revanche, au PS, qui, lui, a une histoire, vieille de près de 120 ans. De grands conseillers fédéraux, conseillers d'Etat. Une équation républicaine au social et à la redistribution. On peut ne pas partager leurs thèses, mais la querelle porte surtout sur une question de curseur. Avec eux, on parle au moins le même langage. On bat le fer sur le même diapason dialectique. Ils viennent, eux, de quelque part. D'un monde plus ancré que celui des mirages.

     

    Pascal Décaillet