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  • Bon vent, M. Devaud !

     

    Sur le vif - Jeudi 15.09.11 - 15.57h

     

    Décidément, le juge Devaud a bien des chances d'être élu dimanche à la cour des Comptes ! Tant mieux pour lui, et tant mieux pour la gauche, qui n'a rien à se reprocher : elle aura su serrer les rangs autour de son candidat.

     

    On n'en dira pas autant de la droite. Cette dernière voudrait torpiller les chances du candidat Nidegger, elle ne s'y prendrait pas autrement. Nous avons déjà décrypté, ici, les vraies raisons de la singulière intervention, par voies d'annonce payante dans un quotidien, d'un ancien président radical du Conseil d'Etat. Et voilà qu'à l'instant, sur son blog, le PDC Michel Chevrolet dégomme Yves Nidegger pour son absentéisme au Municipal, et annonce qu'il votera blanc dimanche.

     

    Sur la discrétion de M. Nidegger dans la vie municipale, Michel Chevrolet a sans doute raison. Mais on se dit simplement que, politiquement, il aurait pu attendre lundi matin - ou même dimanche, à partir de 12h, la fermeture des locaux de vote - pour pousser son coup de gueule. Il aurait pu aussi voter blanc dans son coin, comme l'ancien grand homme aurait pu voter Devaud sans le faire savoir par voie d'annonce.

     

    Il convient donc de se demander quelles sont, dans l'actuelle dynamique (si on ose encore ce mot !) interne à la droite, les raisons politiques de ces prises de distance. Nous avons décortiqué ici celles du grand homme. Nous tentons de comprendre celles de Michel Chevrolet. En commençant par aller chercher une aspirine.

     

    Pascal Décaillet

     

    *** PS 17.09h - Le commentaire d'Olivier Fiumelli, chef du groupe PLR au Municipal, sous le blog de Michel Chevrolet, allant dans le même sens face à M. Nidegger, nourrit la thèse d'un lâchage du candidat "Entente + UDC" allant plus loin que la seule personnalité du chef du groupe PDC au Municipal. Reste à connaître les exactes obédiences de M. Fiumelli.

     

    *** PS no 2 - 17.32h - Le commentaire d'Yves Nidegger lui-même, à l'instant, toujours sur le blog de Michel Chevrolet, confirme l'implosion, en tout cas en Ville, du "bloc Entente-UDC derrière Nidegger". Il annonce clairement la victoire de M. Devaud dimanche, et, le 23 octobre, celle de Mme Maury Pasquier et M. Cramer.


  • Tout là-haut, Bonatti

     

    Hommage - Jeudi 15.09.11 - 14.27h

     

    Il existe des suites de syllabes, comme des fugues, qui donnent la chair de poule : « Pilier sud-ouest des Drus ». Je l'ai vu souvent, d'assez près, oh jamais touché. Je le photographiais encore samedi. Août 1955, un jeune alpiniste italien de génie passe six jours en solitaire dans une voie qui, pour toujours, portera son nom. Il s'appelle Walter Bonatti, entre alors dans la légende, jamais ne la quittera. Avant-hier, à l'âge de 81 ans, il nous a quittés. Disons, son ultime ascension. Quelque part, la lumière.

     

    Il y a Michel Darbellay et la paroi nord de l'Eiger, et puis il y a Bonatti avec son Dru, ou sa face nord hivernale du Cervin, ou son Capucin. J'ignore qui sont les 90 Suisses romands du vingtième siècle, mais j'ai ma petite idée sur les 10 plus grands Italiens. Il y a Toscanini, il y a Fellini, il y a Fausto Coppi, il y a Mastroianni. Et puis, tout là-haut, il y a Bonatti.

     

    Je pensais à lui samedi, sur les hauts de cette vallée qui m'est paternelle, là où les ultimes contreforts du Valais se mêlent à la Haute-Savoie, par une journée d'arrière-été d'une incroyable clarté. J'ignorais qu'il lui restait trois jours à vivre. En 1965, il disait : « Je quitte un alpinisme fatigué, désormais vidé de sa substance par la médiocrité, l'envie et l'incompréhension ». Il emporte avec lui le mystère d'une vie. L'exceptionnelle noblesse de son rapport à la montagne. Son altière solitude. Découpée, ciselée. Face à la verticalité du néant.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Un bon duo PDC à la RSR

     

    Sur le vif - Jeudi 15.09.11 - 08.09h

     

    Le PDC s'en est bien sorti, à l'instant, dans l'émission « Face aux partis », sur la RSR. On aurait aimé un peu plus de courage de Marie Chappuis sur la Palestine, on a un peu souri lorsqu'il fut question d'éoliennes (comment prononcer ce mot, face à ce parti, sans se pincer les lèvres ?), on a aimé la référence aux « Indulgences » de Christophe Darbellay. Bref, ce fut un vrai entretien PDC, avec de la famille, de l'attention aux personnes âgées, de l'armée mais pas trop, quelques noires fragrances de la religion mère, et beaucoup de gentillesse. Il y manquait juste le tragique de l'Histoire, mais ne chipotons pas.

     

    Le PDC, en Suisse, est une institution. Finalement très stable dans ses résultats, tous les quatre ans, sous la Coupole, incroyablement implanté (on peut dire : enraciné) dans pas mal de cantons, il est l'un des socles de notre vie politique. Ma consoeur Nicole Lamon demandait à Darbellay s'il n'accaparait pas trop les attentions. Dieu merci, il les accapare ! Sans la flamboyante personnalité du Flandrin des Glaciers, le parti serait en régression. Parfaitement à l'aise dans tous les coins du pays, constamment sur le terrain, il incarne le parti. Ce dernier, dans les années qui viennent, aurait tort de se priver d'un tel étendard.

     

    Pascal Décaillet