Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 9

  • Didier Bonny, homme debout

     

    Sur le vif - Samedi 03.09.11 - 17.01h

     

    Je connais Didier Bonny depuis plus de trente ans, pour avoir été son prof d'allemand, alors qu'il était un jeune homme sensible, ouvert et intelligent. Plus tard, c'est lui qui a été l'instituteur de ma fille aînée, qui en garde un remarquable souvenir. Ce chassé-croisé d'enseignements (la plus belle chose, la plus noble relation du monde, sur laquelle Péguy, dans « Notre Jeunesse », a écrit de bouleversantes vérités), crée bien sûr des liens, mais ça n'est pas pour cela que j'écris ce billet. Non. C'est, bien sûr, suite à sa décision, annoncée hier, de quitter le PDC, après 26 ans de loyaux services.

     

    Tout le monde sait qu'à propos des alliances à droite, je ne partage pas le point de vue de Didier Bonny. Quelques-uns, peut-être, savent que je viens d'une famille maternelle où le mot PDC, jugé trop moderniste, ne se prononçait même pas : on disait conservateurs, et les chrétiens-sociaux étaient considérés comme de singuliers petits hommes jaunes, d'autres planètes. Mais ces divergences, aujourd'hui, n'ont aucune importance, elles s'abolissent face à l'admiration que m'inspirent la cohérence de Didier Bonny, la droiture de son acte, l'honneur de sa posture.

     

    Car enfin, que se passe-t-il ? Un homme, sur un point qu'il juge capital, n'est pas d'accord avec l'évolution de son parti. Il rumine, réfléchit longtemps, avertit. Et puis, un beau jour, il tire les conséquences. Avec élégance, sans la moindre haine, sans le moindre mot blessant (je viens d'écouter son interview à Forum), il s'éclipse. Peu de politiques, très peu, pourraient en dire autant. Son acte, avec éclat, tranche par rapport à la triste horizontalité des survies, ceux chez qui tout est bon pour s'accrocher : la fausse amitié des cocktails, les réseaux de copinage, le tutoiement de l'ennemi.

     

    Alors voilà, moi qui suis en désaccord total avec la raison même du départ de Didier Bonny, je veux dire ici que la dignité de cet au-revoir m'impressionne.

     

    Chapeau, Didier. Un homme n'est grand que dans la solitude. Les cocktails, c'est pour les rampants.

     

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Christophe et les hérétiques

     

    Sur le vif - Vendredi 02.09.11 - 19.22h

     

    L'apéro, à la Salle polyvalente de Conthey, ce mardi 23 août, avait-il été servi avant la partie officielle ? Toujours est-il que Christophe Darbellay, avec la fougue de celui qui lance sa campagne devant son camp, a clairement qualifié l'UDC de « secte de débiles ». Il a d'abord cherché à nier, mais mes confrères de Canal 9 lui ont balancé la bande-son, il a bien fallu qu'il admette. Intelligent, il doit bien se rendre compte, aujourd'hui, qu'il est allé trop loin.

     

    Au fait, juste une petite question. Supposez  que le président de l'UDC suisse, le Saint-Gallois Toni Brunner, oui l'UDC, parti gouvernemental comme le PDC, ait usé de cette formule à l'encontre du parti de M. Darbellay. Ou d'un autre. Vous imaginez le ramdam ? Les hurlements à la démission ? Les éditos sur le style politique dévoyé. Le chœur effarouché des vierges.

     

    Vous imaginez un peu tout ça... Juste une seconde... Hmmmm ?

     

    Pascal Décaillet

     

  • La loyauté d'Aellen

     

    Sur le vif - Vendredi 02.09.11 - 18.38h

     

    Revoici Cyril Aellen ! Contre la pression de la mode du jour - exécuter Daniel Zappelli - l'ancien président du parti libéral genevois vient de faire preuve d'élégance et de loyauté, à l'instant sur la RSR, par rapport au Procureur général genevois. Climat de flingage, oui, venant principalement d'un conseiller national socialiste hyper-électoraliste, à qui on aurait envie de rappeler ce que furent, en matière de police de proximité, les années Bertossa et Moutinot. Mais venant aussi hors antenne, tout au long de la journée, il faut le dire, de toutes sortes de rats venant de la famille politique de M. Zappelli, s'empressant de quitter le navire.

     

    Dans ce débat, Cyril Allen - qu'on espère très bientôt revoir tenir un rôle signalé dans l'arène politique - était seul contre le MCG Mauro Poggia, le socialiste précité, et... la meneuse de l'émission, qui dévidait comme argent comptant les arguments à charge contre M. Zappelli. Dans ces circonstances, il s'en est très bien sorti. Ne perdant jamais son sang-froid, gardant le cap. L'esprit d'un chef. Celui qu'il fut ce printemps. Et que nous n'oublierons pas.

     

    Pascal Décaillet