Sur le vif - Mardi 16.10.18 - 09.24h
Vous allez voir : les Verts vont nous exploiter le rapport du GIEC, à pures fins électorales, comme ils avaient exploité Fukushima, pour les élections fédérales de 2011.
Les Verts ne sont pas des purs, sous le seul prétexte qu'ils défendraient une cause universelle. Une cause tellement vitale qu'elle devrait échapper à tout débat citoyen, toute dialectique d'arguments antagonistes, donc se dérober aux fondements mêmes de la démocratie.
Qu'un enseignant, à Genève, pétri de Raison dialectique, ayant quelque référence à l'exercer, se permette d'interroger le lien de cause à effet entre action humaine et réchauffement, et voilà qu'un député Vert demande publiquement, en interpellant le Parlement, "où en est l'enquête" à son sujet. On croit rêver, ou cauchemarder, dans l'ordre de la délation. Et de la chasse aux sorcières.
Les Verts sont des politiciens comme les autres. Nourris des mêmes ambitions. Traversés par les mêmes querelles. Ils ne sont pas meilleurs, sous le seul prétexte qu'ils défendraient une cause inattaquable. Pour se faire élire, gagner des voix, ils utilisent les mêmes stratagèmes que tous les autres.
Ils sont comme tous les autres, fonctionnent exactement sur les mêmes ressorts. Dans l'archaïque noirceur du pouvoir, méfions-nous comme de la peste de ceux - et celles - qui prétendent "faire de la politique autrement". Ce sont souvent les pires ambitieux. Et, allez cette fois soyons épicènes, les pires ambitieuses.
Pascal Décaillet