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Liberté - Page 704

  • Une affaire de la nation avec la nation

     

    Sur le vif - Dimanche 04.11.18 - 14.03h

     

    Juges étrangers : revoilà, comme dans la campagne du 9 février 2014, les "milieux académiques" qui nous promettent l'Apocalypse.

     

    Soyons sérieux. L'enjeu de la votation du 25 novembre ne concerne au premier chef ni les "milieux académiques", ni le patronat, ni les syndicats.

     

    L'enjeu est identitaire. Il concerne la relation profonde que chacune, chacun d'entre nous entretient avec son pays. Voulons-nous que nos lois soient ultimes, ou considérons-nous qu'en certains cas, des instances externes à l'appareil législatif suisse puissent intervenir ?

     

    A cette question, chacun répondra selon son coeur. Selon son âme. Selon l'intimité du rapport qu'il aura noué, dans sa vie, avec l'idée nationale, l'idée de souveraineté, l'idée d'indépendance.

     

    Cela n'est en rien une affaire des "milieux académiques". Ni du patronat. Ni des syndicats.

     

    C'est une affaire du peuple avec le peuple. Une affaire de la nation avec la nation.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Contrôle politique, SVP !

     

    Sur le vif - Dimanche 04.11.18 - 10.45h

     

    Le fait que la justice enquête sur un magistrat n'exonère en rien le Parlement de sa mission de contrôle à lui, à travers la Commission de contrôle de gestion, ou toute autre commission ad hoc qu'il déciderait de créer. C'est cela, la séparation des pouvoirs.

     

    Le Parlement n'a pas à calquer ses décisions sur le calendrier judiciaire. Ni l'inverse.

     

    Son récent dessaisissement, par lui-même décidé (sous quelles pressions ?), est tout simplement inexplicable, en logique républicaine. À quoi servent les Commissions de contrôle si, au premier orage venu, elles renoncent à leur mission ?

     

    À l'inverse, le délibératif de la Ville a su montrer, par son Bureau, une saine volonté d'indépendance et de mise en lumière des dysfonctionnements de l'exécutif municipal. Cela, sous l'impulsion d'un Président non-gouvernemental, réputé pour son intégrité, ne cherchant ni à faire carrière ni à plaire au pouvoir.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Démocratie totale

     

    Sur le vif - Samedi 03.11.18 - 04.36h

     

    La démocratie de mes vœux est une démocratie totale, dont la pierre angulaire est le corps des citoyens.

     

    Dûment formés, informés, éduqués, par un système scolaire performant, notamment en Histoire, les citoyennes et citoyens prennent en charge le destin du pays. Ils en ont conscience. Ils se sentent profondément investis de cette mission.

     

    Le Parlement demeure. Il fait les lois. Certaines sont corrigées par référendum, mais c'est rare. L'immense majorité des lois parlementaires entrent en vigueur.

     

    Le parlementaire fait les lois, mais c'est tout. La politique ne lui appartient pas. Le débat politique appartient à l'ensemble des citoyens. Tous peuvent s'exprimer : les nouveaux outils de communication, la mise en réseau des connaissances, le permettent.

     

    J'invite mes concitoyens à cesser de pleurnicher face à des élus qui les déçoivent. Qu'en attendaient-ils ? Qu'ils fussent parfaits ?

     

    Nous avons beaucoup mieux à faire que nous plaindre constamment des élus : faisons la politique nous-mêmes. En utilisant à fond la démocratie directe. En inventant, ensemble, dans les décennies qui viennent, de nouvelles formes de démocratie directe, plus puissante, plus étendue qu'aujourd'hui.

     

    Le plus compliqué, dans cette invention, sera de demeurer dans l'ordre du démos, et non de sombrer dans celui de la doxa. En clair, nulle extension de la démocratie directe ne pourra s'opérer sans un approfondissement, en parallèle, du niveau de connaissances des citoyens. LES NOUVEAUX OUTILS LE PERMETTENT, et le permettront davantage encore dans les temps qui viennent. Si le réseau social, par exemple, pouvait être utilisé un peu moins pour le bavardage, et davantage pour le partage de connaissances et d'arguments, la Cité serait gagnante. Le démos, c'est le vote comme institution, la doxa c'est le clic d'opinion.

     

    Parlons moins des partis politiques, aussi. Il ne sont en aucun cas l'alpha et l'oméga. On peut parfaitement être une excellente citoyenne, un excellent citoyen, sans adhérer à ces paroisses où il faudrait rester à vie.

     

    Privilégions les thèmes sur les personnes. Parlons moins des élections, et beaucoup plus des votations. Partageons nos connaissances, les nouveaux outils le permettent. Informons-nous mutuellement. Misons sur l'intelligence collective, au service du bien commun. Construisons ensemble le pays. C'est infiniment plus intéressant que de geindre et gémir, comportement infantile et aveu de dépendance, à la moindre incartade des élus.

     

    Pascal Décaillet