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Liberté - Page 1168

  • La flotte se saborde, à Toulon - Et tout le monde se tait.

     

    Sur le vif - Jeudi 06.09.12 - 10.00h

     

    Incroyable que l'auto-dissolution du parti radical vaudois, hier soir à Payerne, n'entraîne pas, dans la presse et chez les éditorialistes, davantage de réactions. Pas pour se lamenter, mais juste prendre acte, bordel ! Prendre la mesure.



    Ce fut, en Suisse romande, le plus grand parti du plus grand canton (en population). Il a donné des hommes immenses. Il a fait le canton. Il a envoyé à Berne les plus grands commis de la Confédération. Il a donné à ce vieux pays terrien une extraordinaire armature républicaine, que beaucoup de ses voisins peuvent lui envier.



    Ne le jugeons pas sur les dernières décennies de pouvoir, ces années 50, 60, 70, et même encore 80, où il faisait un peu trop confortablement, comme le PDC en Valais, comme tous les partis majoritaires, la pluie et le beau temps. Jugeons-le sur l'immensité de son apport historique. Jugeons-le sur le legs institutionnel, économique aussi. Jugeons-le sur la présence de braise d'un Delamuraz.



    Alors bon, voilà, ils s'auto-dissolvent, chacun vit va vie comme il peut. Je ne suis pas sûr, à titre personnel, que ce soit une formidable idée. Mais enfin, un tel événement, même prévu, mérite que des journalistes un tant soit peu conscients de l'Histoire et du contexte, marquent le coup. Et ce silence m'exaspère. Parce qu'il est celui de l'ignorance. Il est un Jeûne de l'Esprit. Ca valait bien, ici, quelques pruneaux.



    Pascal Décaillet

     

  • La Fleur et le Finistère


    Sur le vif - Mardi 04.09.12 - 17.20h

     

    Je me suis replongé, depuis hier, dans les circonstances du ralliement de Genève à la Suisse, en 1815. Je me réjouis d'entendre, tout à l'heure, les propos croisé de Pierre Maudet et Sami Kanaan. Non en termes d'érudition historique sur les événements de 1813, 1814, 1815. Mais sur l'intimité, la puissance de la relation entre Genève et la Confédération, aujourd'hui.



    Les commémorations n'ont de sens que si elles nous interrogent sur nous-mêmes, aujourd'hui. Qui sommes-nous, en cet extrême Finistère occidental de la Suisse, les habitants de Genève, en 2012 ? Proches de nos amis français. En même temps, pétris d'institutions suisses. Deux siècles d'Histoire ! Ce que Genève a donné à la Suisse, ce qu'elle en a reçu. Ce que nos compatriotes aiment de nous, ce qui les exaspère.



    Valaisan de Genève, j'aime passionnément ces deux cantons, celui d'origine et celui de résidence. Et j'aime passionnément la Suisse, cette petite fleur fragile au milieu de l'Europe. Je souhaite vivement que ces commémorations nous apportent autre chose que de la simple Histoire remuée. Autre chose que les défilés en costumes de 1964. Autre chose que la ronde auto-satisfaite des notables.



    Mais une vraie réflexion sur Genève. Sur la Suisse. Sur ce que nous nous devons mutuellement. Sur l'organisation de nos rapports avec nos voisins français. Sur la vitalité de nos institutions, notre démocratie directe et représentative. La verticalité, la fierté, aussi, de nos ambitions culturelles.



    J'aimerais, parmi d'autres, jouer un rôle actif dans cette commémoration-là. Comme je l'avais fait, à la Radio Suisse Romande, en 1998, pour le Bicentenaire de la Révolution helvétique et les 150 ans de l'Etat fédéral. Oui, sur ce coup-là, j'aimerais m'engager. Parce que j'aime Genève. Et parce que j'aime la Suisse.



    Pascal Décaillet

     

  • Bêler, est-ce légal ?

     

    Samedi 01.09.12 - 10.45h

     

    "Illégal". Ils se sont tous mis d'accord, à droite, pour qualifier d'"illégal" le budget de la Ville de Genève. Et ils sont tous, tellement, à répéter ce mot, sur tous les tons, que ça suinte à grosses gouttes le slogan de campagne sur lequel on s'est préalablement concerté. Tout fiers de la trouvaille !



    Pas sûr, pourtant, que beaucoup d'entre eux, parmi les plus virulents, les plus revanchards, les plus revendicatifs, sauraient gérer ce budget avec les qualités d'une Sandrine Salerno, dans le contexte difficile d'aujourd'hui.

     

    Mais non, ils disent "illégal", parce qu'un pronunciamiento d'entre eux, quelque part entre MM Weiss et Fiumelli, a décidé, goguenard, qu'on allait marteler "illégal", Et du coup, tous les moutons, derrière, tous les agneaux, toutes les agnelles, bêlent "illégal". Et les journalistes reprennent, "illégal". Et on n'entend plus que ce mot-là, qui sera le mot du week-end, la conversation dans les bus: "Oh oui, mon bon Monsieur, les températures ont chuté; au fait, saviez-vous que le budget de la Ville était illégal?".
     
     
     
    Pascal Décaillet