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Meienberg: la chaleur et le feu

 

Sur le vif - Jeudi 22.08.13 - 14.31h

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A juste titre, le Temps rend hommage ce matin à l'un de nos plus géniaux imprécateurs: Niklaus Meienberg, qui choisissait de quitter ce monde il y a bientôt vingt ans.

 

En voilà un autre, comme Ziegler, dérangeur, emmerdeur, insupportable, mais tellement suisse, tellement attaché à ce pays, notamment cette Suisse orientale dont il était issu, et dont nous dirons qu'il a fréquenté quelques grandes familles.

 

Jamais je ne manquais une seule de ses chroniques, ni dans la Wochenzeitung, ni dans la Weltwoche. Il avait, dans sa plume, cette sorte de charge explosive qui enlumine plutôt qu'elle ne détruit, réchauffe et donne la vie, suscite plutôt que d'anéantir.


Il a écrit, il a pris position, il a rédigé des livres, fait des films. Il a provoqué, mais toujours en donnant du sens. Encore un avec lequel je n'étais pas toujours d'accord, mais dont l'incroyable talent ne pouvait que nous retenir, nous accrocher, nous interpeller. Il venait déchirer nos indifférences, ne laissait personne tranquille, jamais. Et cette sainte inquiétude, amoureuse et conflictuelle, jamais satisfaite, oui la liturgie de feu de cette colère, celle qui nous arrache au prévisible, j'aime cela, depuis toujours.

 

Revenez un jour, Monsieur.

 

Pascal Décaillet

 

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