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Liberté - Page 1153

  • Message urgent à MM Dal Busco et Morel

     

    Londres - Mercredi 12.12.12 - 12.12h

     

    Message urgent à MM Dal Busco et Morel - Je répète : message urgent à MM Dal Busco et Morel - Rien n'est perdu - Je répète : rien n'est perdu - La France a perdu une bataille, mais n'a pas perdu la guerre - Les Français parlent aux Français - Les carottes sont cuites - Les sanglots longs des violons de l'automne... - Je corrige : les carottes ne sont pas cuites - J'ajoute : blessent mon coeur - Je répète : blessent mon coeur - J'ajoute : d'une langueur monotone - Je conclus : courage, les gars !


    Signé : Monsieur X

     

  • Saviez-vous que Mme Filippetti était ministre de la Culture ?

     

    Sur le vif - Lundi 10.12.12 - 09.43h

     

    Nous avions déjà tous noté qu'Aurélie Filippetti, ministre française de la Culture et de la Communication, n'avait pas nécessairement la trempe de Malraux, ni celle de Jack Lang. Elle vient de le prouver avec éclat, en taxant mon confrère Jean-Pierre Elkabbach de "machisme", parce qu'il avait osé déclarer, l'ignoble individu, que la porte-parole du gouvernement était "une très jolie femme qui s'en occupe avec une très belle langue de bois".


    Si relever les qualités esthétiques d'une personne, c'est être machiste, alors nous sommes quelques centaines de milliers, sans doute, à l'être. Quant à Mme Filippetti, on se réjouit d'entendre de sa part l'annonce d'un quelconque projet audacieux, révolutionnaire, rassembleur, de nature à nous rappeler soit les Maisons de la Culture de Malraux, soit les Fêtes de la Musique de Jack Lang. Quelque chose de fort, qui marquerait son ministère. Autrement que par d'insignifiantes remarques qui fleurent la police du langage. Et celle de la pensée.
     
     
    Pascal Décaillet
     
  • Berlusconi : au peuple italien de décider !

     

    Sur le vif - Dimanche 09.12.12 - 17.08h

     

    Evidemment, ils vont tous lui tomber dessus. Comme des mouches. Avez-vous seulement, ces dernières années, lu une fois un commentaire favorable à Silvio Berlusconi dans la presse romande ? Voilà un homme qui a dominé la politique italienne du dernier quart de siècle, tenu les plus longs mandats de l’après-guerre, plusieurs fois obtenu du peuple italien les majorités nécessaires à former des gouvernements, et à qui notre bonne vieille presse de Suisse romande n’a jamais réussi à trouver la moindre qualité. Parce qu’il incarne une figure de pouvoir fort. Mais aussi, double réussite, donc double jalousie, parce qu’il est très riche. Parce qu’il est, surtout, un homme de droite. Sans trop d’états d’âme, en effet.

     

    Il faudrait reprendre la pâmoison des éditos sur Mario Monti, lors de la chute du dernier gouvernement Berlusconi. Sous couvert de « cabinet de techniciens » (quelle horreur !), on a sanctifié la succession, pour mieux diaboliser le legs. On a déifié l’empire des « techniciens » pour souligner le contraste avec le démiurge partant. On nous présentait cette Restauration du sérieux (vous pensez, un ancien commissaire européen, homme de dossiers) comme la salutaire reconstruction du pays. Comme s’il surgissait des cendres. A peu de choses près, on allait s’inspirer du discours de la Democrazia Cristiana des années De Gasperi après l’aventure du fascisme. Un monde nouveau était à inventer, et le « technicien de Bruxelles » en serait le sorcier. On a vu le résultat.

     

    Le problème, ici, n’est pas l’Italie. Respectons le chemin que cette grande nation, cette grande démocratie voisine de la nôtre, et ô combien amie, voudra bien se donner. Mais justement, respectons-le, ce choix ! J’ignore si Berlusconi reviendra aux affaires, mais une chose est sûre : il appartient au seul peuple italien d’en décider. S’il souhaite, comme il l’a fait tant de fois, confier son destin à une typologie d’hommes différente de la nôtre, c’est son problème. On a eu l’impression, ces vingt dernières années, chaque fois que la démocratie italienne, souveraine, envoyait Berlusconi à la présidence du Conseil, qu’elle commettait une erreur, à en croire nos gazettes. Comme si la masse des millions de votants de la Péninsule se trouvait, par ensorcellement, dénuée de la lucidité qu’auraient, en Suisse romande, nos chers éditorialistes.

     

    Vous allez voir comme ils vont le flinguer. Utiliser ses problèmes judiciaire, sa vie privée, ses histoires de fric, son pouvoir sur les médias, pour noircir une nouvelle fois sa figure. A ce stade, je doute qu’un retour au premier plan soit possible. Mais il appartient à une seule et unique instance d’en décider. Pas aux moralisateurs. Pas aux juges. Mais au peuple italien, souverain, celui qui vote, et qui choisit son destin.

     

     

    Pascal Décaillet