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Liberté - Page 1152

  • Zizous.com

     

    Sur le vif - Dimanche 24.03.13 - 16.15h

     

    Pierre Maudet, c’est connu, est un génie de la politique. Mais sa première qualité, au-delà du savoir-faire, c’est le faire-savoir. Là, le mot « génie » apparaît comme trop frêle, timide, freluquet, pour qualifier la capacité du grand homme, futur conseiller fédéral, futur commissaire européen (l’UE aura disparu, mais ça n’est pas grave), futur Pie XIII. Oui, Pierre le Grand est avant tout un communicateur. Au point que certains esprits chagrins – dont j’aimerais dire ici toute la sottise – prétendent qu’au fond, il ne serait que cela.

     

    Exemple : Mme Bonfanti, cheffe de la Police genevoise, devait annoncer demain de prétendues bonnes nouvelles sur les zizous des Pâquis, ces charmants multirécidivistes, originaires du Maghreb, spécialistes du commerce de la drogue. Ils seraient en diminution. J’utilise à dessein le conditionnel, disposant de pas mal d’informations des milieux policiers, qui font état d’une simple émigration du quartier des Pâquis vers la gare, Plainpalais ou même la région de Chêne. Mais enfin, la nouvelle – même très relative – d’une amélioration dans un quartier dont cette population pourrit la vie depuis des décennies, est toujours bonne à donner.

     

    Surtout en année électorale. Au point que la laisser délivrer, cette nouvelle, par une simple cheffe de la Police, laquelle mouille le maillot sur le terrain jour et nuit et mérite notre reconnaissance (ndlr), à six mois des élections, relèverait du plus pur gâchis. Alors, ce matin, comme par hasard, elle paraît dans les augustes colonnes du grand journal orangé dominical de Suisse romande. 

     

    Laisser donner les nouvelles à Mme Bonfanti – ou d’autres hauts fonctionnaires, par exemple dans le domaine carcéral – ça va lorsque les choses vont mal. Lorsqu’il s’agit de redorer le blason, le ministre est disponible. Sic transit gloria mundi. Et bons Rameaux à tous.

     

    Pascal Décaillet

     

  • A comme Aellen

     

    Sur le vif - Samedi 23.03.13 - 13.45h

     

    A comme Aellen

    B comme Anja

    C comme Courrier

    D comme Délai

    E comme Exit

    F comme Bernard

    G comme GN

    H comme Hasard

    I comme Impair

    J comme Jackpot

    K comme Madame

    L comme Maxime

    M comme Loiseau

    N comme Nestor

    O comme Oskar 

    P comme Poker

    Q comme X

    R comme Roulette

    S comme Sort

    T comme Tirage

    U comme Ukase

    V comme Voyelle

    W comme Anja

    X comme Loterie

    Y comme Cyril

    Z comme Zouave

     

  • Budget : le gout amer de l'illisible

     

    Sur le vif - Jeudi 21.03.13 - 13.12h

     

    Je n'aime pas, et n'ai jamais aimé, l'illisible en politique. Il me plaît que les fronts soient clairs, qu'on se batte à la loyale sur des positions engageant une certaine conception de la société, on gagne, on perd, c'est la vie, c'est le lot d'une existence de combattant.



    Dans l'affaire du budget, la proposition de coupe linéaire de 2% avait l'immense mérite de la clarté. La gauche la combat, criant au démantèlement, on peut en effet en discuter; la droite la soutient, esquissant une nouvelle alliance, intéressante, au moins sur les questions financières, pour commencer à sortir Genève de la spirale de l'endettement.


    A partir du moment où il y a eu cette histoire de suspension du bouclier fiscal, plus personne, dans la population, n'a compris. Au nom d'une tactique, géniale pour les uns, suicidaire pour d'autres, on s'est engouffré dans l'indéchiffrable des pires moments parlementaires de la Quatrième République. La spéculation, au sens étymologique du jeu de miroirs, des députés les uns face aux autres, a totalement détourné l'enjeu central (tout de même capital, l'avenir de notre santé financière) au profit du jeu politicard, dans le pire sens du terme.



    Résultat: l'illisible. Je retiens tout de même, au milieu de ce premier jour de printemps, la vaillance d'une nouveau triptyque dans la vie politique genevoise; le courage de ceux des députés PLR qui osent s'affranchir de la tutelle des conseillers d'Etat radicaux, notamment M. Longchamp qui ne sort pas grandi de cette affaire, ni d'ailleurs de la législature; le jeu périlleux du MCG, tellement jouisseur de faire et défaire les majorités qu'il en oublie, sur ce coup, la cohérence même de l'action politique.



    Au fond, les socialistes et les Verts se sont battus loyalement, au nom d'une conception des finances publiques qui n'est vraiment pas la mienne, mais que je respecte. Le PDC s'est acoquiné avec eux, vous savez ce que j'en pense. Le PLR vit la sulpicienne extase de l'écartèlement putatif. Le MCG se montre trop joueur parlementaire pour un parti se réclamant de la colère tellurique de la rue. L'UDC a été correcte et fidèle à ses engagements.



    Au final, un goût amer. Le politique n'en sort pas grandi.

     

    Pascal Décaillet