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Sur le vif - Page 867

  • Gauchebdo et l'horlogerie de mes habitudes

     

    Sur le vif - Samedi 27.04.13 - 16.11h

     

    Critique lumineuse des Oranges, d'Aziz Chouaki, à Vidy; voyage littéraire à travers la Suisse; compte-rendu du dernier recueil de poèmes de Julien Dunilac; reportage sur l'exploitation par les ouvriers, en autogestion, d'une entreprise de matériaux de construction à Salonique; analyses sur la situation sociale dans nos cantons... Le no 17 de GAUCHEBDO, daté d'hier, vient de me donner l'occasion de faire ce que je n'ai plus entrpepris depuis très longtemps: lire intégralement, sans rien sauter ni survoler, un journal (huit pages, denses). Oh, il y a bien des chroniques qui m'horripilent, comme celles d'Huguette Junod et de Jean-Marie Meilland, mais elles sont bien écrites, et valent la lecture.



    Je ne connais pas beaucoup de publications, en Suisse romande, respectant à ce point l'intelligence du lecteur. Les pages culturelles sont d'une fière ambition, élévatrice, sans concession. Mille fois moins ennuyeuses que le supplément du quotidien né de la fusion du Journal de Genève et de la Gazette de Lausanne (qui, eux, nous proposaient des Samedis littéraires exceptionnels).



    La mise en page de GAUCHEBDO est claire, sobre. Ce journal, dans son entreprise de résistance aux facilités du temps, est remarquable. Je l'ai maintes fois dit, déjà. Ce samedi, je le répète. Et tous les samedis, entre 14.30h et 16h (oui, je suis un peu horloger dans mes habitudes), je continuerai, avec le même bougonnement de jouissance, de procéder à sa lecture.

     

    Pascal Décaillet

     

  • M. Beer et la Chancelière: l'argument qui tue

     

    Sur le vif - Jeudi 25.04.13 - 09.15h

     

    J’ai été l’un des premiers à Genève, bien seul au début, à mettre en cause certaines actions, dans le cadre de ses fonctions, de Mme Anja Wyden, Chancelière. Je n’ai jamais attaqué ni la personne, ni ce qu’elle était, juste les comportements opérationnels d’un important responsable de notre Etat. C’est le droit de tout citoyen de ce canton.

     

    Oui, les couacs, à la Chancellerie, se sont multipliés depuis que Mme Wyden est aux commandes. Aujourd’hui, ces choses-là sont sur la place publique : les citoyens et contribuables que nous sommes ont parfaitement le droit de s’interroger, interpeller, demander des comptes. Ce que fait ce matin la Tribune de Genève, sur une double page, 2 et 3. Comme souvent, ce journal met du temps à démarrer. Il commence, par un étrange réflexe d’ancrage, par défendre le pouvoir. Puis, dans une singulière extase de la révélation, se laisse pénétrer par la lumière, allez orthographions avec une minuscule. La Tribune, lorsqu’il s’agit de remettre en cause les autorités en place, est rarement anticipatrice. Les lièvres qu'aujourd'hui nous soulevons, elle vous les rôtira sans doute en râble délicieux, d’ici six mois.

     

    La Chancelière fait preuve, dans son interview à la TG, de bien peu d’autocritique. Rien, parmi les couacs, ne serait de sa responsabilité. Et elle peut se prévaloir d’une protection de taille : celle de Charles Beer. J’ignore si le président du Conseil d’Etat parle de lui-même ou avec l’aide d’un ventriloque, mais ses propos, ce matin, tant à la RSR qu’à la TG, sont proprement hallucinants. On s’en prendrait à Mme Wyden parce qu’elle est une femme. C’est bien là le dernier des arguments, celui qu’on sert alors qu’on n’a plus rien à dire.

     

    Que vient faire l’amalgame du genre dans cette affaire ? A-t-il seulement été utilisé une seule fois par les personnes osant, sur la place publique, remettre en question l’action de la Chancelière ? N’aurait-on pas le droit d’attaquer un haut fonctionnaire, ou une magistrate, sous le seul prétexte qu’elle serait une femme ? Et sa qualité de femme, qui en l’espèce n’a rien à faire dans le problème, devrait-elle nous retenir de mettre en question son efficacité ?

     

    Allons, M. Beer, l’argument ne tient pas la route. Il faut admettre que le choix de Mme Wyden pour succéder à M. Hensler n’était peut-être pas le plus heureux. Reconnaître cela, oui, ou continuer de vous enferrer dans le déni, avec vos réseaux de protections internes. Faites-le, si ça vous chante. Mais cela ne grandira pas un Conseil d’Etat 2009-2013 que l’Histoire s’empressera d’oublier.

     

    Pascal Décaillet

     

  • L'être et le sourire

     

    Sur le vif - Dimanche 21.04.13 - 15.32h

     

    Qu'une campagne politique doive être de terrain et de proximité, j'en conviens. Qu'il faille serrer des milliers de mains, j'en conviens. Qu'il faille se montrer partout, j'en conviens. Mais quand je vois, chez certains, cette seule extase de la présence, toujours souriant, à n'importe quel endroit où quelque chose se passe, oui cette greffe toujours renouvelée sur l'événementiel, je me dis que, peut-être, on aimerait en savoir un peu plus sur l'idéologie du candidat, ses combats, ses priorités, sa vision, son ambition républicaine. Parce que juste "être là", souriant, moi électeur, ça ne me suffit pas.

     

    Pascal Décaillet