Sur le vif - Jeudi 31.08.23 - 10.22h
"Pour un PLR qui reste l'armature institutionnelle du pays". Ce titre de Pascal Couchepin, dans le Temps, est tout simplement effrayant.
"L'armature institutionnelle". Traduction : le Clergé. Non l'essentiel, non le verbe, non l'esprit, non le souffle de vie. Mais toute la pesanteur de la machine institutionnelle. Les corps intermédiaires. Les intercesseurs. Ceux qui parlent en chaire. Ceux qui ont voix au chapitre. Ceux qui veillent sur le dogme. Ceux qui siègent. Ceux de l'institution.
Il aurait pu tirer : "Pour un PLR au service des Suisses". Ou : "Pour un PLR au service du pays". Ou, soyons fous : "Pour un PLR au service des plus défavorisés". Non, il met l'accent sur "l'armature institutionnelle".
Dans ce titre, où est le peuple suisse ? Où sont les citoyennes, les citoyens ? Où est la démocratie directe ? Seule demeure "l'armature". La machine. La cléricature. Notre démocratie vivante mérite d'autres mots.
J'apprécie Pascal Couchepin, et le PLR. Mais ce titre est effrayant de conservatisme. Et de défense clanique d'un appareil partisan.
Pascal Décaillet