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Sur le vif - Page 584

  • Maudet et les candélabres du Pardon

     

    Sur le vif - Jeudi 13.09.18 - 22.07h

     

    Tirer à boulets rouges sur MM Maudet et Broulis : l'occasion, pour la NZZ, était trop belle, elle n'allait tout de même pas se gêner !

     

    Flinguer le radicalisme romand, passionné d'Histoire, d'institutions, de cohésion sociale. Le flinguer, pour mieux imposer les visions ultra-libérales d'un radicalisme zurichois qui a toujours détesté la conception latine de l'État.

     

    Il est vrai que Pierre Maudet, en frayant avec des milieux affairistes dont il aurait toujours dû demeurer rigoureusement distant, a offert à la vieille dame zurichoise une occasion en or. Ce régalien dans l'âme, ce Fouché, n'aurait jamais dû se mêler du monde de l'Argent.

     

    C'est cela, l'enjeu politique, au sein du PLR suisse, pour qui veut bien lire la politique au-delà des candeurs morales et des candélabres bleuâtres du Pardon.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Fatigues patriciennes, déboussolées

     

    Sur le vif - Mardi 11.09.18 - 09.17h

     

    J'entends encore la folle complainte des fatigues patriciennes contre ces Gueux, qui se permettaient, depuis 2005, de se mêler de politique à Genève.

     

    L'institution, nous glissaient les fatigues patriciennes, et leurs acolytes bien Logés, c'est nous. Nous, et pas la racaille suburbaine !

     

    Aujourd'hui, je note une légère inversion. Le parti réunifié, celui des fatigues patriciennes et des bien Logés, a un magistrat qui provoque à Genève un bordel apocalyptique. Et le parti des Gueux, lui, a un magistrat qui tient la barre en pleine tourmente. Chargé d'attributions nouvelles, il gère l’État, au milieu de la tempête. Avec discrétion, efficacité, rigueur.

     

    La vie n'est pas toujours ce que l'on croit. C'est là son charme et sa saveur.

     

    Pascal Décaillet

     

  • GAC d'hier soir : Jean Romain sur Pierre Maudet

     

    Sur le vif - Mardi 11.09.18 - 05.37h

     

    Hier soir à GAC, une bonne dizaine de minutes d'interview de Jean Romain, Président du Grand Conseil, sur l'affaire Maudet.

     

    Plus je repense à ce qu'il a dit, plus je me dis que cette intervention a constitué une étape dans la prise de distance du Président du Conseil d'Etat par ses propres troupes.

     

    Pourquoi ? Parce qu'entre Jean Romain et Pierre Maudet, on est dans le même monde. Les deux sont radicaux. Les deux, d'un canal historique du radicalisme romand, passionné d'institutions, de service de l'Etat, d'inscription de l'acte politique dans une continuité historique. James Fazy pour l'un, Joseph Barman pour l'autre. Pierre Mendès France, pour l'un et l'autre.

     

    Chez Pierre Maudet comme chez Jean Romain, il y a une très grande proximité avec le radicalisme d'un Pascal Couchepin, ou plus exactement avec la personne de l'homme de Martigny. Il y a comme un souffle d'Etat, avec aussi ses raideurs régaliennes.

     

    La prise de distance, hier à GAC, de Jean Romain face à Pierre Maudet, parce qu'il a dissimulé la vérité au Parlement, est véritablement d'ordre institutionnel, et pas d'ordre personnel. Parce que chez ces gens-là, Monsieur, l'institution précède la personne. Comme chez d'autres, paraît-il, l'existence précède l'essence.

     

    Pascal Décaillet