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Sur le vif - Page 572

  • Climat : pas de dogme, SVP !

     

    Sur le vif - Jeudi 11.10.18 - 14.11h

     

    Le réchauffement climatique ne saurait en aucun cas être imposé comme un dogme, qu'aucun esprit critique n'aurait le droit de contester.

     

    Cette liberté de pensée, et d'exercer une mise en doute, avec les outils de la Raison dialectique, doit être garantie dans l'ensemble de l'espace public. Et notamment dans le corps enseignant.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Le rôle d'Antigone, c'est si facile !

     

    Sur le vif - Jeudi 11.10.18

     

    La notion de "droits fondamentaux", aussi respectable semble-t-elle, pose problème lorsqu'elle est brandie dans une discussion politique, à l'intérieur d'une démocratie.

     

    Pour un démocrate, le périmètre du "droit", c'est celui d'une codification écrite, qu'on appelle "la loi", définie par un législateur, le Parlement par exemple.

     

    Cette codification doit être publique, accessible à tous, aisément consultable : Code civil, Code pénal, Code des obligations, etc. Elle constitue un corpus écrit, mesurable, délimité. Un périmètre.

     

    Les "droits fondamentaux", qui les édicte ? La conscience de chacun ? Une autorité ecclésiale, spirituelle ? Un Livre saint ? Un conglomérat mondialiste, sis à Genève ?

     

    Bien entendu, à titre personnel, je suis parfaitement d'accord avec nombre de ces "droits fondamentaux". Mais comme citoyen, suisse en l'occurrence, si je participe à un débat politique, je me garderai toujours d'avancer une référence externe au corpus codifié, délimité, des lois de mon pays.

     

    Ou alors, si j'avance cette référence, cela doit être dans l'optique de l'inscrire, parce qu'elle n'y figurerait pas encore, dans les lois de mon pays. Ce qui passerait par le processus démocratique. Donc, par un combat politique, un jeu d'antagonismes, une dialectique INTERNES à notre périmètre national.

     

    Mais venir, dans un débat, brandir les "droits fondamentaux", comme une sorte de valeur universelle, intangible, sans que cette dernière ait été codifiée dans la loi, c'est introduire un élément théocratique dans une discussion démocratique.

     

    Cette manière de jouer Antigone contre Créon, en se donnant évidemment le beau rôle, parce qu'on aurait avec soi la loi universelle, la loi des dieux, est tellement facile, tellement démagogique. Et au fond, insupportable.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Karin Keller-Sutter : qui d'autre ?

     

    Sur le vif - Mardi 09.10.18 - 15.04h

     

    Annoncée à l’instant à Wil (SG), la candidature de Karin Keller-Sutter au Conseil fédéral est une excellente nouvelle pour la Suisse. Sera-t-elle élue ? Je n’en sais rien, mais je l’espère ! Tout comme je l’espérais en 2010, lors de sa première tentative.

     

    Karin Keller-Sutter incarne ce que le radicalisme suisse, ce grand courant du Freisinn, qui a tant fait depuis deux siècles pour notre pays, peut nous présenter de mieux aujourd’hui. Oui, depuis deux siècles : le Freisinn philosophique, économique et politique précède les événements de 1848, on peut le faire remonter à 1798, et bien sûr, antérieurement encore, aux Lumières.

     

    Karin Keller-Sutter a été une remarquable conseillère d’Etat à Saint-Gall, à la fois très ferme sur le contrôle des migrations, et ouverte sur les questions économiques. Elle parle notre langue, le français, à la perfection : mieux encore que le plus grand Saint-Gallois que j’aie eu l’honneur d’approcher dans ma vie, Kurt Furgler, conseiller fédéral de 1971 à 1986.

     

    La Suisse n’est pas un pays de stars dans les exécutifs. Mais enfin tout de même, quand on tient sous la main quelqu’un de brillant, avec à la fois les capacités gouvernementales et la parfaite aisance dans l’art de communiquer, on lui donne sa chance. Puisse l’Assemblée fédérale, cette fois, voir les choses comme cela.

     

    Pour ma part, ayant plusieurs fois interviewé cette personnalité politique hors-normes, l’ayant d’ailleurs reçue sur le plateau de Genève à Chaud, suivant au jour le jour, dans la presse alémanique, NZZ notamment, ses interventions, j’ai l’impression que nous avons, avec cette dame, sa classe, son intelligence, son expérience, une personnalité de tout premier plan. En ces temps difficiles que vit la Suisse, où il faut à la fois affirmer la souveraineté du pays et dialoguer avec tous, nous avons besoin des qualités de Karin Keller-Sutter.

     

    Citoyen de ce pays, passionné de politique depuis l’aube de l’adolescence, je lui souhaite, avec la tête et avec le cœur, la plus belle des campagnes !

     

    Pascal Décaillet