Sur le vif - Mardi 06.11.18 - 08.51h
L'enjeu de la votation du 25 novembre est celui de la souveraineté de la nation. Nos lois doivent-elles être ultimes, ou non ?
C'est à ce niveau-là, à cette hauteur de vue, à la dimension de cette querelle, qu'il convient d'appréhender la question. Cette dernière interpelle à la fois le temps et l'Histoire, la nature même, depuis la Révolution française, de l'idée nationale.
Elle n'est pas sectorielle (les patrons, les syndicats, les "milieux académiques"), ni corporatiste. Elle est totale, indivisible, immédiate.
Elle met en jeu le sentiment profond, avec sa part d'instinct et de survie, que chacun d'entre nous, dans l'intimité de son for, entretient avec le pays.
Face au vote, chacun d'entre nous, jeté là comme fragment et poussière, assume la totalité de sa solitude, face au destin commun. Il est libre. Il n'a de comptes à rendre à personne. Surtout pas aux partis politiques, ces paroisses d'éternité confisquée.
Au regard de cette solitude vertigineuse et sacrée, les "mots d'ordre" des centaines de féodalités d'intérêts, associations, corporations, sont vaines comètes, depuis des millénaires éteintes.
Le reste, ce sont des mots, des dérivatifs, des récupérations, des gesticulations, du remplissage.
Pascal Décaillet