Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur le vif - Page 559

  • Alexandre de Senarclens

     

    Sur le vif - Vendredi 16.11.18 - 08.27h

     

    Alexandre de Senarclens est un homme dont je ne partage pas les idées politiques. Le libéralisme économique, l'Union européenne, le multilatéralisme, ne sont pas mes choix. J'aime l’État, j'aime la nation, j'aime la frontière, je suis protectionniste, attaché à la solidarité et à la cohésion sociales, à l'interne. Dimanche 25 novembre, il gagnera, je perdrai. J'aurai tout au moins voté en conscience.

     

    Bref, tout semblerait me séparer de ce patricien qui semble, à tout moment, surgir de la rue des Granges. Seulement voilà : il est devenu président du PLR genevois, j'ai commencé à l'inviter à GAC, j'ai appris à le connaître. Au fil des mois, j'ai découvert que l'élégance de cet homme n'était pas seulement vestimentaire : elle vient de l'intérieur, de son éthique, de son sens exceptionnel de la responsabilité individuelle. Il m'arrive parfois, en le côtoyant, de penser à mon professeur de grec, Olivier Reverdin.

     

    Et puis, il y a eu l'affaire Maudet. Comme une pluie de poix sur la blancheur des convictions. Jour après jour, à ma demande, Alexandre de Senarclens, qui n'est strictement pour rien dans ces mirages orientalistes, ces cagnottes de grognards démobilisés et ces salamalecs, a toujours accepté de venir sur mon plateau, essuyer les plâtres. Payer pour les autres.

     

    Il l'a fait, parce qu'il est président, et qu'il assume la fonction. Il n'a jamais attaqué personne. Il s'est montré, et se montre encore, dans toute cette crise majeure, un parfait gentleman, soucieux de l'unité d'un parti qui vole en éclats.

     

    Au moment où ce parti n'a même pas le minimum de gratitude de le retenir pour la liste au National (Chambre où il aurait parfaitement sa place), je veux lui dire ici, publiquement, mon estime et mon respect pour la très grande classe de son comportement, et sa verticale rectitude dans le champ dévasté des trahisons.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Démocratie directe : les thèmes au pouvoir !

     

    Sur le vif - Jeudi 15.11.18 - 15.27h

     

    Politique : parlons moins des gens ! Parlons des thèmes !

     

    La supériorité de la démocratie directe est qu'elle permet au corps des citoyens d'empoigner lui-même, sans intermédiaires, les grands thèmes dont peut dépendre le destin du pays.

     

    Ainsi, les juges étrangers : qu'on soit pour l'initiative, qu'on soit contre, le peuple entier de la Suisse aura pu brasser un thème majeur, touchant à la notion de la souveraineté législative.

     

    C'est tout de même autrement fondamental, dans la dimension même de la querelle, que l'anecdote ou la péripétie personnelle des uns ou des autres !

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Le corps de la nation

     

    Sur le vif - Mercredi 14.11.18 - 23.50h

     

    Il n'y a pas d'un côté les politiques, comme s'ils devaient constituer une caste à part, et de l'autre les gens.

     

    Non. Il y a des citoyens.

     

    Nous sommes tous citoyens ! Tous ensemble, nous faisons, grâce à la démocratie directe, la politique du pays. Ensemble, nous constituons le corps de la nation. Chacun de nous est fragment de cette totalité.

     

    Il y a des citoyens élus, dans des Parlements, pour faire des lois. Fort bien. Qu'ils fassent des lois. Mais la politique ne leur appartient pas. Pas plus qu'elle n'appartient aux partis.

     

    Se faire élire ne constitue en aucune manière un élément de supériorité dans l'appartenance citoyenne. Au contraire : cela crée un devoir, une forme profane de ministère, envers la masse des citoyens électeurs. Un élu est là pour servir.

     

    La politique est l'affaire de tous. Aventure collective et totale, à l'intérieur d'un périmètre donné, qui constitue à la fois une communauté de mémoire et de destin.

     

    Cet horizon commun, où l'avenir puise son énergie dans les profondeurs de l'Histoire, le foisonnement des récits, l'invention des langues, la communauté des valeurs, je lui donne, pour ma part, le nom de nation.

     

    Pas le nationalisme. Juste la nation.

     

    Pascal Décaillet