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Macron, un monarque à contresens

 

Sur le vif - Samedi 01.12.18 - 18.09h

 

L'élection d'Emmanuel Macron, homme sans culture politique, sans aucune espèce de références historiques, multipliant même dans ce domaine les énormités, a évidemment constitué, au printemps 2017, une erreur majeure.

 

La France s'est laissée avoir par un bonimenteur de passage. Un pur produit marketing, dûment soutenu par la finance internationale, a profité du vide sidéral laissé par le reste de la classe politique. Il s'est juste engouffré.

 

Du coup, pendant cinq ans, sous prétexte de "résistance au populisme", la France a droit à une politique à contresens. Partout en Europe, reviennent les peuples et les nations. Les frontières. Les volontés de contrôler les flux migratoires. Les besoins criants de souverainetés nationales. A l'inverse de tout cela, pour plaire à l'international, au petit monde du multilatéral, comme d'autres tentaient de plaire aux émigrés de Coblence, Macron s'accroche désespérément à son credo européiste, à ses illusions mondialistes. Voilà un homme qui n'a strictement rien compris aux besoins profonds des peuples d'Europe d'aujourd'hui, à commencer hélas par le sien.

 

Face aux gilets jaunes, tiendra-t-il ? Dissoudra-t-il l'Assemblée ? Devra-t-il passer trois ans et demi en cohabitation avec une députation enfin représentative, en lieu et place de la joyeuse bande de valets de l'exécutif, issus des urnes dans la foulée de son élection, en 2017 ? Devra-t-il cohabiter avec un Premier ministre hostile, ou en tout cas moins servile que l'actuel, qui n'est qu'un chef d'état-major de la volonté élyséenne ?

 

Dans tous les cas, y compris celui de son maintien jusqu'au terme du mandat, en mai 2022, Macron n'est que la perpétuation d'une erreur. Le répit de l'Ancien Monde. Un jour ou l'autre, la nouvelle donne politique s'imposera en France : retour à souveraineté et à la nation, protectionnisme, rupture avec les grands empires financiers cosmopolites, droit de frapper monnaie et de déployer ses forces armées, riches d'une Histoire plus que millénaire, en fonction d'impératifs nationaux, et non d'une agrégation dans un ensemble supérieur.

 

Cette affirmation de la souveraineté face aux Empires, qu'ils fussent ceux des Habsbourg ou tant d'autres, est, de Philippe le Bel à Charles de Gaulle, une absolue constante de l'Histoire de France. Un jour ou l'autre, elle s'imposera de nouveau. Nous ne sommes pas hors de l'Histoire. Non, nous sommes dans l'Histoire ! Parties prenantes, tous, de destins que nous contribuons à forger.

 

Pascal Décaillet

 

 

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