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Sur le vif - Page 477

  • Hausses d'impôts : pas question !

     

    Sur le vif - Lundi 09.09.19 - 07.46h

     

    Les hausses d'impôts proposées par le Conseil d'Etat genevois, et rapportées ce matin par la TG, sont à rejeter avec la dernière énergie.

    La population, notamment la classe moyenne, déjà prise à la gorge, n'a pas à faire les frais de la mauvaise gestion du ménage d'Etat par le gouvernement et le Parlement, de l'impéritie des autorités, du train de vie dispendieux, inconsidéré même parfois, de l'Etat, à Genève.

    Si le Conseil d'Etat veut faire des économies, qu'il commence à mettre de l'ordre dans ses dépenses. S'il peine à trouver des pistes, nous saurons les lui suggérer, dans ses propres frais de fonctionnement. Postes inutiles dans la fonction publique, subventions hallucinantes : on jette l'argent du contribuable par les fenêtres.

    Avec ces hausses d'impôts, le gouvernement montre un incroyable signal de mépris pour une classe moyenne qui n'en peut déjà plus. Pense-t-il parfois aux salariés du privé, ou pire aux petits indépendants qui doivent financer eux-mêmes leurs retraites, et en plus vont devoir verser les centaines de millions supplémentaires pour la Caisse de pension des fonctionnaires ? C'est rageant, c'est injuste, c'est révoltant.

    La classe moyenne genevoise, celle qui ne bénéficie - elle - d'aucune subvention, et n'est là que pour payer, payer, et encore payer, ne peut accepter cette provocation. Elle doit réagir, et vite.

    Quant à la Ministre des Finances, soit elle soutient ces hausses, et doit l'assumer politiquement, soit elle a été mise en minorité dans le collège. Dans les deux cas, elle doit le dire.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Macron, l'Iran, les miroirs

     

    Sur le vif - Samedi 07.09.19 - 15.54h

     

    Le raidissement iranien sur le nucléaire, parfaitement compréhensible de la part d'un pays dont la première puissance atomique du monde veut la destruction, pulvérise hélas les quelques soubresauts d'espoir que nous avions placés ici, lors du G7 de Biarritz, en Emmanuel Macron.

    En recevant, lors de ce sommet, le ministre iranien des Affaires étrangères, le Président français avait éveillé, chez les quelques gaullistes encore sensibles à une grande politique étrangère de la France, notamment envers le monde arabo-persique, comme une lueur d'optimisme. Face à Trump, voilà la France qui, potentiellement, s'affirmait comme un médiateur possible.

    Hélas, ce ne furent, de la part du beau parleur Macron, que promesses verbales, sécrétion d'images, pirouettes et illusions. Éduqué dans le monde de la spéculation (étymologie : speculum, le miroir), l'actuel locataire de l'Elysée n'a pas son semblable pour les jeux de reflets. Il aime briller, paraître, étinceler dans la Galerie des Glaces. Mais derrière le lustre des mots, le réel ne suit pas. Jusqu'à quand l'élégant vendeur dupera-t-il son monde ?

    Quant à l'Iran, avant de s'étrangler d'indignation face à la poursuite des recherches nucléaires de ce pays, il conviendra de se souvenir que, jusqu'à nouvel ordre, une seule puissance, en ce monde, depuis août 1945, a fait usage de l'arme atomique. Elle s'appelle les États-Unis d'Amérique. Et ne s'appelle ni l'Iran, ni la Corée du Nord.

    On voudra donc bien régler un peu ses grandes condamnations morales sur le réel, non sur les mots, non sur le paraître, non sur l'obédience verbale et intellectuelle à la propagande de l'Oncle Sam.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Les tonalités de la décence

     

    Sur le vif - Samedi 07.09.19 - 08.21h

     

    J'ai toujours été pour un Etat fort. Mais cela ne signifie en aucune manière un Etat tentaculaire. Ni dépensier. Ni distributeur de subventions à n'en plus finir.

    Ni un Etat qui s'invente des tâches pour justifier sa taille, et occuper son petit monde, garanti à vie (on se demande bien en quel honneur) dans son emploi, aidé inconsidérément (par rapport au privé) pour sa prévoyance professionnelle, et en plus protégé par des syndicats puissants.

    L'Etat doit être fort, là où on l'attend : la sécurité, interne et extérieure, la défense de l'indépendance et de la souveraineté, la santé publique, l'éducation, l'organisation de la solidarité, le maintien de la cohésion nationale. L'Etat doit avoir le souci des plus faibles.

    Il doit être fort, sans être pléthorique ni dépensier. Il doit veiller à chaque centime dont il a la garde, pour la simple raison que cet argent n'est pas le sien, mais celui des contribuables.

    Les fonctionnaires doivent accomplir leur mission dans la simplicité et le dévouement à l'intérêt général. Ils sont les serviteurs de la République, c'est un honneur, ils doivent en être conscients. Ils doivent savoir que, pour le financement de leurs retraites, ils sont privilégiés. La défense de leurs intérêts sectoriels doit demeurer dans les tonalités de la décence.

    Le serviteur de l'Etat ne doit avoir d'autre objectif que le service de l'intérêt général. Nulle obédience externe, ou cryptée, ne doit s'imposer sur ce but, ni déteindre, par un système de liens souterrains, sur les moyens d'y parvenir.

     

    Pascal Décaillet