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Sur le vif - Page 422

  • A tous, courage !

     

    Sur le vif - Dimanche 15.03.20 - 15.08h

     

    A toutes celles et ceux qui ont fait vivre la Commune, dans le sens le plus noble de ce mot, en se portant candidats dans l'une des 45 élections de notre Canton, j'adresse mes remerciements. Certains sont élus, d'autres non, c'est la vie. Mais tous ont animé la citoyenneté, c'est cela l'essentiel.

    Pour ma part, avec mes confrères et consœurs, je me suis plongé comme jamais dans ces élections. J'ai découvert des visages, des voix, des idées, des enthousiasmes. La politique, ce sont des hommes et des femmes, des énergies vitales, des forces de projection dans l'avenir. Les jeunes, notamment, tous partis confondus, m'ont impressionné par leur maturité, leurs tonalités.

    Toutes ces femmes, tous ces hommes, élus ou non aujourd'hui, ne méritaient pas que l'attention du public pour la vie citoyenne fût à ce point pulvérisée par un élément totalement externe, imprévisible, le coronavirus. Je mentirais si je cachais qu'en ce dimanche, ma tête est ailleurs. Toutes nos têtes le sont !

    Contre ce sentiment, légitime aujourd'hui, sous le choc de la situation que nous vivons, je veux lutter de toutes mes forces. En 34 ans de journalisme professionnel, j'ai toujours placé la politique, la Cité, les affaires publiques, au premier rang de mes préoccupations. Cela ne changera pas.

    Et puis, tout de même, un temps viendra où ce virus prendra le large. Ce jour-là, riches des leçons que nous aurons tirées de la crise, nous aurons, pour nous administrer dans les Communes, les gens qui sortent des urnes aujourd'hui.

    En attendant, c'est vrai, la vie citoyenne, cela doit être, en absolue priorité, notre combat contre la pandémie. Appelés à être solitaires, nous devrons nous montrer solidaires. C'est le thème de mon commentaire, à paraître mercredi dans GHI.

    A tous, courage !

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Conseil d'Etat et coronavirus : clair et précis !

     

    Sur le vif - Mercredi 11.03.20 - 15.14h

     

    Face à la crise que nous traversons, le Conseil d'Etat est venu in corpore pour informer la population. Il a délivré des informations claires, bien ventilées d'un membre à l'autre du collège, le tout bien orchestré par le Président.

    Chacun de nous aura son avis sur ces mesures. Il les trouvera suffisantes ou excessives. Mais l'essentiel est là : le gouvernement de la République et Canton de Genève fait face. Il prend des décisions, les communique, demeure calme, mais déterminé. C'est exactement ce dont la population a besoin.

    Il aura ainsi fallu une crise pour que l'exécutif cantonal, comme aimanté par la nécessité supérieure, retrouve cohérence et cohésion.

    La suite, nul ne la connaît. Mais à ce stade, hélas peut-être initial, l'exemple est donné. Il était important qu'il le fût. A partir de là, chacun d'entre nous est libre d'être d'accord ou non, de le dire. Les consciences s'expriment, les responsables agissent, ainsi fonctionne la République.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Coronavirus : sortons Pierre Maudet de sa quarantaine !

     

    Sur le vif - Mardi 10.03.20 - 15.27h

     

    On pense ce qu'on veut de Pierre Maudet. Mais il est là. Il a décidé, à tort ou à raison, de se maintenir. Il est là, il est ministre du gouvernement genevois, il s'occupe d'économie, il est jeune, dynamique, très intelligent, et quelque chose me dit que l'idée de se racheter est peut-être de nature à le poursuivre.

    Alors, quoi ? Alors, nous sommes en crise, celle du coronavirus. Nul d'entre nous ne l'avait prévue, mais elle est là, c'est un fait. Un autre élément factuel, c'est que nous avons, au Conseil d'Etat, un homme en pleine force de l'âge, placé par ses six collègues en quarantaine politique, et que face à la crise, c'est un véritable gâchis.

    De grâce, ne venez pas refaire ici le procès Maudet. Nous sommes le 10 mars 2020, notre économie genevoise court un risque de paralysie, ou tout au moins de puissante récession, le politique doit se mobiliser pour trouver des solutions. Peu importe qu'elles soient de gauche ou de droite, pourvu qu'elles soient salvatrices.

    Je lance ici une idée. Pourquoi le magistrat en quarantaine ne serait-il pas appelé à tenir, sur mandat de son collège, voire du Grand Conseil, un rôle signalé face à cette crise, au service de la République, dans l'intérêt supérieur du Canton ? Il a, par exemple, le sens de la logistique, la faculté de fédérer des énergies, pourquoi ne pas s'en servir ?

    Depuis qu'il est en quarantaine, Pierre Maudet s'occupe vaguement de promotion économique, sans que personne ne sache exactement à quoi il passe ses journées. Pour un tel tempérament, doté d'une telle lucidité intellectuelle, c'est peut-être un peu dommage pour Genève, non ?

    Et si Genève confiait à Maudet un mandat, cadré et précis, où il ne s'agirait pas de brasser de l'air, mais de coordonner l'aide aux entreprises meurtries ? Et, plus généralement, d'amener l'économie genevoise à se repenser, moins de mondialisation, moins de multinationales, plus de proximité, plus de solidarité, plus d'échanges circulaires.

    Voilà. L'idée est lancée. Nous avons, à Genève, un ministre qui tourne en rond et perd son temps. Il se trouve doté d'une énergie et de qualités intellectuelles au-dessus de la moyenne. Il serait dommage de ne pas en profiter.

     

    Pascal Décaillet