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Sur le vif - Page 187

  • Les mots qui trottinent, pour vite mourir

     
    Sur le vif - Jeudi 17.02.22 - 17.03h
     
     
    "Le Juif de service". C'est ainsi que Yannick Jadot, candidat Vert à la présidentielle française, s'est permis de qualifier Eric Zemmour.
     
    "Le Juif de service" : des réactions ? A peine ! Tout au plus, les plus courageux, enfin les moins lâches, la bouche en cul de poule, reconnaissent que "l'expression n'était pas très heureuse", ce qui relève de l'euphémisme du siècle.
     
    "Le Juif de service" : imaginez le tollé, si ces quatre mots provenaient d'un candidat de droite. Droite gentille, comme Valérie Pécresse. Ou droite méchante : Eric Zemmour ou Marine Le Pen. D'ici, j'entends les hurlements. Et au fond, ils seraient justifiés.
     
    Mais là, les mots du Mal proviennent du camp du Bien. Alors, du côté de toute la bien-pensance française, on pisse de gêne dans son froc. Et on murmure, de l'extrême commissure des lèvres, de frêles réprobations, qui s'en vont trottinant pour au plus vite disparaître, comme "certes pas très adroit", "maladresse", "dérapage".
     
    Mais ces réserves, surtout pas trop fort ! Il faut qu'elles soient susurrées, mais il ne faut surtout pas qu'on les entende. Parle plus bas, comme dans Le Parrain ! Pas le moment d'affaiblir le camp du Bien !
     
    Alors, comme personne ne vous dira que le Sieur Jadot est un triste sire, de la pire envergure, moi je vous le dis. Et je vous adresse mon salut.
     
     
    Pascal Décaillet

  • C'était justement l'enjeu, Madame!

     
    Sur le vif - Jeudi 17.02.22 - 11.01h
     
     
    « Aide aux médias : démontrer la nécessité de leur existence ». La rédactrice en chef du Temps arrive avec un zeste de retard. Le titre de son édito de lundi, c’était précisément l’enjeu de la votation de… dimanche ! Où le peuple a tranché.
     
    Il n’y a plus rien à « démontrer », c’est trop tard. Il y a juste à accepter un verdict.
     
    Le peuple a dit, fort clairement, ce qu’il pensait de « la nécessité de l’existence » de la presse actuelle, en Suisse.
     
    Maintenant, si d’improbables « Fondations » veulent engloutir leur fric dans d’improbables mises sous perfusion, c’est leur affaire. Mais au moins, le contribuable suisse, déjà essoré de toutes parts, ne sera pas sollicité pour la survie de structures déclinantes, arrogantes et moralisatrices.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Rompre l'uniformité

     
    Sur le vif - Mardi 15.02.22 - 11.21h
     
     
    La diversité de la presse ? Elle n'existe pas ! Notre presse romande est uniforme, univoque, toujours contre Trump, toujours contre Zemmour ou Marine Le Pen, toujours contre l'UDC, toujours pour l'Union européenne, toujours pour l'Otan, toujours contre la Russie. Contre Trump, elle a soutenu uniformément Mme Clinton. Contre l'initiative du 9 février 2014, sur l'immigration de masse, elle a fait front. Et dès 12.05h, elle clamait que les Suisses avaient mal voté.
     
    Cette presse est contre la préférence, nationale ou cantonale, contre le MCG, pour l'écriture inclusive, pour les chaires sur les questions de genre, pour les manifestants du climat, pour les décisions délirantes de la Ville de Genève ou d'autres municipalités de gauche. Elle a toujours été contre Berlusconi, contre Orban, contre les Serbes pendant les guerres balkaniques. Elle soutient les "collectifs" les plus nébuleux, autoproclamés, sans statuts ni responsables. Elle soutient la mode. Toute mode, d'où qu'elle vienne ! Cette presse n'a aucune capacité de résistance aux courants majoritaires du moment.
     
    La diversité de la presse, en Suisse romande, n'existe pas. Tout au plus existe une pluralité des journaux, ben oui, puisqu'ils sont plusieurs. Plusieurs à dire exactement les mêmes choses ! Il y aurait davantage de diversité en Suisse romande si n'existaient que deux grands journaux. Un, pour soutenir le même fatras qu'aujourd'hui. Et puis un autre, en face, pour défendre le camp national, souverainiste, partisan des frontières, d'une régulation draconienne des flux migratoires, de la préférence aux Suisses dans les emplois, un camp qui sache remettre à leur place le climatisme hystérique et le féminisme ultra, les points médians dans la cristalline beauté de notre langue, la relecture anachronique de l'Histoire par les ignares.
     
    Deux journaux. C'est peu. Mais c'est déjà mille fois plus diversifié que la somme du fatras monochrome qu'on nous propose aujourd'hui.
     
     
    Pascal Décaillet