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Sur le vif - Page 1036

  • Foutez la paix à Rappaz !

     

    Sur le vif - Lundi 09.05.11 - 16.10h

     

    Je n’ai aucune sympathie pour la production industrielle de chanvre, ni pour le foin qu’a fait Bernard Rappaz, récemment, avec sa grève de la faim. Mais le nouveau procès qu’on lui intente, devant le Tribunal de district de Martigny, est le procès de trop. Cet homme purge déjà une peine de 5 ans et 8 mois de prison, ce qui est hallucinant par rapport à ce qu’il a commis, une peine à laquelle bien des criminels de sang échappent, ne parlons pas des grands escrocs bancaires. Cette sentence a été confirmée, nous sommes dans un Etat de droit, il doit donc la purger, c’est entendu, mais les 28 mois supplémentaires requis par le procureur de Martigny, c’est purement et simplement du délire. Il y a un moment où il faut commencer à parler d’acharnement judiciaire.

     

    La grève de la faim, oui, était une tentative de camouflet à l’Etat de droit. Oui, Bernard Rappaz doit accomplir sa peine. Il a maintenant tout perdu, il est ruiné, sa ferme a été vendue aux enchères. Alors, de grâce, qu’on lui foute la paix. Ces 28 mois supplémentaires, réclamés par le procureur, sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase. La justice valaisanne a mieux à faire que de s’acharner sur un homme.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

  • Tu sondes, ou tu manipules ?

    Sur le vif - Dimanche 08.05.11 - 19.30h

     

    Fabuleuse SSR. Elle consacre, égosillée, toute la première demi-heure de Forum à nous prouver par A + B, sur la base d’un sondage par elle-même commandé, que l’immigration est vraiment le cadet des soucis des Suisses. Moment magique : l’un des sondeurs avoue, expressis verbis, avoir formulé les questions de façon à ne pas entrer dans le jeu de l’UDC !

     

    Il y aura, le 23 octobre prochain, un sondage assez intéressant, et grandeur nature. Il porte un nom : les élections fédérales. Il sera temps, au soir de ce dimanche-là, de constater les préoccupations des Suisses. N’en déplaise à Monsieur de Weck. Et à ses services commandés.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Le nectar, le vent, le ministre

     

    Sur le vif - Dimanche 08.05.11 - 15.34h

     

    Didier Burkhalter a dit « autant ».

     

    Il a osé dire « autant ».

     

    Il aurait pu ne rien dire. Ou ne pas effleurer le sujet. Ou parler de tout autre chose, la météo, la sécheresse, l’intense fraîcheur de vivre. Mais il a dit « autant ».

     

    A Chamoson, commune dont même les extra-terrestres savent qu’elle produit le meilleur vin du monde, Didier Burkhalter, s’exprimant devant le 119ème Festival des Fanfares radicales démocratiques du Centre, dans un élan de témérité aussi mortifère que dionysiaque, vient de déclarer : « Et les nectars d’ici – je dois bien l’avouer – sont de haute tenue et me plaisent autant que les produits des coteaux neuchâtelois ! ».

     

    Il a dit « autant ».

     

    Il a osé dire « autant ».

     

    Il aurait pu se taire. Disparaître. Mourir. Non. Il a préféré nous proposer la plus ahurissante corrélation depuis que le premier humain a osé la première comparaison. Et le vent, si clément, n’a même pas emporté l’insoutenable légèreté de sa parole.

     

    Pascal Décaillet