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Le nectar, le vent, le ministre

 

Sur le vif - Dimanche 08.05.11 - 15.34h

 

Didier Burkhalter a dit « autant ».

 

Il a osé dire « autant ».

 

Il aurait pu ne rien dire. Ou ne pas effleurer le sujet. Ou parler de tout autre chose, la météo, la sécheresse, l’intense fraîcheur de vivre. Mais il a dit « autant ».

 

A Chamoson, commune dont même les extra-terrestres savent qu’elle produit le meilleur vin du monde, Didier Burkhalter, s’exprimant devant le 119ème Festival des Fanfares radicales démocratiques du Centre, dans un élan de témérité aussi mortifère que dionysiaque, vient de déclarer : « Et les nectars d’ici – je dois bien l’avouer – sont de haute tenue et me plaisent autant que les produits des coteaux neuchâtelois ! ».

 

Il a dit « autant ».

 

Il a osé dire « autant ».

 

Il aurait pu se taire. Disparaître. Mourir. Non. Il a préféré nous proposer la plus ahurissante corrélation depuis que le premier humain a osé la première comparaison. Et le vent, si clément, n’a même pas emporté l’insoutenable légèreté de sa parole.

 

Pascal Décaillet

 

 

 

 

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