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Commentaires GHI - Page 115

  • Les impôts doivent baisser à Genève !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 23.09.20

     

    Le topo, vous le connaissez : je vous l’ai dressé la semaine dernière : à Genève, les classes moyennes étouffent, c’est sans doute notre problème économique et social no 1, une véritable bombe à retardement, si on n’engage pas immédiatement des moyens décisifs pour la déconnecter. C’est bien joli de nous parler climat, développement durable, mobilité douce, si nous ne prenons pas maintenant le taureau de la classe moyenne par les cornes, nous fonçons dans le mur. Faut-il rappeler que les grandes Révolutions, à commencer par la plus illustre d’entre elles, celle qui mondialement sert d’exemple, la Révolution française, ont été faites non par le prolétariat (malgré les images d’Epinal, les foules en colère, les têtes emperruquées au bout des piques), mais par les classes moyennes. La bourgeoisie. Celle qui travaille. Celle qui est formée intellectuellement, professionnellement. Et qui aspire à un minimum de reconnaissance pour ce qu’elle apporte à la société. Lisez Michelet ! Lisez Tocqueville !

     

    A Genève, 36% - et même un peu plus, paraît-il – des gens ne payent pas d’impôts. On les aide pour l’assurance-maladie, pour le loyer, on les subventionne. Certaines personnes, il faut le dire, jeunes, en pleine santé, préfèrent ce statut, certes précaire, à l’idée de se lancer corps et âme dans un boulot, même modeste. Du coup, lesdits boulots modestes, on les donne à des travailleurs étrangers, moins regardants sur leurs salaires. Ces personnes, venues d’ailleurs pour faire chez nous les jobs les plus difficiles, je les admire, je leur tire mon chapeau, je leur suis infiniment reconnaissant. Individuellement, je salue leur courage. Mais désolé, il n’est pas normal de recourir à l’altérité, alors que certains Suisses, en pleine capacité de travailler, préfèrent une solution d’assistance. Je ne parle pas des personnes âgées, fatiguées, qui ont bossé toute leur vie. Je ne parle pas des personnes handicapées, ou malades. Je ne parle pas des personnes fragiles, physiquement ou psychiquement, qui méritent notre respect, notre attention, notre affection. Je parle des jeunes, en pleine forme, semblant estimer que certains boulots ne seraient pas faits pour eux.

     

    Entre cette tranche de personnes assistées, et celle, tout en haut, des nababs, ceux qui certes paient beaucoup d’impôts, mais tout de même gardent, en valeur absolue, un sacré pactole, entre ce bas et ce haut, il y a les classes moyennes. Elles bossent, parfois très dur, mais une fois payées toutes les charges, il ne leur reste pas le moindre kopeck. Et ça, socialement, moralement, c’est dégueulasse. Et c’est cela qui doit changer, sinon ça va exploser, un jour ou l’autre. Ces gens-là, désolé, doivent payer moins d’impôts. On fiscalise beaucoup trop le travail, à Genève et en Suisse. On doit réduire d’urgence les charges de l’Etat, réduire la voilure, cibler les politiques publiques sur l’essentiel. ET BAISSER LES IMPÔTS ! Et tant pis pour les apparatchiks ! Et tant pis pour les états-majors !

     

    Pascal Décaillet

  • Les partisans roupillent ?

     

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 16.09.20

     

    « La Suisse gère de manière autonome l’immigration des étrangers » : dix mots, qui résument tout. Que vous soyez pour ou contre, l’initiative dite « de limitation » est une votation de la première importance, sur laquelle nous nous prononcerons de dimanche 27 septembre. Elle porte sur la souveraineté du pays. Mais elle porte aussi sur l’avenir des bilatérales, donc de nos relations économiques et commerciales avec l’Europe.

    L’essentiel, c’est bien la souveraineté. La capacité, pour la Suisse, à régler elle-même, en fonction de son système démocratique, le flux de l’immigration. Tenir le robinet ! Elle est une suite, au fond, à une autre initiative, fameuse, celle du 9 février 2014, sur l’immigration de masse. Elle demandait des quotas, des contingents. Elle avait été acceptée par le peuple et les cantons. Le Parlement a tout fait pour la vider de sa substance.

     

    La campagne bat son plein. Le patronat, les milieux économiques, ont mis le paquet. Et déboursé beaucoup d’argent, à en juger par les pubs monumentales sur les trams, les bus, les murs, les journaux, les sites en ligne. A vrai dire, on ne voit, on n’entend que les arguments des opposants. Et les partisans ? Ils roupillent ? Ils n’y croient plus ? Ils ont perdu leur légendaire verve populacière ? Pourquoi diable laissent-ils à ce point le champ libre à leurs adversaires ? Y a-t-il, à l’UDC, quelque chose de cassé, dans la dynamique ? Si oui, pourquoi ?

     

    Pascal Décaillet

     

  • Arrêtez de plumer ceux qui bossent !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 16.09.20

     

    Les limites du supportable. Voilà ce qu’à Genève, nous atteignons, et sans doute le seuil est-il déjà dépassé. La classe moyenne étouffe. Les gens qui travaillent, qui ont un salaire ou un revenu, mais qui ne peuvent pas mettre un seul centime de côté, parce qu’on leur prend tout ! Voilà ce que c’est, la classe moyenne. Alors, de grâce, ne venez pas, surtout de gauche, nous dire que c’est un concept flou, très relatif, subjectif. La définition que j’en donne ici est parfaitement claire. Elle correspond exactement à ce qu’éprouvent, dans leur colère interne, de plus en plus de gens à Genève.

     

    Des gens honnêtes. Des gens qui se lèvent le matin. Qui se coltinent la circulation Dal Busco pour aller bosser. Quoi triment, dur. Qui gagnent de l’argent, c’est bien le moins. Juste trop pour ne toucher aucune subvention, faire partie des quelque 36% de la population genevoise que ne paye pas d’impôts. Et largement pas assez pour être au-dessus de ces soucis, ces contingences, qui vous ulcèrent et vous empêchent de dormir. C’est cela, la classe moyenne, quelque part, sur l’échelle, entre les assistés et les nababs. N’ai-je pas été assez clair ?

     

    Et cette classe moyenne, elle en a marre. Parce qu’elle bosse, elle transpire, elle se sacrifie pour le boulot. Et le système fiscal, tel qu’il prévaut à Genève, ponctionne avant tout le fruit d’un travail, qu’on appelle communément salaire si on est employé, ou revenu si on est indépendant. Au final, peu importent les mots : ce qui compte, c’est ce qui vous reste comme pouvoir d’achat, une fois payés le loyer, la nourriture, les impôts, les taxes, les primes d’assurance maladie. Il fut un temps, à l’époque des Trente Glorieuses, les années prospères d’après-guerre, où nos parents, nos grands-parents, pouvaient mettre de l’argent de côté. Aujourd’hui, pour la classe moyenne, c’est fini. Les rentes AVS sont maigres. Et, pour tout couronner, celles du deuxième pilier fondent comme neige au soleil. Il faut arrêter de parler aux gens de « taux de conversion », terme technique qui ne veut strictement rien dire pour le grand public. Il faut leur dire la vérité : retraités, vous vivrez beaucoup plus pauvres que comme actifs. Et ça, c’est la goutte d’eau qui va faire déborder le vase. Une sourde colère commence à gronder.

     

    Les Genevois qui payent des impôts doivent impérativement en payer moins. Peut-être pas les grandes fortunes, ni les salaires mirobolants, mais en tout cas la masse de la classe moyenne. L’État doit revoir son train de vie, peser chaque centime de dépense, revoir l’équilibre des cotisations à la Caisse de pension des fonctionnaires : les deux tiers employeur, un tiers employé ne sont absolument plus acceptables, alors que dans le privé, c’est quasiment la parité. Et les indépendants financent eux-mêmes, tout seuls, l’intégralité de leurs retraites, AVS et deuxième pilier ! Ces réformes doivent se faire très vite, sans états d’âme. La classe moyenne souffre à Genève. Nous devons respecter sa douleur.

     

    Pascal Décaillet