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  • Rompre l'uniformité

     
    Sur le vif - Mardi 15.02.22 - 11.21h
     
     
    La diversité de la presse ? Elle n'existe pas ! Notre presse romande est uniforme, univoque, toujours contre Trump, toujours contre Zemmour ou Marine Le Pen, toujours contre l'UDC, toujours pour l'Union européenne, toujours pour l'Otan, toujours contre la Russie. Contre Trump, elle a soutenu uniformément Mme Clinton. Contre l'initiative du 9 février 2014, sur l'immigration de masse, elle a fait front. Et dès 12.05h, elle clamait que les Suisses avaient mal voté.
     
    Cette presse est contre la préférence, nationale ou cantonale, contre le MCG, pour l'écriture inclusive, pour les chaires sur les questions de genre, pour les manifestants du climat, pour les décisions délirantes de la Ville de Genève ou d'autres municipalités de gauche. Elle a toujours été contre Berlusconi, contre Orban, contre les Serbes pendant les guerres balkaniques. Elle soutient les "collectifs" les plus nébuleux, autoproclamés, sans statuts ni responsables. Elle soutient la mode. Toute mode, d'où qu'elle vienne ! Cette presse n'a aucune capacité de résistance aux courants majoritaires du moment.
     
    La diversité de la presse, en Suisse romande, n'existe pas. Tout au plus existe une pluralité des journaux, ben oui, puisqu'ils sont plusieurs. Plusieurs à dire exactement les mêmes choses ! Il y aurait davantage de diversité en Suisse romande si n'existaient que deux grands journaux. Un, pour soutenir le même fatras qu'aujourd'hui. Et puis un autre, en face, pour défendre le camp national, souverainiste, partisan des frontières, d'une régulation draconienne des flux migratoires, de la préférence aux Suisses dans les emplois, un camp qui sache remettre à leur place le climatisme hystérique et le féminisme ultra, les points médians dans la cristalline beauté de notre langue, la relecture anachronique de l'Histoire par les ignares.
     
    Deux journaux. C'est peu. Mais c'est déjà mille fois plus diversifié que la somme du fatras monochrome qu'on nous propose aujourd'hui.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • "Voyons, mes amis, c'est notre dette à tous !"

     
    Sur le vif - Lundi 14.02.22 - 18.12h
     
     
    Insupportable, l'expression "cadeau fiscal", inventée par la gauche pour nous faire croire que l'Etat accorderait des largesses à certains contribuables.
     
    Insupportable, parce que le premier "cadeau", c'est bien celui que le contribuable fait à l'Etat. L'argent de l'Etat, c'est le nôtre ! Pas un seul centime de l'Etat ne provient d'une autre source que de nous-mêmes. Nous sommes ses pourvoyeurs. Sans nous, l'Etat n'est rien.
     
    Insupportable, parce que l'expression "cadeau fiscal" laisse entendre le contraire. Elle nous laisse imaginer que l'Etat donne de l'argent aux contribuables. Mais il ne nous donne pas un sou, jamais ! Il ne fait que prendre !
     
    Insupportable formule, ce "cadeau fiscal", parce que la gauche, avec ces mots, tente de nous entraîner dans son idéologie à elle : le possesseur normal de l'argent, ce serait l'Etat ; les détenteurs occasionnels, par accident, ou anomalie, ce serait nous. La prédation de l'Etat sur notre patrimoine serait la norme. Si, par extraordinaire, grand seigneur, il diminue ses ponctions, ce serait un "cadeau".
     
    La gauche adore faire voltiger - et souvent jeter par les fenêtres - l'argent qui n'est pas le sien, ne l'a jamais été. Mais qui fut le salaire, en amont, du travail des honnêtes gens, ceux qui se lèvent le matin, bossent toute leur vie, et se voient confisquer leur patrimoine par un Etat tentaculaire, dispendieux, créateur de dette publique.
     
    L'Etat nous prend notre argent, il nous dit "C'est le mien". Mais, lorsqu'il faudra payer les intérêts de sa dette à lui, avec des taux qui remonteront bientôt, vous verrez, il nous dira : "Voyons, mes amis, c'est notre dette, à tous".
     
     
    Pascal Décaillet

  • Contre leur cécité, notre lucidité

     
    Sur le vif - Lundi 14.02.22 - 10.38j
     
     
    Il faut être clair. Et saisir l'ampleur de la défiance exprimée hier par le peuple suisse face au monde des médias. Il y a quelque chose de cassé, d'irréparable, je le signale ici depuis de longues années.
     
    Il faut cesser d'incriminer les réseaux sociaux, la baisse du volume publicitaire, le prix du papier, le coût de l'acheminement. Le seul fait de parler encore de "papier", en 2022, d'oser mettre au centre du débat ce vecteur déclinant, émane d'esprits totalement dépassés par les habitudes actuelles de consommation. Comme si la marine marchande à voile avait dû être à tout prix soutenue, lors de l'émergence de la vapeur.
     
    Ce matin encore, de pitoyables éditorialistes, partout en Suisse romande, nous démontrent leur impuissance à prendre la mesure du cataclysme d'hier. Ils veulent croire à des solutions de fortune, bricolées dans la précipitation pour tenter de faire avaler ce qui précisément fut sèchement refusé par le peuple, ce dimanche 13 février. Ne pas voir le réel, cela porte un nom : cela s'appelle le déni.
     
    En vérité, c'est le statut même du journalisme, dans la Cité, qui est remis en question. J'ai profondément étudié, comme on sait, l'Histoire de cette profession, depuis Théophraste Renaudot (et surtout depuis la Révolution industrielle) jusqu'à nos jours. Je sais de quoi je parle. Le journalisme, oui, a joué un rôle dans notre démocratie suisse. Ce rôle, aujourd'hui, il ne le tient plus. C'est aussi simple, aussi cruel que cela.
     
    D'innombrables personnes, aujourd'hui, sont parfaitement informées, sans lire un seul journal. Elles vont sur les réseaux, obtiennent des informations, beaucoup plus souvent de première main - et fiables - que ce qu'avancent... les journalistes. Elles y trouvent des débats, parfois odieux c'est vrai, lorsqu'il y a appel à la meute, je suis le premier à détester cela. Mais parfois lumineux. Avec la découverte de parfaits inconnus qui se révèlent cultivés, pleins d'esprit, curieux, partageurs de leurs connaissances. A nous de choisir ceux-ci, plutôt que ceux-là. A nous d'apporter nos passions, nos plumes, nos voix. Un exemple ? Ma Série Allemagne en 144 épisodes (32 sont déjà bouclés), c'est directement sur mon blog et mon site FB que, depuis des années, je la publie. Je n'ai aucune envie de papier, tout va très bien, ici, avec vous.
     
    Et puis, plus que tout, il y a leur arrogance. "Nous sommes indispensables à la démocratie". "Nous permettons aux gens de se forger une opinion". "Nous sommes pédagogues avec le lecteur, pour qu'il saisisse bien les enjeux". Bref, tout ce petit monde a l'insupportable culot de se décrire lui-même comme porteur de lumière, de connaissance, de vérité. Il serait l'école du peuple, comme Athènes était, aux yeux de Périclès, "l'école de la Grèce" (Thucydide, II, 45).
     
    Cette arrogance, le petit monde de la presse en a eu hier un début de rançon. Un début, seulement ! La sous-estimation catastrophique de la portée du scrutin par les éditorialistes, ce matin, doit nous amener, nous les citoyens, à aller plus loin dans la démonstration de notre défiance. Une piste, déjà, existe : l'initiative visant à réduire de moitié le budget de la SSR. Dans les circonstances présentes, elle a ses chances. Soit les médias suisses s'ouvrent à une vraie pluralité des idées, en cessant de stigmatiser constamment nos concitoyens partisans des frontières, de la nation, de la régulation drastique des flux migratoires, sceptiques sur le climatisme, le féminisme ultra, les théories du genre, soit le journalisme en Suisse disparaît. Là aussi, c'est aussi simple que cela. J'écris ces lignes, non comme tranquille observation, mais comme acte de combat. Je suis un combattant.
     
    Les journaux ? Laissons-les aux jouissantes délices de la mort lente. Nous ne sommes pas pressés, eux non plus. Mais c'est notre lucidité, contre leur cécité. Et puis, nous verrons bien.
     
    Pascal Décaillet