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  • Droite genevoise : des thèmes, pas des stars !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 21.04.21

     

    La droite genevoise est-elle si malade que cela ? Pas sûr du tout ! Au second tour de l’élection complémentaire au Conseil d’Etat, cette grande famille politique a certes perdu un siège au gouvernement, et permis une majorité exécutive de gauche (deux socialistes, deux Verts). Mais enfin, regardons les chiffres : près de 60% de l’électorat, ce dimanche 28 mars, a accordé sa confiance à des candidats de droite, et seuls 40% à la gagnante, la Verte Fabienne Fischer. Cette dernière est élue, elle est légitime, mais sa victoire, en termes de sociologie électorale, n’est pas celle d’une volonté d’avoir la gauche au pouvoir à Genève. La droite était désunie comme jamais, elle se déchirait autour d’un homme, la gauche était en ordre de bataille, tant mieux pour elle, donc acte.

     

    Nous entamons une période de deux ans, un peu particulière. Un gouvernement à gauche, un Grand Conseil à droite. Un Conseil d’Etat qui n’a pas du tout convaincu pendant les trois premières années de législature. Deux ans, à laisser un monde se terminer, en attendant un renouvellement général de l’exécutif, au printemps 2023, qu’on souhaite le plus large possible. La politique genevoise a besoin de nouveaux visages, de nouvelles impulsions, de nouveaux enthousiasmes. En attendant, les droites genevoises (le pluriel s’impose, tant cet univers politique est disparate, complexe) ont un impérieux besoin de se refaire une santé. Le seul moyen, pour y parvenir, sera de se réunir sur des thèmes, et non autour d’un homme providentiel. La prédominance absolue des thèmes sur les personnes, c’est l’un des fils conducteurs de ma ligne éditoriale, depuis des années, dans cette page. Je regrettais d’ailleurs, à Noël, qu’elle fût interrompue au profit d’une complémentaire, de nature évidemment à mettre sur orbite des stars, plutôt que des idées.

     

    Oui, la droite genevoise peut se ressaisir. Qu’elle laisse, pendant ces deux ans, les questions d’écuries rivales, au profit d’une puissante réflexion sur les idées. Nous sommes en Suisse, nous avons la démocratie directe, le personnage principal c’est le citoyen, la citoyenne, et certainement pas l’élu. L’essence du combat politique, c’est le choc des idées, le fracas des imaginations, et non le petit destin personnel de tel ou tel représentant du peuple. Si la droite genevoise veut revivre, elle doit empoigner les questions de fond qui touchent la population, à commencer par le sort des classes moyennes, pressées comme des citrons dans notre canton. Fiscalité, logement, mobilité, pouvoir d’achat. Sans compter le chantier amiral de la formation : le Département de l’Instruction publique est à reprendre, à fond. Sur des objectifs d’humanisme et de passion dans l’ordre de la transmission. Il faut se défaire des apparatchiks, et renouer avec l’immense bonheur de la chose enseignée, d’humain à humain. Il faut y réintroduire la jouissance du chemin vers la connaissance. Si la droite genevoise s’engage sur ces thèmes-là, en oubliant ses vedettes, l’horizon lui est ouvert.

     

     

    Pascal Décaillet

  • Covid : 10% de rabais d'impôts pour ceux qui ont tenu !

     
    Sur le vif - Mardi 20.04.21 - 15.41h
     
     
    Le travail, le travail, toujours le travail ! Taxer ceux qui bossent, en absolue priorité. Les faire cracher au bassinet. Les transformer en vaches à lait de notre système fiscal. C'est ainsi que les choses se passent, à Genève. Et ça en devient franchement révoltant. Il faut inventer d'autres formes de perceptions fiscales, sur d'autres critères que le seul revenu du travail.
     
    Il ne faut pas dire : "Ah oui, bonne idée, on va le faire". Non, il faut SE RETROUSSER LES MANCHES, ET LE FAIRE ! Sinon, nous allons, dans les années qui viennent, vers des secousses sociales violentes. Les grandes Révolutions, à commencer par la plus universellement connue, la Révolution française, n'ont pas été faites, n'en déplaise aux images d’Épinal, par le prolétariat. Mais par les classes moyennes. En 1789, on appelait cela le Tiers Etat : des gens qui se levaient le matin pour aller bosser, avaient immensément contribué à la prospérité française de cette seconde partie du 18ème siècle, mais demeuraient méprisés par les élites, tout juste bons à cracher le fric, sous la férule de la taxe.
     
    On ne peut plus, à Genève, accorder une telle prédominance à l'impôt sur les revenus du travail par rapport aux autres formes de fiscalité. Cet impôt, pour les classes moyennes, devient totalement insupportable. Il doit être d'urgence revu à la baisse. Et puis, osons le dire : il n'est pas normal que 38% des contribuables ne paient pas d'impôts du tout. A se demander s'il vaut encore la peine de bosser, s'investir dans la vie professionnelle, y engloutir son temps, son énergie, sa puissance d'imagination, sa santé, pour finalement engraisser une machine étatique qui peut parfaitement - ET DOIT - revoir son train de vie.
     
    Un mot enfin sur le Covid. Dans cette crise, l'Etat a pris en charge beaucoup de gens. Aides directes, exonérations des loyers commerciaux, etc. Nous n'en contestons pas le principe. Mais il y a aussi des personnes, et principalement des indépendants, qui n'ont pas touché un centime d'aide, ne l'ont d'ailleurs pas sollicité, n'ont pas pris une heure de pause, se sont rendus tous les jours sur leur lieu de travail, ont gagné de quoi se faire ponctionner par l'Etat pour entretenir la machine générale, mise sur ordre au ralenti. Eh bien ces gens, sans qui le Canton serait aujourd'hui en faillite, méritent un geste de la part de la collectivité. Une ristourne linéaire de 10% sur leur impôt sur le revenu serait un signe de reconnaissance. Parce qu'ils ont tenu. Ils n'ont rien demandé. Ils n'ont fait qu'apporter. Seulement voilà, à eux, on ne pense jamais.
     
    Ce rabais, ils n'en verront bien sûr jamais la couleur. Parce que, dans toute cette affaire du Covid, il y a, pour éviter le grand frisson des barricades, une Sainte Alliance tacite entre les puissants et les assistés. Sur le dos de la classe moyenne, tout juste bonne à cracher au bassinet. Les braves soutiers du système, dans la salle des machines !
     
    Eh bien cette classe moyenne, dans les années qui viennent, va nous donner de ses nouvelles. Sa révolte, sa colère, pourraient bien précipiter les grands changements de société que notre si tranquille classe politique, toute de bonhomie et d'impéritie, ne fait que différer.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • La Révolution fiscale viendra du peuple !

     
    Sur le vif - Lundi 19.04.21 - 14.11h
     
     
    Genève : l'impôt sur le revenu doit être drastiquement baissé. Si l'Etat veut se faire du fric sur le dos de la population pour auto-nourrir son propre fonctionnement, qu'il trouve d'autres ficelles que de taxer, et taxer encore, ceux qui bossent !
     
    S'il faut un impôt, alors nous devons le réinventer. Je dis "nous", à dessein : la fiscalité, c'est l'affaire de tous. Toutes les citoyennes, tous les citoyens du Canton. La politique, c'est nous qui devons la faire, et sûrement pas les seuls élus. Nous exprimer. Apporter des idées. Faire fonctionner à fond la démocratie directe. Que les lois soient nos lois, à tous, et pas juste les touche-virgules des juristes parlementaires.
     
    Républicain jusqu'à la moelle, partisan absolu du suffrage universel, méfiant viscéral face aux corps intermédiaires, j'appelle à une prise en main des questions fiscales par le corps des citoyennes et citoyens. La cléricature des élus ne changera rien sur le fond, elle ne fera que soupeser les points-virgules. La Révolution fiscale, la réinvention de l'impôt, l'allègement draconien de la charge sur les revenus du travail, tout cela doit venir du peuple. Et le peuple, c'est nous !
     
    Et l'Etat, il va falloir qu'il le réduise, son train de vie !
     
    Et la colère des classes moyennes, croyez-moi, il va falloir qu'on commence à l'entendre !
     
     
    Pascal Décaillet