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  • N'adhérez surtout pas à un parti politique !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 13.01.21

     

    Vous aimez la politique ? Vous avez mille fois raison ! L’organisation de la Cité, au sens le plus large (une Commune, un Canton, la Confédération), est l’une des activités les plus nobles. Elle vise le bien public, elle s’opère au service de tous, et non d’une caste. Elle tente d’améliorer la vie des gens. Donc oui, vive la politique ! Bien conçue, elle élève l’humain, l’obligeant à entrevoir les enjeux collectifs, au-delà de ses seuls intérêts personnels. La politique exige également, pour être menée avec pertinence, une profonde connaissance de l’Histoire : le jeu des causes et des conséquences, la lente construction ayant abouti à nos sociétés actuelles, la recherche de la vérité sous les paravents, la propagande, les mensonges des puissants. Et puis, l’Histoire vous donne du champ : elle vous arrache à votre seule époque, pour mieux la situer dans un contexte. En termes savants, on appelle cela la vision diachronique, celle qui prend en compte la durée, de même qu’existe, pour un peintre, le sens de la perspective, la vision dans l’espace.

     

    Vous aimez donc la politique. Si ce n’était pas le cas, vous ne seriez d’ailleurs pas ici, sur cette page, où vous savez qu’on empoigne, non la vie privée des gens, mais les affaires publiques. Vous l’aimez, alors je vous donne un conseil, vous en ferez ce que vous en voudrez. Je vous dis : n’adhérez surtout pas à un parti ! Oh, je sais, cela ne va trop plaire à mes amis qui, de la gauche à la droite, ont choisi depuis des années, parfois toute une vie, de se ranger derrière une bannière. Ils vont se dire : « Décaillet est fou, cette fois il dépasse les bornes ». Eh bien ils ont tort. J’affirme ici qu’on peut aimer passionnément la politique, s’y engager avec ardeur, efficacité pour le bien public, sans aller grossir les rangs de ces paroisses, de gauche comme de droite, qui depuis deux siècles ont – c’est vrai – structuré notre vie publique.

     

    La Suisse possède un outil incomparable, qui permet de faire avancer les sujets politiques, sans être membre d’un parti : la démocratie directe. Nous avons aujourd’hui le référendum. Et nous avons, bien mieux, le droit d’initiative. Un groupe de citoyennes, de citoyens, motivés sur un sujet précis, peut soumettre l’idée de son choix aux signatures, puis (s’il les obtient) au suffrage universel. C’est un outil incomparable, le monde nous l’envie. Surtout, il permet d’exercer la politique par objectifs, sur des thèmes, et non autour de l’élection des personnes, avec l’éternel jeu de miroirs des ambitions personnelles, des opportunismes, des arrivismes que cela implique toujours, hélas. Notre démocratie directe ne doit en aucun cas être prise en otage par les appareils des partis : elle doit être l’affaire des citoyens, l’affaire du peuple face à lui-même, à des milliers de lieues des élus, des intermédiaires, des incrustés de toute une vie dans des paroisses partisanes. Citoyen, j’interpelle mes compatriotes de ce pays que nous aimons tous. Je leur dis : vive la politique, laissons les partis à leur petite cuisine, il y a une vie hors d’eux. Une vie sans eux.

     

    Pascal Décaillet

  • Marre du Berufsverbot !

     

    Sur le vif - Mardi 12.01.21 - 15.29h

     

    Marre du Berufsverbot, imposé par des mecs qui gagnent vingt tickets par mois, salaire assuré treize fois par an, à d'autres qui n'en gagnent que cinq ! Voire moins. Et qui ne demandent qu'une chose (car notre magnifique peuple suisse est bosseur, honnête et motivé) : ALLER BOSSER !

     

    Pascal Décaillet

     

  • Faites-vous des ennemis !

     
    Sur le vif - Dimanche 10.01.21 - 14.20h
     
     
    Il ne saurait exister de "liberté d'expression, mais...". Il faut la liberté d'expression, tout court.
     
    Je suis partisan, depuis toujours, de la liberté d'expression la plus large possible. La seule chose que nous ayons à respecter, c'est la loi.
     
    A part la loi ? Rien ! Tout le reste, c'est de l'autocensure. De la morale ambiante. De la poisse, dans nos surmois. Si nous y cédons, nous ne devons nous en prendre qu'à nous-mêmes : manque de courage, obédience face aux puissants et leurs cercles de courtisans, leurs copinages de carnotzets, peur des meutes. Ces dernières, immondes, se déclenchent pour un rien, alors on préfère renoncer à exprimer ce qu'on ressent en profondeur, on baste, pour éviter les vagues, et puis voilà.
     
    On a tort ! La liberté d'expression est une conquête. Elle ne se quémande pas, elle s'arrache. Le prix à payer : solitude, mise à l'écart, chasse à courre par la cohorte de ceux qui pensent juste, douleurs d'estomac, nuits sans sommeil. C'est ça, le tarif.
     
    Ne vous laissez surtout pas impressionner par les aimables correctifs de ceux qui, toute leur vie, n'ont jamais rien fait d'autre qu'arpenter les allées du pouvoir. Ceux-là, toujours, tenteront d'atténuer les antagonismes, prôner les vertus du "consensus", vous faire la leçon sur vos manières, jugées trop raides. Ils savent se tenir, ils ont appris, tout petits, ils tiennent à le rappeler. Regardez comme leurs mains sont propres, manucurées.
     
    Si vous aspirez à vous exprimer dans l'espace public, je vous encourage à tout dire. Tout ce que vous avez sur le coeur. En respectant la loi. Mais sans vous laisser intimider par la force de nuisance de la doxa ambiante. Vous vous ferez des ennemis ? Et comment ! Si vous préférez n'avoir que des amis, taisez-vous.
     
     
    Pascal Décaillet