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  • Conseil d'Etat et coronavirus : clair et précis !

     

    Sur le vif - Mercredi 11.03.20 - 15.14h

     

    Face à la crise que nous traversons, le Conseil d'Etat est venu in corpore pour informer la population. Il a délivré des informations claires, bien ventilées d'un membre à l'autre du collège, le tout bien orchestré par le Président.

    Chacun de nous aura son avis sur ces mesures. Il les trouvera suffisantes ou excessives. Mais l'essentiel est là : le gouvernement de la République et Canton de Genève fait face. Il prend des décisions, les communique, demeure calme, mais déterminé. C'est exactement ce dont la population a besoin.

    Il aura ainsi fallu une crise pour que l'exécutif cantonal, comme aimanté par la nécessité supérieure, retrouve cohérence et cohésion.

    La suite, nul ne la connaît. Mais à ce stade, hélas peut-être initial, l'exemple est donné. Il était important qu'il le fût. A partir de là, chacun d'entre nous est libre d'être d'accord ou non, de le dire. Les consciences s'expriment, les responsables agissent, ainsi fonctionne la République.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Le Nil, l'Amazone

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 11.03.20

     

    Le 1er novembre 1974, j’avais seize ans, je suis allé voir Georges Marchais, le tonitruant Premier Secrétaire du Parti communiste français, dans un meeting à Plainpalais. Soirée inoubliable, mon premier contact avec le Parti du Travail, qui fêtait ses trente ans, et recevait l’illustre Français. Discours interminables, autant de Jean Vincent, notre communiste suisse aux dons d’orateur remarquables, que de Marchais lui-même. Discours-fleuves : le Nil, l’Amazone.

     

    Ce qui m’avait frappé, c’étaient les échauffourées entre jeunes, à l’entrée du meeting. Quelques droitistes aux ergots de jeunes coqs étaient venus défier les jeunes communistes, des noms d’oiseaux avaient été échangés, j’avais pu me faufiler pour pénétrer dans la salle, on avait frôlé l’échange de coups. La gauche dure, contre la droite dure : un frisson d’années 30, avec les ombres fugaces d’Oltramare et de Léon Nicole.

     

    Aujourd’hui, les jeunes ont changé. Je fréquente de très près la jeunesse politique genevoise, tous partis confondus. J’ai déjà dit, et je répète, que globalement, ces garçons et ces filles m’impressionnent par leur maturité, leurs tonalités. Ils ne sont pas là pour casser l’équipe adverse, mais pour construire, avec eux, dans une ambiance remarquable de respect mutuel, la société de demain. Ils disent leurs désaccords, mais n’attaquent pas les personnes. Au centre, ils placent le contenu, le projet politique. A cette jeunesse qui pourrait nous en apprendre, je dis bravo.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Coronavirus : sortons Pierre Maudet de sa quarantaine !

     

    Sur le vif - Mardi 10.03.20 - 15.27h

     

    On pense ce qu'on veut de Pierre Maudet. Mais il est là. Il a décidé, à tort ou à raison, de se maintenir. Il est là, il est ministre du gouvernement genevois, il s'occupe d'économie, il est jeune, dynamique, très intelligent, et quelque chose me dit que l'idée de se racheter est peut-être de nature à le poursuivre.

    Alors, quoi ? Alors, nous sommes en crise, celle du coronavirus. Nul d'entre nous ne l'avait prévue, mais elle est là, c'est un fait. Un autre élément factuel, c'est que nous avons, au Conseil d'Etat, un homme en pleine force de l'âge, placé par ses six collègues en quarantaine politique, et que face à la crise, c'est un véritable gâchis.

    De grâce, ne venez pas refaire ici le procès Maudet. Nous sommes le 10 mars 2020, notre économie genevoise court un risque de paralysie, ou tout au moins de puissante récession, le politique doit se mobiliser pour trouver des solutions. Peu importe qu'elles soient de gauche ou de droite, pourvu qu'elles soient salvatrices.

    Je lance ici une idée. Pourquoi le magistrat en quarantaine ne serait-il pas appelé à tenir, sur mandat de son collège, voire du Grand Conseil, un rôle signalé face à cette crise, au service de la République, dans l'intérêt supérieur du Canton ? Il a, par exemple, le sens de la logistique, la faculté de fédérer des énergies, pourquoi ne pas s'en servir ?

    Depuis qu'il est en quarantaine, Pierre Maudet s'occupe vaguement de promotion économique, sans que personne ne sache exactement à quoi il passe ses journées. Pour un tel tempérament, doté d'une telle lucidité intellectuelle, c'est peut-être un peu dommage pour Genève, non ?

    Et si Genève confiait à Maudet un mandat, cadré et précis, où il ne s'agirait pas de brasser de l'air, mais de coordonner l'aide aux entreprises meurtries ? Et, plus généralement, d'amener l'économie genevoise à se repenser, moins de mondialisation, moins de multinationales, plus de proximité, plus de solidarité, plus d'échanges circulaires.

    Voilà. L'idée est lancée. Nous avons, à Genève, un ministre qui tourne en rond et perd son temps. Il se trouve doté d'une énergie et de qualités intellectuelles au-dessus de la moyenne. Il serait dommage de ne pas en profiter.

     

    Pascal Décaillet