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  • Santiago-sur-Arve

     

    Sur le vif - Mercredi 16.11.11 - 14.11h

     

    La manif des employés HUG, tout à l'heure, devant l'Hôtel-de-Ville, a réussi à faire déménager la Commission des finances du Grand Conseil ! Cette commission, qui se réunit aujourd'hui de 12h à 19h, a commencé ses travaux, non dans la prestigieuse Salle de l'Alabama, au rez-de-chaussée de l'Hôtel-de-Ville, mais au 5ème entresol du 2, Henry-Fazy, à quelques mètres de là. Les commissaires aux finances viennent seulement, il y a quelques minutes, de réintégrer l'Alabama, en passant par derrière, c'est à dire par la terrasse! Protégés par deux policiers portant une véritable tenue d'assaut. La vie parlementaire, décidément, est palpitante. Santiago-sur-Arve?

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Salaire minimum : je vote oui

     

    Chronique publiée dans le Nouvelliste - Mercredi 16.11.11

     

    Après mûre réflexion, je voterai, le 27 novembre à Genève, pour l'instauration d'un salaire minimum. J'ai pesé le pour, le contre, organisé des débats sur le sujet, écouté avec intérêt tous les avis : au final, il m'apparaît qu'il faut donner un signal fort contre les abus de certains employeurs, les salaires à vil prix, la sous-enchère (dumping), au fond le bradage du Contrat social, qui implique un minimum de respect entre les parties. Ce signal, j'en conviens, passe par une mesure un peu arbitraire (quel plancher ? 4000 francs ?), à la française, avec une kyrielle de défauts que le patronat ne se gêne pas de nous brandir. Eh bien, tout de même, osons le signal.

     

    L'idée d'un salaire minimum, en Suisse, fait son chemin. Dans plusieurs cantons (Neuchâtel et Genève votent le même jour), mais aussi au plan national, avec une initiative de l'Union syndicale suisse. La route promet d'être longue, ardue, tellement ce concept s'oppose à tout ce qui, depuis en tout cas la paix du travail de 1937, fonde nos rapports contractuels : discussions par secteurs, conventions collectives. Un système, il faut l'avouer, qui a bien fonctionné. Mais les temps ont tellement changé : l'entrée en vigueur des bilatérales, l'ouverture des frontières, la libre circulation des personnes, la très claire sous-enchère salariale en zone frontalière (criante, à Genève), tout cela doit nous amener à augmenter la protection sociale pour les plus défavorisés. A Genève, avec 3000 francs pour un plein temps, on ne peut tout simplement pas vivre.

     

    Je suis moi-même responsable, depuis plus de cinq ans, d'une petite entreprise : mon bureau indépendant de journalisme. Je sais ce que payer un salaire veut dire. Des locaux professionnels. Investir dans du matériel. Avoir peur, au fond. Alors qu'on est soi-même indépendant, justement démuni des garanties sociales qu'on accorde à son employé. Mais c'est le jeu, justement : on a choisi, soi-même, d'assumer le risque économique. Le salarié, en revanche, doit pourvoir bénéficier de la protection sociale. Payer correctement les gens avec qui on travaille, c'est cimenter un climat de confiance qui, finalement, augmentera les chances compétitives de l'entreprise. Le vrai libéralisme, qui est tout sauf celui du casino, n'est-ce pas quelque chose de cet ordre-là ?

     

    On me dira qu'un contrat existe dans la mesure où il est accepté par chacune des parties. Je veux bien, mais c'est une vision absolue. La liberté de fixer les salaires, la manœuvre de négociation, tout cela doit demeurer. Mais encadré par un Etat-arbitre. Qui ne joue pas à la place des joueurs, mais siffle les abus. Le génie du jeu, la volonté de vaincre, doivent rester du domaine des entreprises. Mais ces dernières évoluent dans un champ plus large, celui d'une société. Où il convient que chacun ait sa place. Avec un minimum de décence pour pouvoir vivre.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

  • L'adieu

     

    Sur le vif - Mardi 15.11.11 - 12.48h

     

    Terrible. Bouleversante. L'image de Mohamed Ali, présent aux funérailles de Joe Frazier. On n'avait plus revu Ali depuis des années. Et le voilà, incroyablement diminué, pour un dernier adieu à l'un de ses grands rivaux. Je revois, comme si c'était hier, cette nuit de mars 1971 où nous nous étions tous levés, toute la classe, pour voir le Combat du Siècle, au Madison Square Garden. Il faut avoir vu boxer cet homme, d'abord sous le nom de Cassius Clay, puis celui d'Ali, pour saisir à quel point la boxe, pratiquée à ce niveau de grâce et de perfection, mérite le nom de "noble art". Un danseur de 110 kilos, qui se riait de la pesanteur. Un génie.

     

    Pascal Décaillet