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  • A Genève, l’Appareil engendre l’Appareil

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    Sur le vif - Et dans l'adipeuse candeur du mouvement perpétuel - Mardi 07.09.10 - 22.45h

     

    Pour succéder à Manuel Tornare, les socialistes genevois désignent Sami Kanaan, l’actuel directeur du Département Tornare en Ville de Genève. Ils sont imaginatifs et révolutionnaires, les socialistes.

     

    Pour succéder à Patrice Mugny, les Verts genevois nomment Boris Drahusak, l’actuel directeur de la Culture, chez Mugny, en Ville de Genève. Ils sont rafraîchissants, les Verts.

     

    En Ville de Genève, aussi vrai que la souffrance enfante les songes, l’Appareil engendre l’Appareil. C’est la victoire de Tinguely. Et la défaite de la politique.

     

    Pascal Décaillet

  • Socialistes genevois : ni carpes, ni carpettes

     

    Sur le vif - Et à l'extrême (j)onction des sexes - Mardi 07.09.10 - 15.30h

     

    Les socialistes genevois ne décolèrent pas. Ils viennent de publier un communiqué déplorant la très grande méchanceté de la presse dominicale alémanique qui, dans son dernier classement des élus fédéraux, rudoie certains des leurs. Dans ce texte où surgissent en folie les quarantièmes rugissants de l’épicène, le PSG réaffirme (sic !) « sa confiance dans tou-te-s ses élu-e-s fédéraux-ales ». Concluant : « Nous invitons les médias à prendre contact directement avec nos élue-e-s pour discuter du travail de fond de ceux-celles-ci ».

     

    Ouf ! Ou plutôt « Ouve ! ».

     

    Ils ont raison, au fond, les socialistes genevois. Alors, juste pour le bonheur du genre, parachevons l’épicène jusqu’à l’extase. Ce qui pourrait donner ceci :

     

    « Le PSG tient à réaffirmer sa confiance à tou-te-s ses élu-e-s, Carlo et Carla, Maria et Mario, Jean-Charles et Jeanne-Charlotte, Liliane et Lilian, qui sont tou-te-s belles et beaux comme Belzébuth, ni voyous ni voyelles, ni bonnets d’âne ni bonneteau d’ânesses, ni crapauds ni crapettes, ni carpes ni carpettes. A bon enten-deur-deresse, salut (e) ! »

    A disposition, comme nègre – esse, en cas de besoin. Car nécessité fait l’oie. Euh, pardon, jars.

     

    Pascal(e) Décaillet

     

  • Windisch, 4 minutes et basta !

     

    Sur le vif - Et dans un train d'enfer - Mardi 07.09.10 - 11.14h

     

    Quatre minutes à tout casser. C’est ce que l’émission Médialogues (ordinairement un lieu appréciable d’ouverture sur la RSR) vient de concéder à Uli Windisch pour qu’il s’exprime sur la fameuse étude, parue récemment, qui décrit en termes d’Apocalypse l’état des médias en Suisse. Etude dont le gourou principal, l’apparatchik socialiste Oswald Sigg, qui a traîné ses guêtres, stipendiées par tous les contribuables possibles, dans tout ce que la Suisse compte d’officialité grisâtre et ennuyeuse, ne cesse de se répandre partout depuis qu’elle est sortie.

     

    Quatre minutes, c’est vraiment trop peu. Et c’est dommage pour l’émission Médialogues. Car, en induisant une telle disproportion entre Uli Windisch et ses contradicteurs, les producteurs de l’émission ne se rendent pas compte qu’ils donnent totalement raison, par mise en abyme, aux propos du sociologue genevois.

     

    En quatre minutes, que nous dit Windisch ? Qu’il y a insuffisance de pluralisme dans le terreau journalistique suisse, la gauche étant évidemment surreprésentée, ce qu’au demeurant tout le monde sait. Que l’influence de l’Ecole de Francfort, avec ce dessein d’Aufklärung (éduquer les foules et les lecteurs) immerge l’esprit de cette fameuse étude. Que la diabolisation des gratuits est une idiotie. Que la fameuse étude, défendue et illustrée sur tous les tons par l’apparatchik Sigg, suinte l’idéalisation du secteur public (entendez le Mammouth SSR) et tend à noircir tout ce qui vient du privé. Enfin, qu’il serait souhaitable, en Suisse romande, d’avoir un hebdomadaire politique capable de faire contrepoids à la pensée piletienne.

     

    Tout cela, en quatre minutes. Finalement, Médialogues a rendu service au sociologue honni par la gauche. En l’amenant à un discours densifié, clair, ramassé, percutant, elle le valorise face au psittacisme socialiste de l’apparatchik Sigg. Donc, au fond, merci Médialogues. Et vive le pluralisme.

     

    Pascal Décaillet