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  • Papy Moustache au pays de Kanaan

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    Sur le vif - Et sur un air de pampa - Jeudi 02.09.10 - 17.03h

     

    Papy Moustache est amer. Coiffé au poteau, hier soir, par Sami Kanaan, l’actuel (et diablement efficace) bras droit de Manuel Tornare, alias Dieu, dans la course à l’exécutif de la Ville de Genève, il ne digère pas sa défaite. Et même pas moyen, décemment, d’aller s’en griller une pour décompresser.

     

    Papy Moustache, c’est le bon docteur Rielle. Quasi-homonyme du héros de la Peste, chaleureux, Valaisan dans l’âme égaré au pays de Calvin, il aurait fait, c’est sûr, un candidat populaire et… éligible.

     

    Brillant et compétent, ancien député, l’actuel directeur du Département Tornare aura-t-il, en campagne, le charisme et l’enthousiasme pour maintenir le deuxième siège socialiste ? Un second siège en péril : son maintien est tout, sauf garanti. Face aux Verts. Mais aussi face à une droite dont la volonté de Reconquista, dans un souffle de pampa, est nettement plus forte, plus crédible, et (accessoirement) mieux financée qu’il y a quatre ans.

     

    Au soir de l’élection, au printemps 2011, les socialistes genevois compteront leurs amis. Et regretteront peut-être Papy Moustache.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

  • La lueur de l’auge

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    Chronique porcine - Publiée dans la Tribune de Genève - Jeudi 02.09.10

     

    Journaliste et entrepreneur indépendant, je me demande ce que diraient mes clients si je leur annonçais, unilatéralement, une augmentation de 16,7% de mes tarifs. Délirant, bien sûr. C’est pourtant ce qui va se passer, dès le 12 décembre, pour le billet « Tout Genève » de nos bus et de nos trams. De 3 francs à 3,50 francs, d’un coup, et hop, et le jour de l’Escalade, et ça vous tombe dessus comme un court bouillon, comme un tramway nommé désert.

     

    Alors voilà, l’Etat dixit, du haut de la Tour Baudet, et le pékin n’a plus qu’à s’exécuter. Tout cela, noyé dans un communiqué gouvernemental intitulé pudiquement « La nouvelle grille tarifaire » : ils n’ont même pas osé mettre l’info principale dans le titre. Chez le cochon de payeur, tout est bon, y compris lui turlupiner l’entendement, lui tire-bouchonner l’info, le laisser seul, de profundis, jouir d’extase, dans la suintante lueur de l’auge.

     

    Et lui, le cochon, il se réveillera, un jour ? Ou le tapis d’équarrissage lui est-il devenu si moelleux qu’il ait endormi en lui toute prétention à la révolte. Parce que c’est pour le bien, pour une bonne cause, durable, climatique, politiquement propre. Une mobilité douce comme le désir d’éternité du porcelet, quelque part au fond de l’auge. Dans l’éblouissante pâleur de la nuit.

     

    Pascal Décaillet