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  • Mâtin, quel destin !

     

     

    Toujours à la pointe de l’actualité, le Matin nous apprend aujourd’hui, en page 3, que la Saint-Galloise Karin Keller-Sutter, candidate au Conseil fédéral, est … démocrate-chrétienne !

     

    A coup sûr, une conversion récente. A côté de laquelle le Chemin de Damas apparaît comme une promenade de santé sur les contreforts du Toggenburg. En tout cas, Christophe Darbellay pourra triompher : le deuxième siège reconquis, par la seule grâce de l’Esprit.

     

    Quant au Matin, il écrivait déjà, le 19 août, que KKS était « à la tête, depuis 10 ans, du Département fédéral de justice et police ». Mâtin, quelle promotion ! Candidate à une fonction qu’elle exerce déjà depuis une décennie. Il faudra bien tous les Matins du monde pour comprendre. Et le génie d’Alain Corneau*, désormais candidat à l’éternité.

     

    Pascal Décaillet

     

    * Alain Corneau, oui, qui était né le 7 août 1943 à ... Meung-sur-Loire! Sans doute l'enfant Corneau a-t-il croisé sur ses chemins de jeu un retraité nommé Jules Maigret...

     

     

  • Là, Rappaz, ça suffit !

     

    Sur le vif - Et avec treize étoiles de fureur - Lundi 30.08.10 - 11.06h

     

    A peine de retour en prison, Bernard Rappaz recommence une grève de la faim. La grève de trop. Cette fois, ça suffit. Si Rappaz veut en finir avec la vie, eh bien qu’il en finisse. Il y a un Etat, qui s’appelle l’Etat du Valais, qui est un Etat de droit, avec des lois, démocratiquement votées pas ses élus ou même directement par ses citoyens. Bernard Rappaz n’est pas Antigone, Madame Waeber-Kalbermatten n’est pas Créon. La plaisanterie a assez duré : la démocratie valaisanne ne peut plus, ne doit plus céder face à la provocation.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Les blancs, les noirs

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    Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Lundi 30.08.10

    Compliquée, l’UDC genevoise ? Racontars ! Il suffit d’y voir clair. Au début donc, avant même le Verbe, il y avait Soli Pardo. Prince noir. Solitaire, levantin, celui qui fronce et qui fronde. Le fou.

    A deux cases de lui, et quelques années-lumière de haine, Yves Nidegger. Celui qui montre et démontre. Solitaire aussi, à mesure qu’il raisonne et se rapproche de l’éther. Démarche complexe. Le cavalier.

    Prudent, laissant choir et déchoir, autour de lui, fortunes et destinées : Eric Leyvraz. Feignant de se retirer, mais demeurant. L’âme noueuse comme un cep. Au milieu de la mêlée, il survit. Le roi.

    Toujours prêt pour avancer, chair à canon de la mitraille adverse, jamais plus sublime, dans l’art de la chute, que lorsqu’il la provoque lui-même, équation newtonienne à lui tout seul, André Reymond. Le pion.

    Raide et roide comme une soutane battue par le vent glacé, il a inventé, avant Euclide, la ligne droite : Eric Bertinat. La tour.

    Folle comme Pardo, cavalière (ô combien !) comme Nidegger, royale comme Leyvraz, pionnière comme Reymond, fille de Pise et de Galilée comme Bertinat, voici enfin celle que vous attendez tous. Céline Amaudruz. Elle se rit de l’archer, danse avec l’obstacle, rend les fous raisonnables, et fous les raisonnables. Celle qui reste debout. La reine.

    Pascal Décaillet