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  • Le scandale Billag

     

    Chronique publiée dans le Nouvelliste - Jeudi 09.09.10

     

    67 millions d’excédent. 67 millions qui dorment, par mauvaise gestion et pitoyable gouvernance. 67 millions, notre argent. C’est le scandale Billag, du nom de la Ferme générale chargée de prélever ce qu’on appelle pudiquement « redevance », et qui n’est rien d’autre qu’un impôt déguisé pour engraisser l’audiovisuel de service public en Suisse, ce que Pascal Couchepin appelait « radio d’Etat », ou « télévision d’Etat ». Les autres, les privés, en reçoivent quelques miettes, qu’ils feraient d’ailleurs bien mieux de refuser, ce que je conseille à tous les médias, radios ou TV, pour lesquels je produis des émissions.

     

    67 millions de trop, dont on se dit tout de suite qu’ils pourraient être redistribués. Non, exclu, répond le Conseil fédéral, la loi ne le permet pas. Parlons-en, de cette loi : une usine à gaz ! L’une des machines à Tinguely les plus tordues de l’ère Moritz Leuenberger. Le résultat d’un lobby éhonté de la SSR, jusque dans les Pas perdus du Parlement, pour faire tourner à l’avantage de ses seules prébendes la nouvelle législation. A ce jeu-là, les radios et TV privées se sont fait avoir : certaines d’entre elles, toute heureuses de jouer les petits mammouths et les petites SSR, là où elles auraient dû se comporter en entreprises, avec des risques et de l’audace, se rendent compte aujourd’hui de leur erreur.

     

    La redevance radio-TV est une relique d’un autre temps. Elle est un oreiller de paresse pour le Mammouth, qui ne cesse de mendier davantage de moyens, en donnant bien peu de preuves d’esprit entrepreneurial et d’imagination pour faire mieux avec moins. Un jour ou l’autre, ce mode de perception d’Ancien Régime disparaîtra. En attendant, on peut au moins espérer la gestion la plus rigoureuse possible de la part de l’entreprise chargée de prélever les fonds. Le conseiller national Andrian Amstutz (UDC, BE) a osé monter au front en déposant une motion dans ce sens, que le Conseil fédéral s’est empressé de rejeter. On espère que d’autres parlementaires, Monsieur Prix étant maintenant intervenu, prendront le relais. Pourquoi pas dans la délégation valaisanne ? Il y a des fois, dans la vie, où il faut savoir lever la Matze. Qu’on soit de Martigny, de Vétroz ou de Savièse. Pour Nendaz, j’oublie. Pour Grimisuat, je demande à voir.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

     

     

     

     

  • Antoni Mayer gagne contre Naxoo

     

    Sur le vif - Et sans codage ni cryptage - Mercredi 08.09.10 - 17.32h

     

    La presse locale ayant fait ses choux gras de l’éviction d’Antoni Mayer par Naxoo, en septembre 2009, suite à une affaire de travail au noir, on espère qu’elle ne passera pas sous silence la très belle victoire obtenue le 19 août dernier, devant le Tribunal des Prud’hommes, par cet homme d’honneur et de droiture, contre son ancien employeur. Que j’aie un mandat pour Léman Bleu et qu’il en soit le directeur éveillera bien sûr les plus vipérins des venins pour dire que je défends un ami. J’assume.

     

    Les Prud’hommes ne se prononcent pas sur l’affaire de travail au noir, pour laquelle Antoni Mayer avait été condamné à 120 jours-amendes avec sursis, pour violation de la loi sur les étrangers. Ils statuent sur les conditions du licenciement avec effet immédiat de l’ancien directeur de Naxoo, à qui le président de cette société, Michel Mattachini, reprochait notamment de ne pas l’avoir averti de sa condamnation.

     

    Eh bien Naxoo, en première instance en tout cas, perd. Et Antoni Mayer gagne. De solides indemnités devront lui être versées. Dans un document de 25 pages, les conditions du licenciement sont sérieusement remises en question, et il faut bien dire que le rôle de Pierre Maudet n’y est pas décrit sous son meilleur jour.

     

    Une victoire juridique claire et nette. Le début de réparation d’un tort moral. Reste à éclairer le rôle du politique dans cette affaire, la part de kabbale et de règlements de compte. Dans un domaine où l’intrication des pouvoirs publics, notamment la Ville de Genève, est à l’évidence excessive. Mais c’est une autre affaire.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Musa Selimi pourra rester en Suisse

     

    Sur le vif - Et avec un soupir de soulagement - Mercredi 08.09.10 - 14.42h

     

    Excellente nouvelle pour tous ceux qui ont soutenu sa cause : Musa Selimi pourra rester en Suisse ! Réunis à l’instant dans à la Brasserie des Tours, à Carouge, les amis de Musa ont le cœur à la fête. L'autorisation de Berne est arrivée ce matin.

     

    Musa Selimi, Kosovar, a quarante ans. La moitié de sa vie, il l’a passée dans notre pays. Il a travaillé dans le bâtiment, puis la restauration. Il paie ses impôts et ses charges sociales. Seulement voilà : il n’a pas ses papiers. Il aurait donc dû quitter la Suisse début juillet.

     

    Musa a une épouse et deux enfants. Tous sont parfaitement intégrés dans le canton de Genève, à commencer par la ville de Carouge, où s’active depuis longtemps l’enseignante et conseillère municipale (A Gauche toute !) Henriette Stebler, en sa faveur.

     

    D’Alain Morisod à Jean-François Duchosal, en passant par l’ex-candidat socialiste Papy Moustache, ou encore son collègue du National Luc Barthassat, de nombreuses personnalités, à Genève, se mobilisent depuis des mois pour Musa.

     

    C’est une solution raisonnable et humaine qui a été trouvée. Elle n’induit pas de régularisation générale. Il fallait qu’une issue, pour Musa, fût inventée. C’est désormais chose faite. Bien au-delà du clivage droite-gauche, on ne peut que s’en féliciter. Et se sentir fier d’être Suisse.

     

    Pascal Décaillet

     

    PS - Ceci est la 600ème note publiée sur ce blog depuis ses débuts, en octobre 2007. A tous, merci de votre fidélité.