Edito du 7-8 - Radio Cité - Mercredi 10.09.08 - 07.05h
Il y a, en France, des millions et des millions de catholiques. Parmi eux, beaucoup de croyants, et pas mal de pratiquants, le mythe des « églises vides » étant, la plupart du temps, colporté par ceux qui n’y mettent jamais les pieds.
Vendredi, le pape viendra en France. A 12.45h, à l’Elysée, il rencontrera Nicolas Sarkozy. Nous aurons le privilège de nous entretenir, sur cette antenne, avec un homme qui participera à cette rencontre, le magnifique philosophe et spécialiste de la pensée juive, Maurice-Ruben Hayoun. Un homme, aussi, qui entretient une correspondance, en allemand, avec le pape Ratzinger.
A l’avant-veille de ce voyage, sur les têtes de pages de certains de nos quotidiens, à qui avons-nous droit ? – A Mgr Gaillot, pardi ! L’éternel évêque contestataire, naguère en charge du diocèse d’Evreux. Avec, en gros, ce titre : « Mgr Gaillot : Je n’attends rien de la venue du pape ».
Cette fois, c’est Gaillot. D’habitude, chaque fois qu’on parle du pape – celui-ci ou son prédécesseur – c’est l’éternel contestataire de Tübingen que l’on convoque, Hans Küng.
Que Gaillot, Küng s’expriment, c’est bien leur droit le plus total. Et, à coup sûr, ils ont des choses à dire. Eux, ne sont pas en cause. On les appelle, ils répondent.
Le problème, c’est l’automatisme, le conformisme de carnet d’adresses de certains journalistes. Dès qu’on parle de l’évêque de Rome, il convient naturellement, par essence, d’en dire du mal. Alors, on appelle Gaillot, on appelle Küng. On respire bien fort. Persuadé d’être un grand résistant à cette très méchante Eglise qui, c’est bien connu, pratique encore l’Inquisition.
Pour ma part, je souhaiterais simplement la bienvenue à Benoît XVI en France. Je n’ai pas dit, « Fille aînée de l’Eglise ». Je peux dire tout autant « patrie des droits de l’homme », pays de liberté qui nous a tant donné.
Excellente journée à tous. Et, si c’est la fin du monde, à bientôt, ailleurs.
Pascal Décaillet