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Liberté - Page 872

  • La trahison des clercs

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    Sur le vif - Mardi 13.12.16 - 06.08h

     

    Après des mois de travail de sape, où il a entrepris toutes choses pour dénaturer la volonté clairement exprimée, le 9 février 2014, par le peuple et les cantons, le Parlement est parvenu à ses fins.

     

    Pour tous ceux, majoritaires, qui avaient voté cette initiative, parce qu'ils veulent une vraie régulation des flux migratoires sur la Suisse, il s'agira de s'en souvenir. Par une double défiance :

     

    1) En octobre 2019, pas de réélection pour les responsables de cette dénaturation.

     

    2) Défiance accrue envers l'institution parlementaire elle-même. En actionnant à fond les ressources de la démocratie directe, où les citoyennes et citoyens, délivrés de ces intermédiaires pesants et d'un autre âge, agissent directement, à l'issue de vastes débats populaires à l'échelle du pays tout entier, sur le destin national.

     

    Le combat entre souveraineté populaire et système représentatif est clairement engagé en Suisse, pour de longues années. La cause de ce combat, c'est, au plus haut niveau du pays, pour reprendre le titre du chef d'œuvre publié en 1927 par Julien Benda, la trahison des clercs.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Trump aux enfants ? - Tout simple !

     

    Sur le vif - Samedi 10.12.16 - 17.33h

     

    "Comment expliquer Trump à mes enfants ?", se demande, torturé, mon confrère Stéphane Bussard, qui vient de passer cinq ans aux États-Unis comme correspondant. A lire le libellé de sa question, on dirait qu'il doit leur raconter un génocide, des horreurs, des abominations.

    C'est tout simple, Cher Confrère. Il suffit de dire la vérité des choses, en demeurant factuel. En tenant, à peu près, ce langage :

     

    " Chers enfants,

    La grande démocratie américaine, en vigueur depuis 1776, avec des Présidents depuis 1789 (George Washington), a procédé cet automne, en fonction de ses règles, à l'élection du Président, qui se déroule tous les quatre ans, dans les premiers jours de novembre. C'est un poste très important, parce que le Président américain dirige l'une des plus grandes puissances du monde.

    A l'issue d'un combat certes dur, mais parfaitement régulier, où chacun a pu s'exprimer, le candidat républicain, Donald Trump, a remporté l'élection, face à sa rivale démocrate, Hillary Clinton. Le vote doit être confirmé par les grands électeurs le 19 décembre. Et le 20 janvier, M. Trump entrera en fonction, pour quatre ans, jusqu'au 20 janvier 2021. Peut-être huit ans, s'il est réélu.

    M. Trump profite de cette période de transition, comme l'ont toujours fait les présidents élus, pour nommer les ministres de son cabinet et définir les premières grandes orientations de son mandat. Ces dernières seront conformes à ses engagements de campagne, et non à ceux de sa rivale, puisque c'est lui, et non elle, qui a été élu.

    Son programme est protectionniste sur le plan économique, isolationniste quant au déploiement américain dans le monde. Il vise à réguler l'immigration, notamment celle qui vient du Mexique, sur la frontière Sud. Il entend s'occuper prioritairement de l’intérieur du pays, par exemple en rénovant des infrastructures (routières, ferroviaires) vieillissantes, qui datent du New Deal, le puissant programme de relance de son lointain prédécesseur, le très grand Président Franklin Delano Roosevelt (1933-1945). Toutes choses qui ont été parfaitement annoncées pendant la campagne, et sur lesquelles l'électorat américain a voté en totale connaissance de cause. La moindre des choses, quand on obtient la confiance du peuple, c'est de respecter et d'appliquer ses engagements de campagne. Si on est élu, ça n'est pas pour faire la politique de son adversaire, battu.

    Je sais, chers enfants, j'ai utilisé ici des mots un peu compliqués, comme "grands électeurs", "protectionnisme", "isolationnisme", "New Deal". Je reviendrai sur tout cela demain soir, et les soirées suivantes, c'est très facile à comprendre, vous verrez. Maintenant, il est l'heure d'aller au lit ! Comment ? Vous voulez encore une histoire ? De cow-boys et d'Indiens ? Bon OK, mais d'abord tout le monde va se brosser les dents ! "

     

    Et toc, Cher Confrère. Simple, factuel, juste, vérifiable. Rien de dramatique. Rien d'apocalyptique. Rien qui relève de la morale. Juste des faits.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Vive Philippe Morel !

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    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 07.12.16

     

    Philippe Morel : un grand chirurgien, spécialiste de la transplantation, respecté par tous, en Suisse et à l’étranger. Un homme qui a sauvé des vies. Un professeur de médecine. Un député de la République. Et en plus, un colonel. Un homme sympathique, chaleureux, travailleur infatigable, surdoué dans son métier. Bref, un type comme on aimerait qu’il y en ait un peu plus.

     

    Alors voilà, les succès créent des jaloux, toujours et partout. Dans sa profession, aux HUG, dans la politique, dans tous les domaines où il s’active. En soi, rien de grave. Sauf que là, ça commence à prendre des proportions dantesques. Ou romanesques. Il y en a, bien cachés, qui veulent tellement sa peau que le moindre froncement de sourcil de Morel est pour eux une occasion d’ajuster leur tir. Comme dans le film Stalingrad, le duel entre ces deux tireurs d’élite : on se guette pendant des jours, et au premier mouvement vous êtes mort.

     

    Dans une affaire récente, impliquant un laboratoire des HUG, sur le fond de laquelle nous n’avons pas ici compétence pour statuer, revoilà l’armada des vieux ennemis du Professeur Morel. Ils sont comme ça, ils surgissent régulièrement, comme de beaux diables, tournicotés pas le ressort. Pour ma part, sans rien connaître en médecine, enfin juste comme patient, ni aux bisbilles internes aux HUG, je veux dire ici, publiquement, de façon signée et assumée, mon admiration et mon amitié pour Philippe Morel. Un homme de compétence, de talent et d’enthousiasme. Ça nous change des souris grises. Et des pète-sec.

     

    Pascal Décaillet