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Liberté - Page 748

  • Gauche suisse : le Grand Sommeil

     

    Sur le vif - Lundi 06.08.18 - 05.42h

     

    Dans notre commentaire "Le sédentaire admirable", nous avons plaidé ici, vendredi dernier, pour un effort de solidarité nationale envers les paysans suisses victimes de sécheresse.

     

    Dans cette affaire, nous n'avons pas entendu la gauche.

     

    La solidarité, c'est pourtant sa marque de fabrique. La réserve-t-elle exclusivement à l'Autre, au point d'oublier les nôtres ? N'a-t-elle d'yeux que pour le nomade, jusqu'à délaisser le sédentaire ? Ne vit-elle plus que dans le jeu de miroirs de l'univers urbain ?

     

    Cette même gauche, qui au début des années 2000 s'est laissé enfiler la libre circulation, en croyant avec tant de candide piété aux "mesures d'accompagnement".

     

    Avec une telle gauche, riche d'un sommeil si tranquille, l'ultra-libéralisme, casseur de cohésion sociale, a de belles heures devant lui.

     

    Si la gauche suisse ne défend plus le travailleur suisse, le paysan suisse, la famille suisse, les délaissés de notre pays, ceux que la vie a oubliés, alors d'autres s'en occuperont. Dans une radicalité plus affirmée. À gauche. Ou à droite.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Le sédentaire admirable

     

    Sur le vif - Vendredi 03.08.18 - 04.34h

     

    En plus de se trouver dans une situation extraordinairement difficile à cause de la férocité de l'ouverture des marchés à la concurrence internationale, de nombreux paysans suisses sont maintenant aux abois, avec la sécheresse. Certains d'entre eux doivent abattre leur bétail.

     

    Que fait M. Schneider-Ammann ? Ce conseiller fédéral, obsédé par l'exportation industrielle, quelle sensibilité du monde agricole a-t-il ? Se rend-il seulement compte que la paysannerie est le sel et la vie de notre pays, sa matrice ?

     

    Et nos partis politiques, ils roupillent ? La Suisse entière doit se mobiliser par solidarité avec nos agriculteurs. C'est bien, Mesdames et Messieurs de la gauche urbaine, de sanctifier le nomade, mais le sédentaire admirable, celui qui depuis des générations gratte une terre, à laquelle il s'agrippe désespérément, pour nous nourrir et façonner nos paysages, ça existe aussi !

     

    Pascal Décaillet

     

  • La Suisse et le mystère du monde

     

    Sur le vif - Mardi 31.07.18 - 10.35h

     

    À la Suisse, je souhaite cohésion sociale, bonheur d'être ensemble, aide aux plus démunis, intégration de tous, qualité du travail accompli, connaissance de nous-mêmes, de notre Histoire plurielle, complexe et passionnante, goût du terroir, respect de nos paysans, qualité de nos écoles, économie au service de l'humain et non du profit, protection de l'environnement et de nos paysages, démocratie directe plus que jamais, respect des décisions du souverain populaire, élus au service du peuple et non de leur carrière.

     

    Et puis, de la musique, des concerts à n'en plus finir, le goût de la langue et de l'expression, le temps de la lecture et celui de l'écriture. La contemplation mystique du pays physique. Vivre au milieu de notre faune et de notre flore. Respect des animaux. Des milliers d'heures à les observer.

     

    Le petit miracle de notre pays, c'est la sainte fragilité de ses équilibres. La Suisse exige de l'attention, du respect, du travail d'extrême qualité, chacun dans son domaine, de l'ouverture d'esprit.

     

    Et peut-être, oui, des antennes sur le mystère du monde.

     

    Pascal Décaillet