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Liberté - Page 733

  • "Migrant", avec guillemets !

     

    Sur le vif - Mardi 04.09.18 - 14.54h

     

    Je n'accepte absolument pas la manière dont le mot "migrant", quasiment absent du langage politique jusqu'à une période récente, a été massivement imposé ces dernières années dans le vocabulaire.

     

    J'aurais énormément à dire sur ces éléments de langage, tout sauf gratuits, donc tous porteurs d'un sens politique très précis, qui viennent comme par hasard s'engouffrer dans nos lexiques.

     

    C'est pourquoi, la plupart du temps, pour montrer ma distance, non face aux "migrants" (toute personne humaine, à mes yeux, mérite le respect), mais face à l'automaticité imposée de ce vocable, je le place entre guillemets.

     

    Je déteste ce participe présent substantivé, laissant entendre qu'il existerait comme une condition professionnelle de "migrant", constituant (c'est justement ce qu'on essaye de nous faire croire) une sorte d'inéluctable, que nous serions contraints d'accepter.

     

    Le mot "réfugié", lui, plus clair et plus ciblé, fait expressément référence à la voie de l'asile, choisie par des personnes qui doivent fuir leur pays, où elles sont victimes de persécutions.

     

    Mais le mot "migrant", ce participe présent continu, laisse poindre quelque nomadisme éternel, comme un mouvement perpétuel, cosmique, auquel nous n'aurions pas le choix de nous opposer.

     

    Or, la politique, c'est choisir. Dire oui. Ou dire non. Et non nous plier face une contrainte, fût-elle soutenue par les voix les plus suaves de la doxa morale.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Chemnitz : la responsable s'appelle Angela Merkel

     

    Sur le vif - Mardi 04.09.18 - 11.57h

     

    La principale responsable de la colère des Allemands de Chemnitz s'appelle Angela Merkel.

     

    C'est elle, par son ouverture inconsidérée des frontières à l'automne 2015, qui est la cause de ce qui se passe maintenant, notamment dans les Laender de l'ex-DDR, où le niveau de vie est peu élevé, la cohésion sociale précaire. Eh oui, le miracle économique allemand n'a pas produit ses effets de façon égale dans toutes les parties du pays, c'est le moins qu'on puisse dire.

     

    Sous la pression d'un grand patronat qui voyait avec délectation arriver massivement en Allemagne une main d’œuvre peu regardante sur les conditions salariales, Mme Merkel a fait en 2015 un choix catastrophique. Au lieu d'ouvrir les frontières de façon contrôlée, elle a laissé se produire un afflux massif dont les Allemands les plus précarisés, aujourd'hui, payent le prix.

     

    Les gens qui manifestent à Chemnitz sont dans leur immense majorité des gens simples, des ouvriers ou des chômeurs, qui estiment qu'on n'en fait pas assez pour eux, et trop pour les "migrants". On peut, d'ici, de notre douillet confort de société prospère, les prendre de haut, ou ne voir en eux que des "nazis" (manifestement hyper-minoritaires), mais ce jugement hautain et méprisant ne réglera rien. Les Allemands ont un problème avec l'immigration de masse engendrée par la décision Merkel de 2015, c'est un fait, il faut l'accepter.

     

    L'accepter, ça n'est évidemment pas cautionner les chasses à l'homme. En aucun cas, ni en Allemagne, ni ailleurs ! Mais c'est prendre en compte, avant toute chose, la légitime souffrance des populations allemandes directement confrontées à cette altérité non désirée. Il n'est pas certain que le chômeur saxon moyen, oublié par la Réunification, oublié par la prospérité du reste du pays, oublié par Mme Merkel, soit extatiquement sensible à ce concept miraculeux de "métissage", dont on nous parle tant.

     

    La principale responsable des événements de Chemnitz s'appelle Angela Merkel. Elle devra, un jour, tôt ou tard, prendre ses responsabilités politiques. Face au peuple allemand. Et face à l'Histoire.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Chemnitz

     

    Sur le vif - Lundi 03.09.18 - 09.54h

     

    Chemnitz : surtout ne pas s'interroger en profondeur sur les raisons, pour une partie du peuple allemand, de dire sa colère dans la rue.

     

    Chemnitz : surtout s'empresser de sortir le mot "haine", ce passe-partout de la doxa morale, qui tient lieu désormais d'analyse politique. Même Macron l'utilise !

     

    Chemnitz : surtout traiter immédiatement le peuple allemand en colère de néonazis. Vous pensez bien, c'est dans leur bagage génétique, la bête immonde revient.

     

    Chemnitz : surtout ne se poser aucune question sur la totale déstabilisation de la (fragile) cohésion sociale allemande, par l’irruption massive, l'automne 2015, de plus d'un million de "migrants".

     

    Chemnitz : surtout fermer les yeux lorsque la cohabitation entre certains de ces "migrants" et la population allemande se passe mal. Pour mille raisons possibles, les unes liées au choc culturel, les autres, plus prosaïquement, à des crimes ou délits de droit commun.

     

    Chemnitz : surtout jeter toute la faute, non sur Mme Merkel, non sur l'arrivée massive de "migrants", mais sur le peuple allemand lui-même. Ces gens qui osent manifester, parce qu'apparemment, le miracle de la "mixité" ne produit pas exactement sur eux les effets désirés par Mme Merkel, en 2015.

     

    Chemnitz : surtout se boucher les yeux et les oreilles. Traiter les manifestants de brutes épaisses, de crânes rasés, de chemises brunes. En appeler aux vieux démons de l'Allemagne. Nous faire croire que nous sommes en janvier 1933.

     

    Chemnitz : surtout, continuer comme ça, Chers Confrères. Culpabiliser le manifestant allemand. Exonérer Mme Merkel de son écrasante responsabilité politique lors de sa décision insensée de 2015. Sanctifier le "migrant", sous le seul prétexte qu'il est "migrant". Vecteur providentiel du métissage salvateur que vous attendez tous.

     

    Chemnitz : votre traitement de ces événements sonne le début de votre fin.

     

    Pascal Décaillet