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Liberté - Page 731

  • Europe, Acte V

     

    Sur le vif - Samedi 08.09.18 - 08.33h

     

    De Gaulle - Adenauer, Schmidt-Giscard, Mitterrand-Kohl : il fut un temps où le couple franco-allemand, pilier de la construction européenne, donnait le ton sur le continent.

     

    S'il y a eu, dans l'après-guerre, une grande chose en Europe, c'est bien la réconciliation entre la France et l'Allemagne, scellée en la Cathédrale de Reims, le 8 juillet 1962, par un homme d'exception, côté français, et un Sage rhénan, armé de valeurs spirituelles. À cette Europe-là, celle des cœurs et des âmes, j'étais dans ma jeunesse favorable.

     

    Aujourd'hui, à Marseille, que voit-on ? Une Chancelière et un Président qui se rencontrent presque en catimini. L'Union européenne, qui a complètement dérivé depuis le début des années 1990, suite à la chute du Mur, et à un élargissement inconsidéré vers ses marches orientales, est devenue un monstre d'impuissance bureaucratique, et s'effondre. Les masques sont tombés, nous sommes à l'Acte V. Celui du dénouement, dans la tragédie classique.

     

    À Marseille, la pire des cécités, celle de deux dirigeants qui ne veulent pas voir. Ils continuent d'agir comme si le monstre bruxellois était encore pourvu de la moindre capacité d'existence et d'action. Le fut-il jamais ?

     

    À Marseille, Mme Merkel et M. Macron font semblant. Ils font comme si rien de puissamment démocratique ne s'était passé en Italie, en Autriche, en Hongrie. Comme si ce nouvel éperon nord-sud ne venait pas briser le ronronnement aveugle d'une Union en perdition.

     

    La Chancelière et le Président simulent. Ils font comme si le retour des peuples et des nations, la volonté farouche, venue d'en bas, de contrôler les flux migratoires, n'existaient pas.

     

    Ces deux-là, de Marseille, vivent dans le déni. Ils constituent, l'un comme l'autre, l'ultime répit de l'Ancien Monde. Jusqu'à quand ?

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Zombies ultra-libéraux

     

    Sur le vif - Vendredi 07.09.18 - 08.32h

     

    Le sympathique coup de poignard planté, deux semaines et deux jours avant une décision majeure du peuple et des cantons, dans le dos des paysans par les zombies ultra-libéraux d'Avenir Suisse, ne changera rien à la relation profonde, affective, mystique du peuple suisse avec son agriculture.

     

    Non comme Arche sainte ! S'il y a des subventions déplacées, elles doivent être supprimées. Dans ce domaine, comme partout.

     

    Mais l'essentiel n'est pas là, et la petite bande d'extralucides de cocktails de ce "réservoir de pensée" auto-proclamé (à laquelle la SSR, depuis toujours, accorde une audience démesurée, insensée) ne sera jamais capable de le voir.

     

    L'essentiel, c'est le lien de respect et de confiance matriciel entre la population d'un petit pays montagneux et ceux qui, toute l'année, toute la vie, la nourrissent. Ceux qui subliment le terroir et dessinent nos paysages. Ceux qui, parce qu'ils n'arrivent pas à tourner, doivent fermer leurs exploitations.

     

    Face à la puissance de ce lien, qui sera confirmée le 23 septembre, que valent les cogitations de salons, fugaces comme une comète, déjà passée ?

     

    Pascal Décaillet

     

  • Foutez-nous la paix avec la morale !

     

    Sur le vif - Jeudi 06.09.18 - 17.22h

     

    Tant que la gauche moralisante - la pire - n'aura d'autre recours, face aux enjeux d'aujourd'hui, que l'invocation des années trente, elle se discréditera, ne fera rien avancer, perdra des points.

     

    Que la gauche socialiste nous fasse un peu moins de morale, et qu'elle se remette à faire du social ! Qu'elle parte à la reconquête d'un terrain laissé à d'autres. Qu'elle s'occupe du pouvoir d'achat, de l'emploi, de la santé, des primes maladie. Qu'elle protège les travailleurs suisses, face aux flux migratoires ! Qu'elle cesse de nous faire, à longueur de journées, la leçon sur des sujets de "société" ne touchant qu'une faible partie de la population. La gauche socialiste urbaine, bien pensante, bobo, aurait-elle oublié le prolétariat, les démunis, les vrais, au profit des seuls lobbys communautaristes ?

     

    Quant aux années trente, je les connais à fond. En Allemagne, en France, en Italie. L'obsession qu'elles viennent à se reproduire constitue une faiblesse dans l'analyse historique. S'il existe des points communs, à plus de huit décennies d'intervalle, il existe surtout d'immenses différences entre les sociétés de ces années-là, et celles d'aujourd'hui.

     

    Que les socialistes cessent de nous faire la morale. D'utiliser, à n'en plus finir, les mots "haine" et "honte", qui n'ont rien à voir avec le vocabulaire de l'analyse politique. Qu'ils s'occupent du social ! Qu'ils s'occupent des plus faibles, des plus défavorisé !

     

    Et après cela, nous verrons.

     

    Pascal Décaillet