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Liberté - Page 675

  • Mitage du territoire : bravo les Jeunes Verts !

     

    Sur le vif - Vendredi 04.01.19 - 15.45h

     

    L'initiative des Jeunes Verts contre le mitage du territoire : voilà un passionnant sujet de votation (10 février 2019).

     

    Il touche à l'aménagement de nos espaces, au maintien de surfaces agricoles, à la construction d'un paysage où la nature a encore sa place. Il invite à repenser l'urbain, plus concentré, moins étalé, un peu plus de verticalité, de densité, un peu moins de semi-urbain, dans une semi-campagne.

     

    Après la Lex Weber, après Ecopop, revoilà un thème qui invite les Suisses à penser le futur de leur territoire, à donner de la cohérence à l'espace urbain. Revoilà une votation concrète, liée à la terre et au pays. N'oublions jamais : le paysage, c'est l'humain qui le crée. Puisse-t-il y instiller le maximum d'harmonie, éviter le grand n'importe quoi de l'axe Genève-Lausanne depuis les années 60, définir ce qu'est la ville, et ce qu'est la campagne.

     

    Oui, dans nos contrées habitées, c'est l'humain qui façonne le paysage : prenez le Valais, les sublimes murettes de vignes, ces étagements de pierres sèches, sur la rive droite du Rhône : elles ne sont pas là par miracle, mais par le travail des hommes et des femmes. N'oublions jamais qu'au 19ème siècle, la Vallée du Rhône n'était encore, en bien des endroits, qu'un marécage insalubre. Il a fallu un grand dessein : celui de la correction du Rhône. Il a fallu de grands hommes, comme Maurice Troillet, conseiller d'Etat de 1913 à 1953.

     

    Le paysage est un miracle humain, épousant le miracle de la nature. En la respectant, plutôt qu'en la bétonnant dans la seule vision du profit, il la sublime. Le grand Chappaz, dans ses "Maquereaux des Cimes blanches" (1976), que nous dit-il d'autre, au fond ?

     

    Pour ma part, je félicite les Jeunes Verts de lancer le débat. Je vais me passionner pour ce sujet, multiplier les invités et les joutes contradictoires, sur mes plateaux TV. C'est un sujet qui touche au pays profond, à la qualité de vie, au rapport intime entretenu, par chacun de nous, avec les miracles de nos paysages. Un véritable sujet citoyen. Vive la politique !

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Réseaux sociaux : parions sur l'intelligence !

     

    Publié sur mon site FB - Vendredi 04.01.19 - 05.13h

     

    Dans la revendication des Gilets jaunes comme dans la construction de la connaissance partagée sur un réseau social, il y a un refus du mandarinat.

     

    Il ne s'agit en aucun cas d'un rejet de la compétence, ni de l'excellence. D'ailleurs, nombre d'entre nous, ici même, ont plaisir à partager telle interprétation inoubliable d'un trio de Brahms, tel poème, telle pensée, telle œuvre picturale capable de nous arracher l'âme. Preuve que le réseau, au milieu d'autres formes d'échanges, sait reconnaître et promouvoir l'exception qualitative offerte par d'autres humains.

     

    Mais il s'agit d'un refus du mandarinat des corps intermédiaires. Dans ce qu'ils ont, depuis toujours, de plus odieux : la confiscation.

     

    Confiscation du débat politique au corps des citoyennes et citoyens. Confiscation de l'œuvre d'art aux non-initiés. Confiscation de la langue et du langage par une caste accédant seule à un sabir.

     

    Je l'ai dit, je le répète : il faudra du temps, mais une fois expurgé de son bavardage originel, le réseau social deviendra un instrument redoutable de partage des connaissances, de construction horizontale de l'intelligence collective. Un outil d'émancipation, contre les clercs, par les hommes et les femmes de bonne volonté, désireux de s'instruire.

     

    Jouons le jeu : parions sur l'intelligence des humains !

     

    Pascal Décaillet

     

  • L'Europe, "avec choeurs" !

     

    Sur le vif - Jeudi 03.01.19 - 06.05h

     

    Vous voulez faire l'Europe ? Commencez par apprendre les langues continentales européennes !

     

    L'allemand. L'italien. Le grec. Le russe. Imprégnons-nous de nos millénaires d'Histoire et de culture. Enthousiasmons-nous pour notre continent ! Visitons-le. Laissons venir à nous ses langues, ses musiques.

     

    Valorisons l'allemand, l'italien, dans nos écoles suisses. Valorisons le romanche, aux sonorités si belles, oui le romanche, langue nationale, partie intégrante de notre pays.

     

    N'ayons pas peur d'être Européens. Pas la machinerie technocratique de Bruxelles. Non : l'Europe des peuples ! L'Europe des langues. L'Europe des cultures. L'Europe de Bela Bartok, de Dvorak, de Grieg, de Sibelius. L'Europe des cœurs. L'Europe de Schiller et celle de Beethoven, réunies dans un Hymne, qui touche au sublime.

     

    Après 35 premières années plutôt réussies (1957-1992), l'Europe de Bruxelles nous a donné un dernier quart de siècle catastrophique : idéologie ultra-libérale, mépris des peuples et des nations, incapacité de régler la question balkanique, prédominance excessive de l'Allemagne, inexistence politique totale, inefficacité, primat de la technocratie.

     

    Cette Europe-là est un échec. Elle ne survivra pas au réveil des peuples. Il faudra, dans les générations qui viennent, construire autre chose. En partant de la souveraineté reconnue de chaque nation, et surtout pas en la gommant. En plaçant, au centre de tout, les valeurs humanistes de l'éducation et de la connaissance partagée.

     

    Cette Europe-là ne viendra pas du sommet, mais de la base. Elle ne procédera pas d'un modèle unique, mais d'une reconnaissance des pluralités. Elle sera une Europe des cœurs, plutôt qu'une construction cérébrale. Une Europe des langues continentales, plutôt que de l'uniformisation par l'anglais. Une Europe de l'exigence culturelle, qui placera la connaissance et l'intelligence collective au plus haut niveau.

     

    L'Europe de Beethoven et de Schiller est devant nous. Elle est notre accomplissement, notre destin. Quand j'entends M. Juncker, je n'ai envie de rien. Quand j'écoute, pour la dix-millième fois, le final de la Neuvième Symphonie, "avec chœurs", alors mon âme bouleversée dit oui à l'Europe. À cette Europe-là.

     

    PaD