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Liberté - Page 672

  • La CPEG, le soleil, la pluie

     

    Sur le vif - Vendredi 11.01.19 - 14.55h

     

    Dans l'affaire de la CPEG, le Parlement a voté deux lois, parfaitement contradictoires. Il a voté pour la pluie. Et il a voté pour le soleil.

     

    Du coup, chacune de ces deux lois est attaquée par référendum. Les partisans de la pluie attaquent la loi solaire ; ceux du soleil attaquent la loi pluvieuse.

     

    Si chacun de ces référendums obtient les signatures nécessaires, ce sera le peuple qui tranchera. Avec exactement les mêmes débats, les mêmes arguments, la même frontalité antagoniste, qu'en décembre, au sein du Parlement.

     

    Exactement les mêmes débats, mais avec plus d'ampleur : des dizaines de milliers de votants, plutôt que cent.

     

    Pour ma part, je me réjouis infiniment que le peuple tranche. Je suis, comme vous savez, pour un maximum d'interventions du suffrage universel, sur les grands sujets de fond. L'avenir des retraites des fonctionnaires en est un.

     

    Mais enfin, si c'est pour avoir, au sein du peuple, exactement les mêmes débats qu'au Parlement, le vote de ce dernier n'ayant finalement servi à rien, ne serait-il pas plus simple, à l'avenir, je veux dire dans les années, les décennies, les générations qui viennent, de mettre au point un système où le suffrage universel décide directement ?

     

    On laissera bien sûr aux parlementaires le soupesage des virgules, la conciergerie et le toilettage législatifs. Et les grands airs à la Cathédrale, au moment des Grandes Orgues.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • L'essentiel, c'est le combat

     

    Sur le vif - Jeudi 10.01.19 - 15.34h

     

    Arrogance déracinée de Macron, qui entend "organiser le débat national". Depuis quand un chef d'Etat, depuis quand un exécutif organisent-ils des débats ? Il veut lancer "Élysée à Chaud" ?

     

    Le débat, depuis des semaines, a sacrément commencé ! Il a lieu entre les Français, ceux qui manifestent, et puis tous les autres. Le débat n'attend pas Macron pour s'amorcer.

     

    C'est au peuple de France lui-même de mener le grand débat national. Et non aux élites macroniennes, totalement coupées du réel, juste en réseau de connivence et de consanguinité avec les petits marquis du régime, les Cohn-Bendit, les BHL, les BFMTV.

     

    Et puis, quoi ? Dans un processus où on s'empare d'un nouveau droit, je ne suis pas sûr (comme dans la vie, en général) que le "débat" soit l'essentiel.

     

    L'essentiel, c'est le combat.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Démocratie directe : mon credo, depuis tant d'années !

     

    Sur le vif - Mercredi 09.01.19 - 16.44h

     

    Depuis de longues années, je dénonce les limites, faiblesses et consanguinités de la démocratie représentative. En parallèle, je dis les mérites de la démocratie directe, notamment l'initiative populaire fédérale, telle que nous la connaissons en Suisse.

     

    Depuis de longues années, toujours, j'appelle à un élargissement, pour les générations qui viennent (oh, cela prendra du temps), du champ d'action de la démocratie directe. Les nouveaux outils dont nous commençons à disposer, notamment le partage des connaissances sur les réseaux, nous conduiront à cette évolution.

     

    Vouloir davantage de démocratie directe, et assurément (en ce qui me concerne) une démocratie représentative plus modeste, moins personnalisée, orientée sur la fabrication des lois, ne confisquant pas le débat aux citoyens, c'est ma position, depuis très longtemps. Plus de deux décennies.

     

    Il n'y a là aucune espèce de combat contre les institutions, pas plus que chez les gilets jaunes. Non : il y a, dans ma démarche, un combat pour une ÉVOLUTION DES INSTITUTIONS. Vers davantage de démocratie directe.

     

    Il est donc totalement vain de traiter "d'anti-institutions" ceux qui veulent augmenter les droits populaires. Ils combattent, simplement, à l'intérieur du champ républicain, POUR D'AUTRES INSTITUTIONS, renouvelées.

     

    En aucun cas, mon combat n'est celui de la rue. Si vous saviez à quel point, depuis l'âge de 10 ans (Mai 68), je déteste la rue ! Mon combat est profondément institutionnel. Il plaide pour l'institution élargie de la démocratie directe. Et pour un rôle redéfini des élus : qu'ils fassent des lois ; qu'ils contrôlent les exécutifs ; mais ils sont au service du peuple, et non l'inverse. Et surtout, le débat politique ne leur appartient pas.

     

    Il appartient à l'ensemble des citoyennes et citoyens, dans le périmètre d'une nation, dans la profondeur historique d'une mémoire, dans leur capacité à inventer un destin commun.

     

    Pascal Décaillet