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Liberté - Page 582

  • Serge Dal Busco : en progrès !

     

    Sur le vif - Mercredi 16.10.19 - 09.49h

     

    Les mesures annoncées par Serge Dal Busco sur la "mobilité douce" (je mets toujours des guillemets autour de la novlangue que veulent imposer les Verts) vont dans le bon sens.

    Elles favorisent les pistes cyclables, ce qui est très bien. Pour autant, elles ne bannissent pas un trafic motorisé privé qui a parfaitement le droit à l'existence, et a été avalisé par le libre choix du mode de transport, voté par la population.

    Là, le ministre des Transports fait juste. Il me plaît de le relever, les signaux de ces derniers mois ayant été très inquiétants, tant ils donnaient de gages à certains ayatollahs anti-voiture, et tant ils donnaient l'impression de trahir les engagements historiques de l'Entente en termes de mobilité.

    Surtout, il émane de ces mesures un bon sens, une modération, une prise en compte du concret et des besoins réels des usagers, qui tranchent avec la guerre de religion dans laquelle les ayatollahs, justement, voudraient tant enfermer la classe politique.

    M. Dal Busco, cette fois, votre ductilité aura été utile au bien commun.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Climat : on nous somme, on nous assomme !

     

    Sur le vif - Mardi 15.10.19 - 13.47h

     

    Que restera-t-il, dans dix ans, vingt ans, du prodigieux tintamarre climatique de cet automne électoral suisse ? Dans cinq jours, bien sûr, les Verts marqueront des points, comme il y a huit ans, lorsqu'ils avaient exploité à fond l'affaire de Fukushima. Les Verts sont un parti respectable, mais ils sont un parti comme un autre, habités par les mêmes ambitions, le même démon du pouvoir, les mêmes rivalités internes, que n'importe quelle autre formation. Ils en ont le droit, c'est le jeu, mais de grâce, qu'ils nous épargnent le coup de la "politique autrement", où ils seraient les agents du Bien, et leurs adversaires, ceux du Mal.

    La politique est une affaire temporelle. Elle amène des sociétés humaines à se donner des lois, qui ne valent pas pour l'éternité, ni face au Ciel, ni surtout pour l'universalité de la planète, mais pour un territoire donné, délimité par des frontières, dont les habitants partagent une communauté d'appartenance, déterminée par l'Histoire, les guerres, les traités, le rapport à la langue, à la littérature, à la culture. La politique est l'affaire de Créon, pas celle d'Antigone.

    Comme maintes fois dit, il ne s'agit pas de nier la question climatique. Ni la nécessité de protéger notre planète. Mais on peut aborder ces questions dans l'ordre d'une rationalité temporelle, où on discute, confronte des arguments, c'est cela la politique.

    Hélas, dans l'affaire climatique, nous ne sommes plus dans cette disputatio, où le choc idées, comme celui de deux silex, produit des étincelles de lumière. Non, nous sommes dans la religion. On ne nous propose pas de suivre des pistes, on nous somme, et bien souvent, on nous assomme. Celui qui, par aventure, ne suivrait pas le dogme (prétendument démontré, ah la perversité de la "science" !), se trouve immédiatement exclu du champ. Sur lui, l'anathème. On le traite de négationniste. On le qualifie, lui, on lui jette une étiquette, on s'évite ainsi la contre-argumentation. Ce procédé porte un nom : il est celui de l'Inquisition.

    Dans dix ans, vingt ans, d'autres jetteront un œil critique, avec la distance de l'Histoire, sur cet automne de folie autour d'un thème unique, en Suisse.

    Dans dix ans, vingt ans, les grandes souffrances sociales d'aujourd'hui, autour des primes d'assurance maladie, de la santé, des retraites, du prix des médicaments, de la solitude des aînés, du lâchage de nos paysans, comment seront-elles considérées ?

    Dans dix ans, vingt ans, se rendra-t-on compte, enfin, de l'immense effet de paravent du thème unique climatique, pour mieux laisser dans l'ombre les questions premières, qui ne sont pas théologiques, mais temporelles ? Elles ne sont pas célestes, ni cosmopolites. Mais propres à des terroirs déterminés, à l'organisation de sociétés, nommées nations, délimitées par des frontières, avec responsabilité de cohésion sociale.

    Dans cet immense effet de paravent, les bobos libertaires auront, une nouvelle fois, été les alliés objectifs des ploutocrates et des possédants. Contre une classe moyenne qui, elle, prise à la gorge, demeure le grand acteur, invisible et muet, des tragédies qui se préparent.

     

    Pascal Décaillet

     

     
     
  • Cher Willy

     

    Sur le vif - Dimanche 13.10.19 - 14.49h

     

    Cher Willy, je vous apprécie au plus haut point. Votre combat, celui de la paysannerie pour l'alimentation de proximité, la qualité des produits du terroir, le lien de confiance entre une population et ses agriculteurs, est juste et bon. Il est l'une des grandes batailles de notre époque, l'un des enjeux majeurs de nos sociétés européennes.

    Votre candidature aux Etats, qui porte ces valeurs, va dans le bon sens. Juste dommage que l'actuel système écrase les voix minoritaires, les indépendants, les solitaires : ils sont pourtant le sel et la vie, dans l'ordre de l'engagement et des idées. Il faudra modifier en profondeur ce système, qui favorise les grégaires, les partis, les corporations, les associations, les courtisans, les grimpaillons. Vivent les solitaires, vivent les solaires, dans leur joie parfois désespérée !

    Je dis donc "Vive Willy Cretegny", ouvreur de voies, candidat solide, plein de bon sens et d'humanité. Mais au même Willy, je dis "Arrêtez votre grève de la faim !". Ce procédé excessif me fait toujours peur, il joue avec la santé, avec la vie, qui sont des biens trop précieux. Je sais à peu près de quoi je parle. Je l'avais dit, exactement en ces termes, il y a quelques années, à Stéphane Valente, lors de sa grève de la faim contre les citernes de Vernier, autre combat honorable.

    Genève a besoin d'un Willy Cretegny en pleine forme. Avec son sourire, sa bonne humeur, sa formidable vitalité. Genève et la Suisse ont besoin, plus que jamais, d'hommes et de femmes comme Willy Cretegny, surgis de la terre, respectueux des cycles, amoureux de l'environnement, sans pour autant jouer les Philippulus d'Apocalypse.

    Alors, Cher Willy, je vous invite à manger une bonne assiette, avec un bon verre de rouge. Et à reprendre le combat. Le débat politique a besoin de vous.

     

    Pascal Décaillet