Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liberté - Page 586

  • Monopoly

     

    Sur le vif - Samedi 05.10.19 - 16.00h

     

    Prétendre, comme ce matin à la radio le directeur général de la SSR, que les investissements n'ont rien à voir avec le budget courant d'une entreprise, sous prétexte de séparations étanches dans la comptabilité, ou proclamer qu'on ne doit pas hésiter, malgré une situation déjà très serrée (voire déficitaire), à s'endetter pour de miroitantes infrastructures d'avenir, immobilières par exemple, c'est typiquement le raisonnement de ceux qui dépensent l'argent des autres. Ils ont à l'argent une relation lointaine, ludique, virtuelle, onirique, comme on l'aurait à des billets - ou des immeubles - de Monopoly.

    Jamais un petit entrepreneur, un indépendant, qui possède son capital, son outil de travail et sa société, ne raisonnerait ainsi. Petit, prudent, limite timoré, ringard même si ça vous chante, il survivra aux grands flambeurs. Car il a appris, lui, à compter. Et à se méfier. S'il est serré dans son budget, vous croyez qu'il va investir dans des locaux dix fois plus onéreux que son chiffre d'affaires annuel ?

    A moins d'être totalement fou, il ne le fera jamais. Il commencera, s'il est intelligent, par capitaliser, pour élargir patiemment le champ de son possible, consolider son indépendance économique. Et surtout, ne pas emprunter un seul centime ! Le jour où il aura réuni, par ses économies, les sommes nécessaires, il investira. Mais pas avant.

    Mais pour certains parlementaires, ou pour les pontes d'une usine à gaz, aucun problème, on flambe ! Ces gens-là prennent des risques, insensés parfois, avec de l'argent qui n'est pas à eux.

    Je n'aime pas du tout cette manière de considérer la responsabilité de l'entrepreneur.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Les vraies questions, vite !

     

    Sur le vif - Vendredi 04.10.19 - 16.41h

     

    Plus on parle de vie privée, de questions sociétâââles, plus on répand l'anecdote, plus on brasse l'écume, plus on s'éloigne des authentiques préoccupations de nos compatriotes.

    Ces inquiétudes sont pourtant aisément perceptibles : les primes maladie, la santé, le prix des médicaments, les retraites, la justice fiscale, la surtaxation des classes moyennes, le prix de l'essence, la solitude des personnes âgées, les loyers, les impôts, l'emploi des jeunes, la qualité de la formation, la fracture numérique (notamment chez les seniors), la fermeture des exploitations agricoles, la détresse de nombreux paysans, les frais dentaires.

    Tant que nos politiques publiques, de droite comme de gauche, seront incapables de donner des réponses solides et viables à ces questions-là, on pourra me parler tant qu'on veut de l'Apocalypse climatique, ma réaction sera la même.

    Elle ne consistera certes pas, cette réaction, à nier le problème climatique. Ni à prétendre qu'il ne faut rien faire. Mais chez moi, la méfiance face à ceux qui profitent, comme d'une aubaine politique, de cette question, et qui répandent le grand frisson de fin du monde pour faire des voix le 20 octobre, l'emportera toujours. Je me souviens de la mort des forêts. Je me souviens de Fukushima.

    Alors oui, les profiteurs vont faire faire des voix, dans deux semaines. Comme ils en firent en exploitant le thème de Fukushima. Et puis, je suis prêt à parier que dans quatre ans, en octobre 2023, ils affronteront la décrue et les désillusions.

    Dans quatre ans, qu'auront fait nos politiques pour trouver une solution à l'échec total de la LaMal ? Qu'auront-ils fait pour nos aînés, les plus précaires d'entre eux, ceux qui doivent se contenter du minimum ? Qu'auront-ils fait pour soulager la classe moyenne de la strangulation des taxes et des impôts ? Qu'auront-ils fait pour la paysannerie suisse ? Qu'auront-ils fait pour les jeunes chômeurs ? Qu'auront-ils fait, de concret et mesurable, pour un peu plus de justice sociale dans ce pays ?

    Ma conviction intime est que tous les humains sont égaux. Je n'érige, pour ma part, aucune espèce de supériorité à quiconque en fonction de son statut social, de sa fortune, de sa notoriété, sans parler bien sûr de la couleur de sa peau, ni de sa religion. En fonction de cette conviction, j'aspire à l'égalité réelle. Je pose comme absolue priorité le SOCIAL. Pour les puissantes questions sociétâââles, merci de voir avec les bobos urbains.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Et huit milliards, huit !

     

    Sur le vif - Vendredi 04.10.19 - 10.42h

     

    Huit milliards "d'investissements", prévus par le Conseil d’État, d'ici 2029. Mais ils vont prendre où le fric ? Dans la poche des classes moyennes, une nouvelle fois !

    Qu'ils commencent déjà à réduire le train de vie de l’État. Supprimer les états-majors inutiles. Privilégier le terrain, au service des gens. Qu'il revoient complètement leur catalogue de subventions et "aides financières", comme à cette fondation militante en matière de logement.

    Qu'ils suppriment toute dépense inutile !

    Qu'ils réduisent la dette, de plusieurs milliards !

    Après, on discutera éventuellement des "investissements".

    Il est temps d'instaurer une démocratie directe totale, où le suffrage universel tranche systématiquement sur les grands arbitrages financiers. Parce que, si on doit compter sur la "démocratie représentative", entendez le Grand Conseil, de longs millénaires de clientélisme nous sont encore promis, sous l'empire de la barbichette.

     

    Pascal Décaillet