Sur le vif - Dimanche 10.11.19 - 14.37h
Talonnant la candidate PDC, Céline Amaudruz, partie seule dans la course aux Etats, sans alliance, réalise, en nombre de voix, un très bon résultat.
Désormais, au sein de la droite genevoise, devenue machine à perdre tous les quatre ans, plus rien ne sera comme avant. L'Entente, née en 1936, est moribonde. Depuis longtemps, elle n'est plus que jeu de masques, mécanisme de trahisons internes, qu'on remonte comme une horloge des temps anciens. Hélas, le Grand Horloger a fait son temps. Il est épuisé.
Le résultat, de plus de vingt mille voix, décroché par Céline Amaudruz représente un immense avantage : contrairement aux résultats d'alliance, où un candidat peut tirer son colistier vers le haut, ce chiffre nous révèle le poids exact, à Genève, de la droite souverainiste et nationale. Le résultat est bon, le curseur fait son oeuvre.
L'UDC genevoise, et autour d'elle les forces protectionnistes, souverainistes, proches du peuple, des petits indépendants, des artisans, des commerçants, des PME, et bien sûr de la paysannerie, ne doit plus rien attendre du PLR, ne parlons pas du PDC.
Sur le plan national, le contentieux est tel, sur un enjeu aussi majeur que les bilatérales, et nos relations avec l'Union européenne, qu'il était après tout justifié de ne pas faire alliance avec les forces du libre-échange et de l'économie spéculative. Au prochain rendez-vous, celui des municipales 2020, des synergies peuvent se discuter. Mais à armes égales. En aucun cas, avec le complexe de la soubrette face au maître des lieux.
En cela, au sein des droites genevoises, où l'Entente de 1936 est en état de mort clinique, plus rien ne sera comme avant.
Pascal Décaillet