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Liberté - Page 1160

  • Salika, pour nous réveiller

     

    Sur le vif - Jeudi 21.06.12 - 17.06h

     

    Oublions un instant les couleurs politiques. Oublions qu'elle est de gauche, et sans l'ombre d'un doute. Ne regardons que ce qu'elle est : une conseillère municipale particulièrement compétente et assidue, ne lâchant jamais son os ; une femme brillante et cultivée, d'une conversation rare ; de loin la meilleure oratrice de la classe politique genevoise, Me Halpérin s'étant retiré, Jean Vincent ayant quitté ce monde depuis longtemps, Démosthène n'ayant pas fait à nos rivages l'honneur d'une visite.

     

    Ne regardons que ce qu'elle est. Je vais vous dire : citoyen en Ville de Genève, qu'ils soient quatre ou cinq de gauche, ça m'est assez égal. Bien sûr, l'extrême finesse d'un Adrien Genecand se frottant au Quatuor d'Alexandrie des camarades, ne manquerait ni de sel, ni de piment. Mais à part la saveur ce mélange-là, pour ma part, les éphèbes encravatés de la droite bien bourgeoise et bien présentable, tout comme il faut, juste pour figurer face aux Tétrarques, très peu pour moi. Autant qu'ils soient cinq, tiens pourquoi pas six ! Tellement à gauche qu'on y perdrait le Nord.

     

    La candidature de Salika Wenger est celle d'une militante infatigable, nourrie d'Histoire et de références, sachant lire, écrire et parler, illuminée du feu de ces rivages du Sud qui furent ceux d'Augustin et de Camus. Pour ma part, je considère cette candidature comme salutaire, verticale, réveillante. Je voterai pour Adrien Genecand, ou pour Salika. Ou j'irai à la pêche.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Au bon docteur Buchs, député du pouvoir en place

     

    Sur le vif - Jeudi 21.06.12 - 07.25h

     

    Cher Bertrand,

     

    Vous n'êtes pas un observateur de la vie politique genevoise, mais un acteur. Vous êtes député PDC au Grand Conseil. Votre rôle n'est pas a priori de commenter la vie politique. Mais d'agir, et de travailler de toutes vos forces pour le bien de ceux qui vous ont élu et vous ont fait confiance.

     

    Sur le fond de votre intervention, désolé, mais il y a un problème avec la Chancellerie. Et, pour le moins, une accumulation de couacs ces derniers temps. Sur l'affaire "des concierges", la justice tranchera, puisqu'il y a recours (dont la TG, organe du pouvoir, ne dit pas un traître mot, ce matin). Sur l'absence de résultats pas listes, et prétendre que c'est ainsi en cas de complémentaires (faux, puisque ce fut le cas en mars 2003), c'est déjà plus inquiétant. Enfin, sur le manque d'indépendance de la Chancelière par rapport à un conseiller d'Etat très précis, désolé si cette thèse éditoriale irrite le député de majorité gouvernementale que vous êtes, mais c'est ainsi: la question, nettement, se pose.

     

    Il m'est parfaitement égal que ces questions, simplement posées, donnent de l'urticaire à une partie de la classe parlementaire, du côté du pouvoir en place. Je n'écris pas pour les députés. Ni pour les politiques en particulier. Mais pour toute personne qui me fait l'amitié de me lire.

     

    Bien à vous.

     

    Pascal Décaillet

     

  • La Chancellerie est-elle sous influence ?

     

    Sur le vif - Mercredi 20.06.12 - 16.57h

     

    La Chancelière genevoise est-elle une magistrate indépendante ? Officiellement, oui. Officieusement, ne serait-elle pas sous l'influence, ou tout au moins une irradiation de proximité, de certains conseillers d'Etat ? Ses choix s'opèrent-ils toujours de manière neutre, de façon à viser au meilleur fonctionnement de l'Etat ? Ou pourraient-ils être dictés par des critères politiques ? Ces questions-là se posent. Il est possible que cela dérange. Cela nous est parfaitement égal.

     

    Que de couacs, ou de boulettes, voire pire si Entente, lors de la toute récente élection complémentaire au Conseil d'Etat ! Fallait-il, de façon si ostentatoire (qui rappelle celle du président 2010 du Conseil d'Etat dans le procès BCGe), s'engouffrer dans le sillage des journaux qui, de conserve, comme par hasard, nous sortaient des « révélations » sur les dettes d'un candidat ? Fallait-il envoyer les enveloppes de vote si tard ?

     

    Fallait-il renoncer à donner les résultats de l'élection par liste ? Pourquoi prétendre qu'on pratique ainsi dans le cas d'une complémentaire, alors que ce ne fut pas le cas en mars 2003, comme le relève notre excellent confrère Olivier Francey, sur le site de la Tribune de Genève ? Fallait-il laisser acheminer des urnes électorales, dans certaines communes, en les remettant à des concierges non assermentés ?

     

    Ce ne sont là que quelques exemples. Les citoyens ne se contenteront pas de réponses techniques. Mais veulent avoir la certitude de l'indépendance de la Chancellerie genevoise, et non de son inféodation à tel ou tel conseiller d'Etat, tel ou tel parti, telle ou telle faction.

     

    Pascal Décaillet