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Sur le vif - Page 676

  • La Palestine, ça existe, M. Garaï !

     

    Sur le vif - Jeudi 02.11.17 - 07.37h

     

    RSR - Je comprends mal qu'un homme de l'intelligence et de la spiritualité de Francois Garaï, Rabbin de la Communauté juive libérale de Genève, se laisse entraîner à ce point dans une discussion politique sur Israël, la Palestine, la Déclaration Balfour (100 ans aujourd'hui), le statut de Jérusalem, bref le frottement temporel et géostratégique du Proche-Orient.

     

    D'autant que M. Garaï va très loin dans l'implication politique : ses déclarations sur l'attitude "victimaire" du monde arabe, palestinien notamment, pourraient laisser pantois plus d'un auditeur. Bref, cette interview provoque un sentiment de gêne. Et le mot est mesuré.

     

    Faut-il rappeler à M. Garaï le demi-siècle d'occupation, ou d'autonomie de façade, qu'ont vécu, depuis 1967, les Palestiniens, la situation à Gaza, en Cisjordanie, à Jérusalem-Est ? D'un homme de son rayonnement spirituel, on était en droit d'attendre davantage d'ouverture vers l'Autre. Et un peu moins d'alignement sur l'Israël politique.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Destin commun

     

    Sur le vif - Mercredi 01-11-17 - 04.11h

     

    Le socialisme, un dogme ? Je veux bien. Mais pas plus, au fond, que le libéralisme, avec sa sanctification du marché, son rejet de l'État, son indifférence aux solidarités, son obsession de la réussite individuelle.

     

    Le socialisme a échoué ? Je veux bien.

     

    Le libéralisme aussi.

     

    Toute ma vie, j'ai été partisan d'une troisième voie. Conservatrice, sociale, humaniste. Dans l'ordre politique, elle passe par un État fort. Régulateur, solidaire, imaginatif, redistributeur.

     

    Un État, non comme Providence. Mais comme construction commune, jamais acquise, toujours recommencée, dans des territoires délimités par des frontières. Avec des lois, une puissante participation du peuple pour les créer, une mémoire partagée, mais aussi des émotions, des valeurs communes.

     

    Cela ne passe pas par une universalité planétaire, abstraite. Mais par l'horizon délimité d'un destin commun.

     

    En allemand, cela s'appelle Gemeinschaft. En traduction libre, je parlerais d'un trésor et d'une émotion partagés.

     

    Les universalistes ne peuvent rien entendre à cela. Je les laisse à leurs Lumières blafardes. À la glaciale surdité de leurs géométries.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Présomption d'innocence

     

    Sur le vif - Mardi 31.10.17 - 12.36h

     

    Bon, je ne vais pas me faire des amis, tant pis, j'ai l'habitude.

     

    J'affirme ici que la curée contre Tariq Ramadan me donne la nausée. Une fois de plus, un climat de meute, qui n'a rien à voir avec la justice.

     

    On attaque un homme sur ses idées. Dans ce domaine, face à Tariq Ramadan, il y a du grain à moudre, j'en conviens.

     

    Mais profiter de possibles ennuis judiciaires (je ne me prononce pas sur les affaires, évidemment) pour lui tomber dessus avec une telle vioence, c'est franchement dégueulasse. C'est petit. C'est lâche.

     

    Des plaintes ont été déposées ? Eh bien, il y a une catégorie de gens pour s'en occuper. Ça s'appelle des juges. Les affaires doivent être instruites en bonne et due forme, et le cas échéant passer un justice. Cela appartient au monde judiciaire.

     

    En attendant, il y a présomption d'innocence. Cela a toujours été ma règle absolue. Cela vaut pour Tariq Ramadan, comme pour n'importe qui.

     

    Plus que jamais je hais la meute, l'esprit d'épuration et d'exécution. La dignité de notre débat public mérite mieux.

     

    Pascal Décaillet