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Sur le vif - Page 674

  • La bonne nouvelle du jour !

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    Sur le vif - Mercredi 17.05.17 - 15.43h

     

    Françoise Nyssen, ministre de la Culture. Ça, c'est la bonne nouvelle du jour ! Si la patronne d'Actes Sud arrive à donner autant de souffle et de vie à son ministère qu'à sa maison d'édition, alors là, il pourrait y avoir en France, après des années de déshérence dans ce domaine pourtant majeur, comme l'aube d'un espoir.

     

    Il faut la voir, sa Librairie (en Arles, où sont les alyscamps), au bord d'un Rhône large, épanoui, à l'orée d'une vieille ville où respire l'Histoire. Je m'y suis rendu deux fois, ces six derniers mois. Y perdre son temps est un bonheur. Au milieu des innombrables ouvrages, un lieu pour le réveil de la vie intérieure ! Littérature française, mais aussi allemande, littératures du monde, Histoire, essais, intelligence dans la mise en places des rayonnages, qualité de silence : on y retrouve le sel miraculeux de sa jeunesse ! On y pense à Barrès : "les lieux où souffle l'esprit".

     

    D'autant meilleure, cette nouvelle, que le Ministère de la Culture n'a pas franchement été à la hauteur, ces dernières années, de ce qu'il DOIT être, au pays de Malraux et de Jack Lang.

     

    Oui, une grande nouvelle. Je crois.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Nationale 7

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    Sur le vif - Mercredi 17.05.17 - 07.05h

     

    Ils n'en peuvent plus de jouissance ! La RSR et le Temps, qui avaient couvert comme on sait la campagne américaine, sont au septième ciel et n'ont plus qu'un mot à la bouche : impeachment. Destitution. La procédure qui avait poussé Nixon à la démission, en août 1974.

     

    À la RSR comme au Temps, l'affaire est entendue : on voit déjà ce Président honni faire ses bagages. On la tient déjà, cette "affaire" dont on avait tant besoin pour se débarrasser de celui auquel on voue une haine et un mépris d'une férocité inimaginable. Le système, déjà, murmure sa vengeance. Il entrevoit avec un appétit de requin l'occasion tant rêvée de rétablir cet Ordre et cette Cohérence mondialisés dont Mme Clinton promettait de demeurer la grande prêtresse.

     

    Les mêmes, en France, sanctifient Macron. Oubliées, les onze millions de voix du Front National. On a repeint la voiture d'occasion, on a caché la rouille, c'est le printemps, il fait beau, un parfum de Nationale 7 et de Congés payés embaume les esprits. Le tragique de l'Histoire, on l'a mis au placard, avec les habits d'hiver.

     

    Sans tarder, il reviendra.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Merci, M. Hollande !

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    Sur le vif - Dimanche 14.05.17 - 15.56h

     

    Voilà. François Hollande n'est plus Président. Un quinquennat s'achève, que l'Histoire jugera, il est trop tôt maintenant.

     

    Mais je suis certain d'une chose : par rapport aux torrents d'immondices que ce Président a dû encaisser jour après jour, pendant cinq ans, de la part, principalement, de la droite orléaniste revancharde de son prédécesseur, le bilan Hollande sera, un jour, revu à la hausse.

     

    Pour ma part, je suis très fier et très heureux, sur l'intégralité de ces cinq ans, de n'avoir JAMAIS - je dis bien JAMAIS - dit de mal de François Hollande. Non que je fusse socialiste, mais j'estime qu'il a eu, dans les moments difficiles, la dignité de la fonction suprême. C'est exactement cela, un Président, sous la Cinquième République.

     

    A son successeur, dont je ne partage quasiment aucune option politique, mais dont je respecte la fonction, je souhaite évidemment bonne chance. La continuité française fonctionne parfaitement, on l'a vu ce matin avec l'impeccable cérémonie de passations de pouvoirs.

     

    Et la Cinquième République, que d'aucuns ont passé la campagne à enterrer avant qu'elle ne mourût, est apparue aujourd'hui dans sa forme la plus éclatante. Comme ces fleurs, magnifiques, derrière le nouveau Président, pendant que la Garde républicaine entonnait la Marche consulaire de Marengo. C'est des saisons, non des idéologies, que nous vient la force du renouveau.

     

    "Seule la tradition est révolutionnaire", écrit Péguy. C'est sans doute l'une de ses plus belles phrases. L'une de celles qui me guident, depuis tant d'années, dans ma lecture de l'Histoire et de la politique.

     

    Pascal Décaillet